Honore les femmes comme le fait notre Seigneur

Alors que les discussions concernant les femmes dans l’église continuent, en ligne et dans les esprits des membres, je me demande si certaines sœurs n’ont pas aujourd’hui l’impression que leur église débatte plus de leur place au lieu de les apprécier comme l’un des plus beaux cadeaux de Dieu. Les conversations à propos de ce que les femmes peuvent ou ne peuvent pas faire dans le contexte de l’église sont importantes en ce moment particulier. Peuvent-elles prêcher, enseigner, ou co-diriger une étude biblique ? Ces conversations comptent parce que les Écritures en parlent. Pourtant, le discours public de l’église à propos des femmes, quand il est sain, devrait surtout être marqué par des célébrations des femmes en tant que saintes fidèles.

Les femmes à travers les continents et les dénominations relatent que la participation de leur église locale les fait souvent se sentir négligées et sous-estimées. Quelle triste réalité que nos mères et nos filles aient souvent l’impression que la propre épouse du Christ les tient à distance, même si ce n’est pas intentionnel.

Nous avons raison de viser la précision théologique dans tous les domaines, y compris dans l’appel des hommes et des femmes dans l’église. Mais nous ferions aussi bien de nous demander « Est-ce que la manière dont nous parlons des femmes reflète la manière dont les Écritures les célèbrent ? »

Ève entre en scène

Souvenez-vous des premiers mots de l’homme dans les Écritures. Après que Dieu a créé le monde et tout ce qu’il contient, la narration chante ce rythme « Et Dieu vit que c’était bon » (Genèse 1.10, 12, 18, 21, 25, 31). Mais soudainement, Dieu déclare « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Genèse 2.18). Donc, Dieu a fait la femme – l’aide qui convient à l’homme. Et tel un père qui mène son épouse vers son futur mari, Dieu « a donné la femme pour l’homme » (Genèse 2.22).

Ce qui suit sont les premières phrases prononcées des lèvres des humains dans les Écritures. En voyant la femme, Adam explose de joie : « Voici cette fois celle qui est faite des mêmes os et de la même chair que moi. On l’appellera femme parce qu’elle a été tirée de l’homme » (Genèse 2.23). Remarquablement, les premiers mots que la femme entend de l’homme annonce la joie qu’il prend dans son existence.

À ce moment-là, la femme n’avait encore rien fait autre qu’exister par la puissance de Dieu. Cependant, son existence même mène à la réjouissance d’Adam. Sans plus d’explications, il comprend que la femme est un cadeau extraordinaire pour lui. Il avait connu la vie dans le monde de Dieu sans la femme et, une fois avec elle, il l’aime immédiatement et sait combien elle est essentielle au mandat de Dieu que les humains devraient dominer et se multiplier (Genèse 1.28).

Sans Ève, Adam ne peut pas accomplir l’appel de Dieu. Sans la femme, l’histoire s’arrête. Au commencement, Dieu met sa sagesse sur la magnifique exposition de sa création. Et, alors que l’histoire du monde progresse, Dieu met en avant-plan les parties essentielles que les femmes joueront dans son plan rédempteur.

Le livre des héroïnes

Les Écritures regorgent de récits qui soulignent la place essentielle et exaltée que les femmes occupent dans l’économie de Dieu. De Rébecca, dont la foi semblable à celle d’Abraham l’a poussée à quitter sa maison pour un lieu et des gens qu’elle ne connaissait pas (Genèse 24), à Ruth, la veuve moabite, dont la conversion à Yahvé l’a conduite à faire partie de la lignée messianique, l’histoire de la Bible ne peut être racontée sans la vie de femmes fidèles.

Dans le monde antique, les femmes étaient beaucoup plus vulnérables qu’aujourd’hui, en partie parce qu’elles ne jouissaient pas des mêmes droits juridiques que les hommes. Pourtant, dans ce même contexte, les Écritures célèbrent les femmes en les plaçant à plusieurs reprises dans le courant du plan rédempteur de Dieu, où leur fidélité à Dieu met souvent en relief la désobéissance des hommes déchus. Nous connaissons plusieurs de leurs noms : Sarah, Déborah, Anne, Abigaïl, Esther, Elisabeth et Priscille. Quatre femmes apparaissent même dans la généalogie du Christ, dont Rahab, Ruth, Bathshéba et Marie (Matthieu 1.5-16).

