La sainte cène : un repas terrestre qui pointe vers plus grand (7/18)

Durant cet été 2023, nous allons faire une série d’articles autour de l’ouvrage « La vérité rendue visible » de Tim Chester, un livre qui a pour but de nous aider à mieux comprendre les sacrements (baptême, sainte cène) : bonne lecture et bon visionnage des vidéos accompagnant ces articles !

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La sainte cène, un concentré du récit biblique en un seul repas.

Comme abordé dans notre dernier article, le thème des « repas » et de « la nourriture » structure le récit biblique. Nous avons terminé notre exposé en parlant du repas dans lequel nous sommes nous-mêmes introduits : la sainte cène. Et nous allons voir à présent qu’est condensé dans ce repas tout ce que Dieu a pu révéler dans les différents repas au fil de lhistoire.

Le rappel de la Pâque

La première chose quil nous faut voir, cest que la sainte cène renvoie au repas de la Pâque :

« Il leur dit : ” J’ai vivement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir” » (Lc 22.15).

On a pu voir précédemment que lors de la célébration de la première Pâque, les premiers-nés israélites pouvaient être sauvés grâce à la présence du sang dun agneau mis sur la porte de leur maison. De même, lorsque nous célébrons la sainte cène, nous nous souvenons que nous sommes sauvés par le sang de Jésus, celui que la Bible appelle de manière imagée « lagneau de Dieu » (Jn 1.29,36 ; 1 Pi 1.19 ; Ap 22.1, 22.3).

Le sang des agneaux pouvait sauver les premiers-nés Israélites du jugement qui allait sabattre sur eux. Le sang de Jésus nous sauve de la colère et du jugement de Dieu, qui sabat sur tous les hommes. Cest là l’œuvre merveilleuse accomplie par Christ, dont nous voulons constamment nous rappeler.

Jésus, lhôte du repas

Et Jésus fait plus que seulement nous rendre Dieu propice : il nous invite lui-même à venir à son banquet : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Lc 22.20). Cest un repas dont Jésus est lhôte, et qui a été préparé sans faute de goût ni improvisation ! Comme le dit Chester :

« Cest un repas dont Jésus est lhôte. Il dit à Pierre et à Jean daller « préparer la Pâque » (Lc 22.8). Toutefois, leur mystérieuse rencontre, apparemment fortuite, avec un homme portant une cruche deau, révèle que cest Jésus qui a tout préparé (Lc 22.7-13). Cest une image puissante de la manière dont Jésus prépare un banquet éternel en mourant à notre place. Il subit le jugement que nous méritons afin que nous puissions venir manger dans la présence de Dieu ».

Le rappel de la multiplication des pains.

Lors du miracle réalisé en Lc 9.16, Jésus a « prit, bénit, rompit, donna » les pains quil venait de multiplier miraculeusement. Et ce sont les mêmes verbes que l’on retrouve dans les récits bibliques lors de linstauration de la sainte cène.

Jésus, le pain des cieux

Or ici, le pain que va donner Jésus est son propre corps, dont nous nous nourrissons par la foi. Il est le pain des cieux descendu pour nous !

Le rappel du banquet final promis par Esaïe

La sainte cène anticipe le banquet final promis par Esaïe, comme en témoignent les références dans le récit dinstitution de la sainte cène au retour du Christ :

« Car, je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. » Puis il prit une coupe, remercia Dieu et dit : « Prenez cette coupe et partagez-la entre vous car, je vous le dis, [désormais] je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. » (Lc 22.16-18)

Jésus attend avec hâte de manger la pâque éternelle aux côtés de ses élus.

Il est intéressant de voir que lorsque Jésus apparaît aux pèlerins dEmmaüs après sa résurrection, cest dans le contexte d’un repas :

« Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux. » (Lc 24.30-31).

Et lorsqu’il apparaît à ses disciples quelques versets plus loin, que fait-il ? Il mange avec eux du poisson rôti accompagné d’un rayon de miel. (Lc 24.42-43).

Jésus, celui qui nous invite à un banquet éternel

Nous savons que nous mangerons un jour en présence de notre Seigneur, lorsque nous aurons revêtu des corps nouveaux, des corps de résurrection. Et cela devrait être pour nous une source de joie ! Ce ne sont pas seulement quelques mets que nous aurons à manger, mais un banquet magnifique, en présence de notre Seigneur. La sainte cène est comme un avant-goût de ce repas, du banquet final que nous pouvons entrevoir à travers celle-ci, mais qui reste encore à venir. Elle nous rappelle cette espérance : nous serons éternellement dans la communion avec notre Dieu, profitant de sa présence à tout jamais. Quel encouragement pour nous, alors que la vie ici-bas est souvent difficile et éprouvante.

Prends le temps de méditer sur ces choses, et remercie Dieu pour ce grand banquet auquel il tinvite à prendre part !

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Colin C.

Colin C.

Colin, 24 ans, Diplômé de Sciences-Po Lyon, et étudiant à la faculté de théologie Jean Calvin. Amateur de sport, de musique... et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la question de Dieu !

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