Doit-on suivre nos rêves ?

Je suis mes rêves. Et toi aussi d’ailleurs. Chaque jour, nous créons de nouveaux rêves, développons les plus anciens, et nous nous y accrochons comme s’ils étaient notre destination finale.

J’ai rêvé de devenir beaucoup de choses : missionnaire, docteur, mère, épouse, écrivaine, chanteuse et princesse entre autres. Même si mes rêves ont changé avec le temps et l’âge, je me suis accrochée à chacun d’entre eux, refusant souvent de les laisser partir.

J’ai travaillé dur pour atteindre mes rêves. J’ai rêvé de les accomplir et j’y ai consacré une quantité d’énergie.

Souvent, je me suis placée au centre de mes rêves.

Partout où je me tourne, on me dit que je peux être ce que je veux et qui je veux. On me dit que je devrais saisir ce que j’aime le plus et le poursuivre de toute mes forces. On me dit de ne pas écouter ceux qui me diront le contraire et de ne pas les laisser se mettre en travers de mes rêves.

Mais ou traçons-nous la ligne ? En tant que croyant, devons-nous suivre nos rêves ? Et pour qui sont ces rêves au final ?

1. Nos rêves nous décevrons toujours

Parfois je rêve de ce à quoi je veux que mon avenir ressemble. J’imagine le bien-être et du bonheur alors quand j’atteins enfin mes objectifs et quand j’obtiens mon diplôme. Je m’imagine avoir ma propre petite famille parfaite. Une vie heureuse atteinte grâce aux rêves que j’ai poursuivis.

Notre culture nous nourrit du mensonge que nos rêves nous épanouiront. Si nous poursuivons notre vraie identité, suivons notre projet de carrière, et épousons le parfait époux, nous mènerons une vie heureuse. Il est facile d’avoir cette mentalité lorsque nous vivons dans un monde où les films, les séries, les publicités et les poupées nous disent de ne pas tenir compte de ceux autour de nous et de suivre nos rêves.

Il est facile d’oublier que lorsque nous atteignons nos rêves, la dure réalité s’installe, et nous sommes souvent laissés à penser que ce n’était pas ce que nous imaginions.

Lorsque nous imaginons nos vies futures, nous ne rêvons pas des difficultés que nous allons affronter. Ainsi, si nous parvenons à réaliser nos rêves « parfaits » et rencontrons ensuite une réalité imparfaite, alors nous nous sentons trahis et déçus.

Mais Jésus ne promet pas une vie tranquille et parfaite.  Au contraire, il promet qu’il y aura des épreuves. Il dit à ses disciples en Jean 16.33 « Je vous dis ces choses afin que vous ayez la paix en moi… »

Quand nous suivons nos rêves, sans les abandonner au Seigneur et en ne tenant pas compte de la sagesse des autres croyants, nos rêves sont voués à nous décevoir. Nous avons besoin de la vérité de la parole de Dieu pour façonner nos cœurs car ils ont tendance à s’égarer. Ils ont tendance à rechercher la paix parfaite et le bonheur dans l’accomplissement de nos rêves plutôt qu’en Christ où ces choses peuvent être réellement trouvés.

2. Nos rêves nous disent que nous pouvons être nos propres dieux

Nous sommes les capitaines de nos propres navires. Nous contrôlons notre destinée. Nous décidons qui nous voulons être.

Cela vous rappelle quelque chose ?

Le monde nous dit que nous méritons de suivre nos rêves. Nous devons suivre l’arc-en-ciel et trouver le pot d’or à son extrémité. Nous pouvons faire tout ce dont nous rêvons ; pour cela nous devons seulement croire en nous.

On nous dit que nos sentiments dictent notre vérité et doivent diriger nos pensées et nos actes. Nous n’avons pas besoin d’un être supérieur car nous pouvons accomplir l’impossible. Nous n’avons pas besoin d’un sauveur car nous pouvons nous conduire là où nous désirons aller.

En résumé, on nous dit que nous pouvons être nos propres Dieux.

Alors, nous nous accrochons à nos rêves, sans vouloir les remettre au seul vrai Dieu. Nous ne pouvons pas imaginer les laisser tomber et les placer entre ses mains.

Mais les épaules humaines n’ont jamais été créés pour porter le poids de fardeaux taillés pour Dieu. Et finalement, être notre propre Dieu nous épuise.

Jésus nous dit dans Mathieu 6.24 que « Nul ne peut servir deux maîtres… ». On ne peut pas servir à la fois le Dieu Tout-Puissant et le dieu de notre propre personne.

Jésus dit que « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Luc 12.34). Christ est le trésor, pas nous. Le pouvoir et le contrôle appartiennent à Dieu, pas à nous. Nous sommes à peine des vases d’argile (2 Cor 4.7).

Où est ton cœur ? Es-tu prêt à abandonner tes rêves pour le royaume de Dieu ? Qui est le Dieu de tes rêves ? Crois-tu le mensonge qui dit que tu peux tracer ton propre destin, ou déposes-tu tes rêves aux pieds de Jésus ?

