Un encouragement pour les exilés : vivre en tant que citoyens du ciel

Être chrétien c’est en partie vivre une tension, un tiraillement entre les réalités immédiates de la vie quotidienne et la réalité ultime de l’éternité. C’est être dans le monde, mais ne pas en faire partie. Être racheté, mais encore faire face à la tentation, encore être témoin du mal, encore vivre le deuil, encore lire les nouvelles tragiques, encore voir nos amis se blesser et toujours lutter contre notre propre péché. C’est se sentir sécurisé et satisfait mais encore dans l’attente de l’accomplissement des promesses de Dieu.

Nous nous sentons de moins en moins chez nous dans ce monde, car ce n’est pas chez nous. Notre citoyenneté est dans les cieux. Nous sommes juste des voyageurs et des exilés dans un monde qui ne comprend pas Christ et qui ne nous comprend pas.

Mais il y a des milliers de choses qui nous font oublier cela : l’école, le travail, l’agitation, les réseaux sociaux, la politique, les épreuves, la tristesse, les déceptions, les espoirs, les peurs et les attentes. Alors pour vivre, nous devons garder les yeux fixés sur ce que la Bible dit de ce court instant de temps dans lequel nous nous retrouvons pendant la vie sur terre. Et voici quelques rappels :

1. Rappelle-toi d’où vient ta force

« Notre force ne vaut rien
Nous sommes presque perdus ;
Mais l’homme droit combat pour nous
Dieu l’a lui-même choisi. » – Martin Luther

Nous sommes faibles et incapables de changer les nombreuses circonstances de notre vie. C’est vrai. Et si nous nous confions dans nos propres forces, cela deviendra vite un fardeau trop lourd à porter.

L’épuisement lié au péché et au monde est normal. Mais nous ne sommes pas supposés y arriver seuls. La faiblesse existe pour que nous nous appuyions sur Dieu, qui pourvoit à nos besoins.

« Nous portons ce trésor dans des vases de terre afin que cette puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu, et non à nous. » – 2 Corinthiens 4.7

Il n’y a aucune épreuve que nous devons traverser dont Christ n’a pas fait l’expérience. Il a été tenté, il a souffert, il a vécu le deuil, la douleur, la faim et il a été détesté.

Il comprend. Nous pouvons donc venir à lui dans la prière et être sûr qu’il nous guidera.

2. Souviens toi de ta patrie

 « Quant à nous, notre droit de cité est dans le ciel, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ.» – Philippiens 3.20

Si nous tentons de faire de ce monde notre maison, nous serons amèrement déçus. Les plans échouent. Le confort disparaît. L’incertitude semble toujours nous guetter.

Ce que nous recherchons aujourd’hui n’est pas différent de ce à quoi le peuple de Dieu a toujours aspiré, et ce n’est pas une vie parfaite sur le champ. C’est la promesse future d’un royaume éternel gouverné par Christ, un royaume qui ne sera pas secoué par des mauvaises décisions ni par le péché ou les tragédies.

Noé, Abraham, Isaac et Jacob font partie des fidèles qui avaient compris cela. La lettre aux Hébreux dit qu’ils recherchaient une patrie, qui ne pouvait pas se voir. Ils cherchaient « un meilleur pays, un pays céleste. »

C’est cela qui doit être notre but. Qu’importe le chaos d’ici-bas, souvenons-nous de là où se trouve véritablement notre repos.

3. Recherche le bien-être des gens que Dieu a placés autour de toi

 « Confie-toi en l’Eternel et fais le bien, aie le pays pour demeure, et que la fidélité soit ta nourriture ! » – Psaume 37.3

Qu’importe où nous sommes, que notre vie aille bien ou que nos rêves échouent, nous sommes appelés à vivre avec fidélité. Dans chaque situation, il y a une façon d’être fidèle envers Dieu. Dans le livre de Jérémie, Dieu demande aux Israélites qui sont déportés vers Babylone de profiter de leur exile :

« Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits ! Mariez-vous et ayez des fils et des filles, donnez des femmes en mariage à vos fils et des maris à vos filles, pour qu’elles mettent au monde des fils et des filles ! Augmentez en nombre là où vous êtes et ne diminuez pas ! Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai exilés et intercédez auprès de l’Eternel en sa faveur, parce que votre propre bien-être est lié au sien. » – Jérémie 29.5-7

Les exilés devaient prier et être fidèles avec ce qu’ils avaient, vivre leur vie ordinaire de manière à être une bénédiction pour la nation dans laquelle ils vivaient. De même, Dieu demande aux chrétiens de prier pour leurs voisins, leaders, et pays :

« J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté » – 1 Timothée 2.2

Profite le plus possible du lieu où tu as été placé par Dieu en aimant les gens autour de toi. Tu n’as pas besoin d’attendre que les choses changent. Effectue juste le travail que Dieu a mis devant toi, malgré tout ce qui se passe.

