Fournaise illustrant l’histoire de Daniel dans la Bible

Le Roi et la Fournaise 1/3

Reprise de la prédication de Timothy Keller sur Daniel 3.14-29.
Peu importe ce qui allait arriver, ces hommes ont eu confiance en leur Dieu, à cause de qui Il est !

600 ans avant J.-C., Babylone est une puissance mondiale dans un grand empire qui a conquis beaucoup de pays. Il a conquis Israël et exilé les artisans, les savants, les membres du gouvernement, les officiers militaires afin de les faire vivre à Babylone. C’était une stratégie mise en place afin que les descendants de ces classes professionnelles adoptent la culture, les croyances et les valeurs babyloniennes. Ainsi, Israël ne contesterait plus la légitimité de l’empire babylonien. Le livre de Daniel porte sur l’exil juif de Daniel, ainsi que ses trois amis.

La pression du pluralisme

Le roi de Babylone, Nabuchodonosor avait fait fabriquer une immense statue d’or de trente mètres de haut qu’il a érigé sur une place publique. Et il ordonne que toute personne qui se trouve sur cette place ou qui peut voir cette statue au loin doit se prosterner devant elle afin de l’adorer lorsqu’une musique retentit. Celui qui refusera de se prosterner devant cette statue et de l’adorer sera jeté dans une fournaise ardente.
Qu’est-ce que cette statue signifiait ? Cette statue n’a pas de nom précis dans ce livre, mais il semble clair dans Daniel 3.14 qu’elle représente l’image de tous les dieux babyloniens, c’est-à-dire les valeurs, les croyances et la culture de Babylone. Nabuchodonosor est conscient que Babylone est une ville pluraliste qui rassemble des gens de nationalités et d’ethnies différentes. Chacun avait sa religion et ses dieux. Ce roi demande à ce que les Babyloniens adorent ses dieux en public, en plus des dieux qu’ils adorent dans leur vie privée.

Ils pouvaient louer leurs dieux, tant qu’ils reconnaissaient les dieux du roi. Dans la culture babylonienne, la foi était privée, et en public on devait penser et faire comme tous les autres dans ses valeurs, sa manière de vivre. C’est le cas dans toutes les grandes villes pluralistes. La pression est la même. Il ne faut surtout pas penser que sa religion est la seule vraie foi, c’est du « privé ».

Voyons quelques exemples à notre époque. Si un étudiant chrétien constate autour de lui que les autres trichent pour leurs examens, que tout le monde a la flemme de travailler sérieusement pour réussir et qu’il fait la même chose, alors il a succombé à la pression, il s’est prosterné face à la statue. Si quelqu’un dit qu’il est chrétien, qu’il croit aux enseignements de la Bible sur la manière de se comporter, de mener sa vie, et que dans la vie normale, il se comporte comme tous les autres, alors il s’est prosterné face à la statue.

En 2010, des sociologues ont mené une étude empirique à Oxford University Press sur le sexe avant le mariage en Amérique. Ils ont interrogé des jeunes hommes qui n’étaient pas encore mariés, âgés de 18 à 23 ans qui avaient une formation universitaire. Les sociologues ont choisi de baser leur étude sur deux groupes différents. Le premier groupe avait une éducation selon laquelle le sexe avant le mariage ne pose pas de problème, et le deuxième groupe avaient grandi dans l’église ou dans des familles chrétiennes qui enseignent que le sexe est pour le cadre du mariage. Les résultats de la recherche montrent que 23% des personnes du premier groupe n’avait pas eu de sexe avant le mariage, et que 28% des personnes du deuxième groupe n’avaient pas eu de sexe avant le mariage. Ainsi, peu importe l’enseignement que ces personnes avaient reçu : au final leur pratique était quasiment la même ! Mais, pourquoi ? Les sociologues en ont donc conclu : l’église enseigne quelque chose sur le sexe, la culture enseigne quelque chose sur le sexe, et au final, on croit ce que la culture nous dit. On a succombé, on se prosterne dans la statue.

Dans le livre de Daniel, Chadrak, Méchak et Abed-Nego sont profondément ancrés dans la culture babylonienne. Ils ont reçu une éducation babylonienne, ils travaillent pour le roi, ils sont profondément impliqués dans la ville, mais lorsque le roi leur demande de privatiser leur foi, ils refusent sans se préoccuper des conséquences que cela pourrait impliquer ! (Daniel 3.16-18)

Et nous sommes tous concernés. Si je ne ressens pas la pression du monde qui veut me pousser à agir, penser comme lui, si je ne fais pas des efforts pour lutter contre, c’est que j’ai en fait succombé à la pression.

Et toi, résistes-tu ?

À suivre …

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Sarah-Line K.

Sarah-Line, 22 ans, est étudiante en allemand. Elle est membre de l’église Saint Lazare à Paris.

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