3. Nos rêves nous placent comme fondation

Si nous devions examiner la motivation derrière nos rêves, nous découvririons une vérité dégoutante : nous aspirons tous à être loués.

J’ai réalisé que tout au long de la journée, je prends des décisions pour faire connaître mon nom. J’ai tendance à servir de telle sorte que les autres le remarquent. De sorte que cela m’apporte de la reconnaissance et de l’admiration.

Si nous sommes complétement honnêtes, cela fait du bien d’être admiré et considéré comme altruiste, alors que nos cœurs désirent secrètement des éloges.

Nous rêvons d’obtenir cette promotion au travail qui nous distinguerait. Nous rêvons de devenir un acteur ou un chanteur célèbre qui reçoit beaucoup d’admiration. Nous rêvons de devenir un missionnaire qui fait de grandes choses pour le Seigneur que les autres ne veulent pas faire. Nous rêvons d’avoir nos noms dans la lumière et de recevoir de l’admiration pour nos dons.

A l’essence même de notre être, nous aspirons à être mis à part des autres. A être diffèrent. A être spécial.

Nous travaillons extrêmement dur pour être propre d’apparence car nous aspirons aux louanges des hommes. Avec le sang maudit par le péché d’Adam qui coule dans nos veines et infecte chaque centimètre de notre corps, nous ne pensons qu’à nous-mêmes. Qu’est ce qui me sera agréable ? Qu’est-ce que cela me fait ressentir ? Comment puis-je suivre mes rêves ? Comment me voient-ils ?

Ce que nous aimons, c’est ce que nous adorons. Et nous aimons penser à nous-mêmes.

Mais en tant que chrétiens, nous sommes appelés à renoncer à nous-mêmes, à prendre notre croix et à suivre Christ (Mathieu 16.24).

Est-ce que nos vies reflètent notre nom ou celui de Christ ? Les autres nous voient-ils pointant vers Dieu ou vers nous-mêmes ? Qui est au centre de nos vies ?

Quelque chose de mieux que nos rêves

Le Psaumes 37.4 dit « Fais de l’Éternel tes délices et Il te donnera ce que ton cœur désire ».

Cela ne veut pas forcément dire que Dieu nous bénira avec une villa, une Lamborghini et un million d’euro.

Quand Dieu fait de nous une nouvelle création, les choses anciennes sont passées et « toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5.17). Il remplace nos anciens désirs par de nouveaux. Quand nous aurions désirés la prospérité et une vie facile, le Seigneur nous apprend à le désirer Lui. De nouveaux rêves remplacent les anciens, et nous ne voulons plus nous servir nous-mêmes et élever notre propre nom. Nous désirons plutôt glorifier Christ et exalter Son nom.

Nous apprenons à ne pas aimer les choses de ce monde, mais à aimer Jésus à la place. Nous apprenons à nous délecter de la Bible, du peuple de Dieu, et de Lui. Et nous apprenons que nos plus grands désirs ne peuvent être rassasiés que par Christ. Quand nous trouvons la paix et le contentement en Christ, les rêves de popularité, de fortune, et de gloire que ce monde offre commencent à laisser dans nos bouches un goût amer.

Souviens-toi qu’en tant que croyant, le désir de notre cœur devrait être de suivre Christ, et non pas de suivre nos rêves. Les rêves viennent et s’en vont, mais le Seigneur lui reste le même.

Les rêves ne sont pas fondamentalement mauvais. Mais, quand nous nous accrochons à eux plutôt qu’à Christ, c’est un problème. Dieu nous donne des rêves dans l’objectif de les utiliser pour le servir. Les dons et les talents qu’il nous donne sont destinés à lui être rendus pour l’usage de son royaume, pas le nôtre.

Sache que « Le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est l’Éternel qui dirige ses pas » (Proverbe 16.9). Ne t’accroche pas trop fort à tes rêves, ne pouvant les lâcher que si quelqu’un devait les arracher de tes doigts. Partage tes espoirs et tes rêves avec le Seigneur, abandonne-les lui, et sois prêt à les voir disparaître.

Prêche-toi l’Évangile chaque jour, plonge dans sa Parole, et vis ta vie pour Dieu.

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Die ; et toutes ses choses vous seront données par-dessus » (Mathieu 6.33).

 

Article traduit avec autorisation, merci Gaëlle !

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1 Commentaire

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  • Bonjour,
    pourquoi voir d’un mauvais oeil les rêves, le premier point dit
    « nos rêves nous décevrons toujours », ça dépend, pas toujours. C’est vite dit.
    Dieu n’est pas un briseur de rêve
    au contraire, croyant ou non,
    si notre rêve est bon, si ça peut apporter du bien au monde ou à nous-mêmes ce n’est pas à fuir mais à tenter.
    Nous avons des capacités créatrices pour quelque chose,
    suivre le Seigneur ne signifie pas refouler nos envies profondes et faire comme si plus rien n’est important.
    Dieu aime nous voir nous dépasser nous déployer mais sainement.

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