4. Reste attaché à l’Espérance

« Restons fermement attachés à l’espérance que nous reconnaissons comme vraie, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance. » Hébreux 10.23

Notre espérance c’est l’Évangile ! Nous étions rebelles, nous méritions la mort et le jugement éternel. Mais Christ a pris la punition que nous méritions à la croix, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui puissent être pardonnés. Nous n’avons plus besoin de craindre la mort. Le Dieu qui a ressuscité Christ nous ressuscitera aussi un jour, et nous profiterons de l’éternité avec lui. Il est l’accomplissement de tous nos besoins et désirs.

Quel réconfort ! Un réconfort qui devrait nous motiver à vivre comme Christ et à annoncer partout le salut qu’il offre.

« C’est pourquoi, mes chers frères, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est jamais inutile. » – 1 Corinthiens 15.58

5. Aime l’église

« Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et à de belles œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement. Faites cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.» – Hébreux 10.24-25

Christ aime l’église, nous devrions aussi. L’église est le corps et l’épouse de Christ. Individuellement, nous faisons partie du corps. Cela signifie que nous avons besoin les uns des autres.

Le corps de Christ est à ce point connecté que Paul écrit dans 1 Corinthiens 12.26 : « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. »

Faire partie de l’église est quelque chose d’essentiel pour la vie chrétienne. Jésus a dit que les gens sauront que nous sommes ses disciples par notre amour les uns pour les autres. Nous devons être au service les uns des autres. Nous avons aussi besoin des autres qui seront là pour nous dire la vérité, nous encourager et nous conseiller.

6. Que ton but soit de plaire à Christ

« Aussi, que nous restions dans ce corps ou que nous le quittions, notre ambition est de plaire au Seigneur. » 2 Corinthiens 5.9

Nous préférerions quitter ce corps et être chez nous avec le Seigneur, mais nous n’y sommes pas encore. Ainsi, sachant que nous serons un jour devant Lui, nous cherchons à servir les autres et à partager l’Évangile, sans nous soucier de plaire au monde mais cherchant à plaire à Christ.

C’est ce que Paul dit à Timothée : garde tes yeux fixés sur Christ.

« Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ. Aucun soldat en service ne s’embarrasse des affaires de la vie courante s’il veut plaire à celui qui l’a recruté. » – 2 Timothée 2.3-4

7. Réjouis-toi !

 « Joie dans le monde, le Sauveur règne ! Que les hommes emploient leurs chants » – Isaac Watts

Réjouis-toi ! Qu’importe les épreuves auxquelles nous devons faire face, notre plus grand problème, la séparation éternelle de Dieu à cause du péché, a été réglé. C’est terminé. Le péché est vaincu. Les promesses de Dieu sont vraies, nous sommes devenus ses amis.

Le Roi est déjà venu une fois, nous avons donc un salut certain. Il revient pour régner dans la paix parfaite, nous avons donc une espérance sûre. Donc nous attendons, et nous attendons avec joie, car nous savons que Sa parole est vraie, et que nous avons été bénis, bien plus que nous pourrions l’imaginer. Et même maintenant, Christ est sur son trône, régnant sur les cieux et la terre.

 « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse, exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ. » – 1 Thessaloniciens 5.16-18

 

Article traduit avec autorisation, merci Capucine !

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1 Commentaire

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  • Bonjour, il faut être réaliste et ne pas croire que nous sommes une élite dans ce monde ,
    citoyen du ciel oui quand nous serons au ciel ;) …mais
    ici-bas (et maintenant) nous sommes citoyens terrestre (comme tout le monde,) avec nos joies et problèmes…avec nos échecs et espoirs …
    Tout ce que notre main trouve à faire il faut le faire avec force …car là où nous allons il n’y a plus rien,
    comme tout le monde nous attendrons la résurrection …c’est pourquoi il faut Vivre, simplement,
    non pas avec la perspective du ciel à tout prix comme échappatoire
    mais vivre et se déployer comme Dieu le veut pour chacun ,
    chacun a sa chance, sa vie à vivre ses talents et rêves…
    l’Évangile libère, c’est même la caractéristique de l’ Evangile
    ce n’est pas une attente mortifère d’un ciel idéalisé…le ciel commence une fois que nous acceptons Christ sincèrement et réellement…
    Le royaume est en nous ,point besoin d’être toujours dans une attente d’une autre condition
    point besoin d’avoir les yeux rivés vers le ciel constamment sur le long terme ça crée des névroses mystiques mauvaises … L’essenCiel n’est pas forcé au ciel mais ce que nous pouvons crée déjà ici-bas,des liens , relations,beau moments…remise en question ect

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