Vous avez dit "Signe et sceaux" ? (4/18)

Durant cet été 2023, nous allons faire une série d'articles autour de l'ouvrage "La vérité rendue visible" de Tim Chester, un livre qui a pour but de nous aider à mieux comprendre les sacrements (baptême, sainte cène) : bonne lecture et bon visionnage des vidéos accompagnant ces articles !

Si tu veux préfères cet article en format vidéo, c'est par ici.

Pour le lien du quiz, c'est par ici. (Le mot de passe correspond aux 6 derniers caractères du lien du quiz)

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Nombre de confessions de foi réformées parlent du baptême comme un signe et un sceau de la promesse du salut en Jésus-Christ. Mais qu’est-ce que ça signifie ?

Un contrat de vente

Une bonne façon de comprendre ce que sont les sacrements est de penser à un contrat. Un contrat spécifie normalement toute une série d’engagements prises par le/les différents partis, et se conclue par une signature. Il est en de même pour les sacrements : ils constituent la signature qui, apposée à la fin du contrat, ratifient ses clauses, c’est-à-dire, l’Evangile.

Comme le dit Tim Chester :

« Pensez à un contrat […] Vous disposez d’un bout de papier comportant tout une série d’engagements. Voilà ce qu’est l’Évangile : une série de promesses écrites. Dieu promet le pardon, l’acquittement, l’adoption, la préservation, la résurrection et la gloire. Les sacrements sont comme la signature au bas du contrat ».

Parfois, dans notre vie chrétienne, nous pouvons nous demander si Dieu tient réellement ses promesses. Il nous est difficile de croire en un Dieu Saint, qui pardonne des hommes pécheurs. Alors, comment Dieu nous certifie de la véracité des promesses de l’Évangile ? En les confirmant et les scellant. Et cela non pas seulement avec de l’encre, mais avec éléments bien physiques : le pain et le vin.

Mais ne t’y trompes pas, selon Tim Chester :

« La signature n’ajoute rien au contenu des promesses ; elle ne les promulgue pas non plus. En revanche, elle les scelle et les confirme».

Autrement dit, le pain et le vin n’ajoutent rien substantiellement à l’Évangile, ils ne font que confirmer son authenticité. Et si tu passes par le doute, cela peut-être d’un grand encouragement : souviens-toi que celui qui a fait les promesses de l’Évangile les a aussi confirmées, et en quelque sorte, les a « signées » par les sacrements !

Pourquoi passer par du physique ?

Mais pourquoi Dieu choisit-il de nous donner des éléments matériels (pain et vin) ? Les promesses (immatérielles) de l’Évangile ne sont-elles pas suffisantes ? La réponse se trouve très certainement dans notre faiblesse et notre cœur sans cesse en proie au doute. Comme le dit Chester :

« L’eau, le pain et le vin sont ajoutés comme des confirmations de la réalité de la promesse. Tous nos sens sont ainsi engagés afin que notre foi fragile puisse être fortifiée […] Dieu, sachant à quel point nous sommes faibles, sachant à quel point la vie peut nous abattre, nous a donné sa promesse sous forme d’eau, de pain et de vin. Il l’a fait parce qu’il nous aime, et il veut que nous ayons confiance en cet amour. Il est primordial de saisir cela : le baptême et la sainte cène sont la promesse de Dieu sous forme physique ».

Une bonne analogie pour comprendre l’importance des éléments physiques est celui du mariage. Ne serait-ce pas étonnant d’affirmer aimer ma femme, sans jamais lui tenir la main, la prendre dans mes bras ou l’embrasser ? Comment puis-je aimer ma femme, sans engagement physique ? En effet, selon l’auteur :

« Nous aurions des raisons de trouver suspect qu’un mariage se limite au contact physique sans aucune conversation, ou qu’un mariage sa limite à la conversation sans aucune affection physique ».

Nous avons besoin de ces deux éléments dans un couple, qui sont les deux facettes d’une même pièce. De la même manière, nous avons aussi besoin des promesses de la Parole, et de leur expression physique et tangible : les sacrements.

Le sacrement n’ajoute rien aux promesses de l’Évangile, car le contenu des sacrements est l’Évangile (et ses promesses). Mais les sacrements nous offrent ces promesses sous une forme différente, pour fortifier notre foi souvent faible et prompte à oublier les promesses invisibles.

Comme dit Calvin :

« [le sacrement] est un signe extérieur par lequel Dieu scelle dans nos consciences les promesses de volonté bonne envers nous, afin de fortifier notre foi».

Dieu se sert de toutes nos facultés pour « appréhender mieux et comprendre plus fermement sa grâce aux travers de tous le sens plutôt que par l’écoute seulement » (S. Ferguson).

Autrement dit, Dieu nous rappelle ses promesses en utilisant plusieurs de nos sens :

  • L’ouïe : par la prédication ;
  • Le toucher : par le baptême ;
  • Le goût : par le pain et le vin.

Je t’invite à prendre cinq minutes, afin de remercier Dieu pour les sacrements, ce véhicule matériel de la grâce du salut et de l’Évangile !

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