3 fonctions clés de la Sainte Cène (17/18)

Durant cet été 2023, nous allons faire une série d’articles autour de l’ouvrage « La vérité rendue visible » de Tim Chester, un livre qui a pour but de nous aider à mieux comprendre les sacrements (baptême, sainte cène) : bonne lecture et bon visionnage des vidéos accompagnant ces articles !

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J’espère qu’à travers cette série et cette étude du livre de Tim Chester, vous êtes maintenant convaincus de l’importance des sacrements pour la vie chrétienne !

Pour terminer, revenons sur trois fonctions clés de la sainte cène.

  1. La Sainte Cène est un moyen de réconciliation

Dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 5, Jésus dit :

« Si donc tu présentes ton offrande vers l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande devant l’autel et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande » (Mt 5.23-24)

Il est vrai que nous n’avons plus d’autel car Jésus Christ, l’agneau parfait, a été immolé pour nous.

Mais comme le dit Chester :

« C’est à la table de la sainte cène que nous nous souvenons de son sacrifice. Et ce verset peut donc légitimement être vu comme un appel à la réconciliation avant de venir à la sainte cène ».

Et c’est dans ce même contexte de division parmi les frères et sœurs que Paul annonce : « celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même ». ( 1 Co 11.29)

Paul semble ici faire référence au « corps de Christ », analogie pour parler des chrétiens.

La Sainte Cène est une occasion de témoigner notre unité, en considérant ceux qui participent au sacrement comme des frères et de sœurs.

Et si ce n’est pas une réalité vécue, c’est au moins un appel à retrouver cette unité.

La Sainte Cène est donc un moyen de réconciliation.

  1. La Sainte Cène est un moyen dexercer la discipline d’Église

L’excommunication est une pratique mentionnée par l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 5, et qui vise à exclure une personne de l’Eglise de la table du Seigneur.

Paul appelle à « ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est débauché, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme » (1 Co 5.11)

Cette sanction fait partie de ce qu’on appelle la discipline d’Eglise, et elle doit seulement être utilisée en dernier recours, en cas d’absence de repentance.

C’est l’Eglise qui a reçu le pouvoir de lier et délier les hommes du péché par la proclamation de l’Evangile (Cf. Mt 18.15-20, ce qu’on appelle aussi « le pouvoir de clés »). C’est donc à Elle que revient le pouvoir et la décision d’exclure quelqu’un de la communauté visible.

A l’image de la cérémonie de mariage qui donne un statut allianciel à notre amour, nous somme aussi dans une Alliance avec le Seigneur et son peuple.

Il faut passer par un processus légal pour défaire un mariage (passer devant le maire). De même, il faut passer par un processus légal pour défaire quelqu’un de son engagement auprès du peuple de Dieu (passer devant l’Eglise).

Comme le dit Chester :

« Tout comme la Sainte Cène est un acte de renouvellement allianciel, se voir refuser la Sainte Cène est quant à lui un acte de censure alliancielle ».

La Sainte Cène est donc un moyen d’exercer la discipline d’Église.

  1. La Sainte Cène est un moyen d’évangélisation

Comme on a déjà pu le voir précédemment, « le baptême est la manière d’exprimer notre adhésion à l’Eglise [Cf. l’Union], et la Sainte Cène est la manière d’exprimer notre appartenance à l’église [Cf. la communion] »

Cela veut dire que le baptême précède la Sainte Cène ! A l’image d’une relation maritale, il ne serait pas logique de vouloir obtenir les bénéfices d’une relation d’alliance (=la communion) sans engagement préalable.

La Confession de foi de Westminster dit que Dieu a donné les sacrements pour « établir une distinction visible entre ceux qui font partie de l’Eglise et le reste des hommes (27.1) »

Et il est bon que ce sacrement soit célébré dans un cadre visible, lors du culte, puisqu’il peut donner l’opportunité aux membres de l’Eglise de discuter après la célébration avec un non-croyant de ce que signifie de croire en Christ, de s’engager envers lui et envers son peuple.

Comme l’affirme Chester :

« Certaines personnes dissimulent la Sainte Cène en la célébrant lors d’une réunion séparée, afin que personne ne soit offensé d’en être exclu. Il s’agit là d’une occasion manquée. Quel que soit le système en place pour « protéger la table » (c’est-à-dire garantir que seuls les baptisés prennent la Sainte Cène), vous pouvez utiliser la Sainte Cène comme une opportunité de parler aux gens de leur engagement envers Christ et son peuple ».

La Sainte Cène est donc un moyen d’évangélisation.

Conclusion

Pour résumer tout ce que nous venons de dire, écoutons à nouveau Tim Chester !

« En résumé, nous devrions encourager absolument tout le monde à prendre part à la vie de nos Eglises, mais il y a un moment où nous devons fixer une limite. Ce moment est la sainte cène. Il s’agit du moment où nous soulignons le fait qu’il y a des gens qui sont en Christ, et des gens qui sont hors de Christ. De cette manière, la sainte cène crée une belle occasion d’appeler les gens à la foi et à la repentance »

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Colin C.

Colin, 19 ans, Étudiant à Sciences-Po Lyon et à la faculté de théologie Jean Calvin. Amateur de sport, de musique... et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la question de Dieu !

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