Pourtant, il y en a beaucoup d’autres dont les noms ne sont connus que de Dieu : les femmes qui ont récupéré leurs morts par résurrection (Hébreux 11.35) ; la veuve de Sarepta, dont le fils a été ressuscité (1 Rois 17.17-24) ; la femme pieuse vantée dans Proverbes 31 ; la veuve qui a tout offert (Marc 12.41-44) ; la femme pécheresse dont les soins prodigués à Jésus en lui lavant les pieds avec des larmes ont exposé l’hypocrisie de l’élite religieuse (Luc 7.36-50) ; et la femme cananéenne dont la foi a été exaucée par la guérison de sa fille (Matthieu 15.21-28).

Les femmes de la Grande Mission

Une foi débridée en Dieu marque tous ces récits, et continue d’encourager les croyants aujourd’hui. Vous ne pouvez pas lire votre Bible sans discerner le rôle important que Dieu assigne aux femmes à chaque moment de son histoire. Tout comme Dieu a donné à Adam le mandat de se multiplier sur la terre, il a donné à l’Église la mission de multiplier les disciples. Ainsi, de même qu’Adam s’est émerveillé de la création de la femme par Dieu, de même la Bible nous enseigne à glorifier Dieu pour le don incroyable des femmes qui sont en Christ.

Nos sœurs ont été merveilleusement indispensables à l’œuvre de l’Église qui consiste à rendre témoignage au Christ et à faire des disciples. Dieu s’est servi de Priscille pour aiguiser et instruire le prédicateur Apollos dans la voie de Dieu (Actes 18.24-26). Sans les prières ferventes et la vie pieuse de Monique, l’église ne jouirait peut-être pas des trésors de son fils, Augustin.

Qui peut savoir combien de fruits éternels les travaux sacrificiels de Lottie Moon et Gladys Aylward ont porté à travers leurs longs ministères en Chine ? Ou par le ministère de toute une vie d’Amy Carmichael en Inde ?

Bien sûr, nous ne louons pas seulement les sœurs chrétiennes que nous connaissons par leur nom. Il y a d’innombrables noms que nous n’avons pas encore entendus et que nous honorerons dans les temps à venir. Ce sont des mères et des épouses inébranlables qui prient le ciel tout en se donnant à leur famille de l’aube au crépuscule et même pendant les nuits les plus sombres. Ce sont des femmes célibataires qui se contentent joyeusement de Dieu alors que le monde les tente constamment de croire que leur foi est une folie. Ma propre expérience de vie à l’étranger témoigne de la vérité selon laquelle beaucoup plus de jeunes femmes célibataires que d’hommes traversent les océans et les frontières pour l’amour de l’Évangile.

Honorer les femmes parmi nous

Dans l’église, comme dans le jardin, il n’est pas bon pour l’homme d’être seul (Genèse 2.18). À une époque où la culture populaire a brouillé les lignes entre les hommes et les femmes, les hommes chrétiens d’aujourd’hui ont l’opportunité de donner une nouvelle preuve de combien nous admirons les femmes et nous accordons de la valeur à la féminité. Créées dans la sagesse de Dieu et par sa puissance, les mères et les filles de l’église ne sont pas des citoyens de seconde classe au sein de l’église.

Dieu a présenté la première femme au premier homme comme un cadeau, et il continue de donner les femmes comme bénédictions à son Église aujourd’hui. Et tout comme la femme a su immédiatement la joie de l’homme en elle, il serait bon que les femmes chrétiennes entendent régulièrement combien elles sont un atout pour l’église, tant au niveau local que mondial. Adam ne pouvait pas se multiplier et dominer sans la femme (Genèse 1.28). Et sans les femmes chrétiennes, nous, l’Église, ne serions pas capables d’accomplir notre mission de témoigner et de faire des disciples (Matthieu 28.18-20). Toutes les Écritures et l’histoire de l’Église témoignent de ce fait.

Chaque jour, les femmes font avancer la mission de l’église en démontrant la valeur inégalée de Christ. Nous ne pouvons pas nous permettre de négliger ces sœurs en Christ – car ni le Dieu de l’histoire, ni Dieu en chair et en os ne les négligent.

 

Article traduit avec autorisation, merci Lara !

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