Le baptême : centré sur Dieu ou sur le baptisé ? (5/18)

Durant cet été 2023, nous allons faire une série d'articles autour de l'ouvrage "La vérité rendue visible" de Tim Chester, un livre qui a pour but de nous aider à mieux comprendre les sacrements (baptême, sainte cène) : bonne lecture et bon visionnage des vidéos accompagnant ces articles !

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« Je ne ressens plus Dieu, sa présence et son amour. Et cela m’angoisse ». Combien de fois sommes-nous ainsi, traversant des périodes de grandes détresses, où Dieu nous semble étranger et lointain. Dans cet article, nous allons montrer la manière dont les sacrements peuvent nous aider à résoudre ces difficultés.

Le salut est une réalité relationnelle

Être sauvé n’est pas quelque chose qui se fait automatiquement, comme le ferait un médicament pour guérir un mal.

Lorsque nous prenons un médicament, nous n’avons pas besoin d’en comprendre le mécanisme de réaction chimique pour que celui-ci fasse effet. Or, les sacrements diffèrent des médicaments, car ils n’agissent pour notre foi qu’à condition que l’on en comprenne leur sens, c’est-à-dire le message de l’Évangile.

Comme le dit Tim Chester :

« Le péché est toutefois plus qu’une maladie ; c’est un acte de rébellion contre Dieu. Le salut est, quant à lui, plus qu’une guérison ; c’est la réconciliation avec Dieu. Le péché et le salut (et donc aussi les sacrements) sont des réalités relationnelles. Les sacrements n’ont de valeur que dans le contexte d’une relation avec Dieu en Christ ».

Le salut ne dépend pas de ce que je ressens

Mais en même temps, mettre un accent trop grand sur notre ressenti peut avoir des effets pervers. Car on confond souvent l’intensité de nos émotions avec l’intensité de notre foi. On peut être uni à Christ, en relation avec lui, sans forcément le ressentir fortement à chaque instant. Bien souvent, il me faut prendre du recul pour comprendre que le message de l’Évangile n’est pas centré sur moi, mon action, mes sentiments, mais sur l’œuvre de Christ. L’Évangile n’est pas notre réponse, mais ce à quoi nous répondons.

Rappelons-nous que les sacrements sont comme des promesses incarnées, dont la validité et la puissance reposent sur celui qui a fait les promesses.

« L’eau, le pain et le vin sont des réalités objectives extérieures à nous-mêmes qui représentent la nature objective de la promesse de l’Évangile », d'après Chester.

Ainsi, la pertinence des sacrements découle en finalité de quelque chose extérieur à nous-même, l’Évangile.

Les sacrements sont là pour la foi

Cela nous amène au but ultime des sacrements, qui est de renforcer notre foi en Jésus-Christ. Le risque, en mettant un accent trop grand sur l’introspection, est d’oublier que les sacrements ne sont pas là pour couronner une foi qui serait parfaite (ce qui n’existe pas), mais pour renforcer la foi de pécheurs fragiles.

Si on reçoit les sacrements avec humilité, en se sachant faible, ils auront pour fonction de nous faire plonger dans les bras de Christ.

Selon Chester,

« cette réalité est incroyablement encourageante. Vous êtes peut-être rempli de doutes, de culpabilités ou simplement d’apathie spirituelle. Et voici la promesse de Dieu. Vous la tenez entre vos mains. Vous la portez à votre lèvre. C’est la bonté de Dieu envers vous. C’est l’engagement de Dieu envers vous. C’est le ”oui” que Dieu vous adresse en Christ. Le pardon n’est pas simplement quelque chose que vous ressentez. C’est une réalité objective qui s’est produite à la croix, et elle s’est manifestée dans l’eau, le pain et le vin […] ce qui lui donne son sens n’est pas votre foi ou votre sensation, mais la mort et la résurrection de Jésus. Elle vient donc pour renforcer votre foi. Les sacrements ne dépendent pas de ce que je ressens, et c’est précisément pour cette raison qu’ils peuvent changer la façon dont je me sens ».

Mettre l’accent sur Dieu plutôt que sur l’homme

Par conséquent, l’accent ne doit pas être mis principalement sur la réponse de l’homme, mais sur l’œuvre Dieu. Il y a une triple conversation dans les sacrements :

1) Dieu dit : « Je t’ai sauvé en t’unissant à Christ et son peuple »

2) L’Église dit : « Nous sommes unis en Christ et engagés les uns envers les autres »

3) Je dis : « Je suis engagé envers Christ et son peuple »

Bien évidemment, nous sommes appelés à répondre par la foi à la promesse de l’Evangile signifiée par le sacrement, mais l’accent principal doit être mis sur Dieu et l’Évangile, car c’est lui qui est à l’initiative tout au long du processus. Selon Chester :

« Que faites-vous lorsque vous êtes baptisé ? Rien. C’est quelque chose que l’on vous fait. C’est un acte que vous ne pouvez pas accomplir tout seul. Vous faites que vous tenir sur place, et quelqu’un verse ensuite de l’eau sur vous, ou vous immerge dans l’eau. C’est une image de notre salut. Qu’avons-nous fait pour être sauvés ? Rien. C’est Jésus qui a tout fait […] Lors de notre baptême, nous nous tenons simplement sur place, et nous recevons sur nous la bénédiction de Dieu qui nous immerge dans son amour ».

Les sacrements comme un cadeau qu’on reçoit, et un remède contre le doute

La clé pour bien comprendre les sacrements, est donc de les considérer comme des cadeaux. Tout le culte est un moyen pour nous de nous exhorter les uns les autres et de s’encourager dans la foi (Cf Col. 3.16 ; Ep 5.19). De même les sacrements sont des cadeaux que Dieu nous faits pour nous faire grandir spirituellement.

« Si le baptême est avant tout une manifestation de ma décision, de ma foi et de mes actions, il est alors aussi fort, ou plutôt aussi faible, que moi ! Au milieu du doute, pourquoi ne commencerais-je pas à douter aussi des sentiments que j’ai éprouvés lors de mon baptême ? Peut-être étais-je dans l’erreur. Peut-être me suis-je emporté ce jour-là ? Mais si, au contraire, je considère le baptême comme un acte extérieur réalisé pour moi, j’échappe au bourbier de l’introspection, car j’ai une planche pour m’en sortir. Le baptême n’est pas ma déclaration que tout va bien pour moi. C’est la déclaration de l’Église selon laquelle je suis uni à Christ par la foi ».

Et ainsi, lorsque nous sommes frappés par le doute, notre premier réflexe est de nous remémorer l’Évangile :

« Lorsque les doutes font surface, nous mettons à nouveau notre foi en Christ, qui a manifesté son identification avec les pécheurs en se laissant immerger dans l’eau de notre péché. Nous mettons à nouveau notre foi en Christ, qui a été submergé par le jugement à notre place sur la croix. Nous mettons à nouveau notre foi en Christ qui a émergé du jugement à sa résurrection. Nous mettons à nouveau notre foi en Christ, dont nous avons représenté la mort et la résurrection dans notre propre baptême. »

Conclusion :

Les sacrements sont là pour nous aider le long du chemin. Citons une dernière fois l’auteur de notre ouvrage, qui nous donne un guide en deux étapes pour traverser des moments spirituellement difficiles :

« Que devriez-vous faire lorsque vous êtes rempli de culpabilité ou de peur ou de doute ? Pensez au baptême de Jésus et considérez l’eau qui mouille comme un signe qu’il s’identifie à vous dans votre péché. Ensuite, pensez à votre propre baptême et au fait que vous avez été trempé, symbolisant la promesse de Dieu que vous êtes pardonné en Christ. Vous avez traversé le jugement vers une vie nouvelle avec Christ ».

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