Dieu est plus fort que mes faiblesses

Est-ce que je peux être complètement honnête avec toi?

Je n’ai pas encore tout compris de ce qu’on appelle être un chrétien.

Je lutte. Je pêche. Je me rebelle. Pourtant étrangement je suis toujours aimée. Je me suis sentie captivée par la présence même de Dieu, si proche comme si je pouvais Le toucher, et j’ai aussi crié en demandant, « Dieu, où es-tu ? ». J’ai couru dans les deux sens, vers Lui et loin de Lui, en me demandant encore, « pourquoi je fais des choses que je déteste faire ? ». J’entends l’ennemi murmurer dans mon oreille, « Tu es un échec. Tu as échoué personnellement et tu as failli à Dieu. Tu ne seras jamais une bonne chrétienne. Pourquoi même essayer ? ». Mais j’ai aussi senti le plaisir de Dieu alors que je le cherche.

Et à travers tout cela, je me dis, « je ne devrais pas avoir compris tout cela maintenant ? »

Dieu est suffisant

Je sais que je ne suis pas la seule à me sentir ainsi. J’ai entendu des chrétiens, jeunes et âgés dire des choses comme : J’ai l’impression que je déçois Dieu. Je ne comprends pas pourquoi c’est si dur. Je suis un chrétien terrible. Je ne serai jamais à la hauteur pour le satisfaire.

À un moment donné j’ai demandé à Dieu, « Qu’est-ce qui me manque ? Sur quoi dois-je travailler plus dur ? Est-ce que j’ai besoin de prier plus ? Lire ma Bible plus? Donner plus à l’offrande ? Servir plus ? Témoigner plus ? Mémoriser plus ? Faire plus ?

Et au fond de mon cœur, j’ai senti Dieu qui me disait, « Je ne veux pas de tes plus. Donne-toi entièrement à moi, et je te donnerai plus – de Moi. »

Nous sommes une génération de travailleurs acharnés. Nous sommes constamment en train de travailler et de chercher à faire plus et à être les meilleurs. Nous avons une vision et un but et nous faisons tout et n’importe quoi pour l’accomplir. Naturellement, en tant que chrétiens, nous avons aussi notre propre vision de ce à quoi un chrétien doit ressembler et comment un chrétien doit agir. Nous travaillons dur pour obtenir un statut de perfection, mais en fin de compte, dans notre humanité, nous échouons. Alors nous nous étiquetons, et disons des mots comme : Dieu est déçu de moi. Je ne serai jamais à la hauteur. Je n’y arriverai jamais. Je suis désespérément brisé.

Dans cette poursuite d’être un chrétien modèle, nous finissons par essayer d’ajouter à notre salut, d’en devenir digne, ou même d’essayer de le mériter.

En résumé, nous vivons comme si le décret de Jésus, « Tout est accompli » n’était pas vraiment accompli en fin de compte.

L’ennemi connait ce point faible dans notre humanité, c’est pourquoi il essaie d’implanter dans nos cœurs la pensée que ce que Dieu attend de nous est plus. Il a essayé de réduire le christianisme, et de le transformer en une liste de choses à faire et à ne pas faire que nous devrions être capable de gérer par nous-mêmes, sans Jésus.

Mais Jésus n’est pas mort pour nous sauver dans le but que nous puissions gérer les choses par nous-mêmes et penser que nous devons faire plus.

Dieu n’a pas besoin de notre plus.

Il veut être notre plus.

Vous voyez, tout le monde peut faire les actions – le plus d’un chrétien… même un non-croyant ! Le travail est vital dans la vie d’un chrétien, mais ce n’est pas ce qui définit notre salut. Ce qui fait que nous sommes mis à part n’est pas la quantité de notre travail, mais la flamme de l’amour dans nos cœurs, qui nous pousse à agir.

Jésus est suffisant

Si le christianisme dilué de Satan était vrai, alors le chemin vers la vie éternelle dépendrait de nous. Nous retournerions avant la venue de Jésus sur Terre, où le chemin du pardon était pavé par la pureté de nos propres mains et l’offrande acceptable de nos sacrifices d’animaux. Nous serions, en vérité, capable de nous attribuer le mérite de notre salut.

Mais je ne peux pas m’attribuer le mérite pour quoique ce soit, encore moins pour la grâce inimaginable qui m’est offerte.

Quand Jésus est mort, il nous a libéré de l’esclavage de notre acharnement. Il a brisé le modèle et le besoin d’un sacrifice constant pour le rachat de nos péchés, car Il est le sacrifice ultime, et le seul dont nous n’aurons jamais besoin. Il est mort pour nous montrer qu’Il est suffisant – pour que nous n’ayons pas besoin de l’être. Il est mort pour révéler qu’Il n’a pas besoin de notre plus, car Il est plus.

Par moi-même, je ne ferai jamais assez ou je ne serai jamais assez. Je ne pourrai jamais atteindre les standards impossibles que la culture chrétienne essaie de m’imposer. Je ne pourrai jamais soulever ce fardeau de mes épaules. Je ne pourrai jamais donner assez pour couvrir mon péché.

Heureusement, je connais Celui qui peut le faire.

Il est mon plus

Tout ce que je peux faire c’est Lui donner mon cœur. Mon tout. Mon amour et mon abandon inconditionnel.

Je ne pense pas que j’arriverai un jour à tout comprendre. Et j’en suis contente. Si oui, je n’aurais plus aucune raison d’avoir Jésus. Aucune raison de retourner quotidiennement au pied de la croix, dans l’admiration et l’adoration.

Je ne pense pas que j’arriverai un jour à tout comprendre. Et j’en suis contente. Si oui, je n’aurais plus aucune raison d’avoir Jésus. Aucune raison de retourner quotidiennement au pied de la croix, dans l’admiration et l’adoration.

À la croix, le remplacement suprème a eu lieu.

Ma mort contre Sa vie. Mes blessures contre Sa guérison. Mes défauts contre Sa perfection. Mon manquement contre Sa grâce infinie.

Je me rends compte que c’est ok d’être brisée, car il y a un guérisseur suffisamment fort pour prendre ma faiblesse.

Il y a quelqu’un qui est à la hauteur, quand nous ne le sommes pas. Il y a un Roi qui est notre plus. Il y a un restaurateur et un réparateur qui peut laver et soulager nos cœurs fatigués des mensonges et des fardeaux portés depuis si longtemps.

Et Il se tient à côté de nous, tendant Sa main vers nous, et murmurant : « Viens, mon enfant. »

Le remède à mes faiblesses et mes insuffisances n’est pas plus de moi.

C’est plus de Lui.

 

Article traduit avec autorisation, merci Mary !

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1 Commentaire

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  • Bonjour/Bonsoir
    Je félicite l’auteur de l’article ci-dessus pour cette poignante description d’un cœur soumis à la sensation d’une alternance de victoire et d’échec, de rapprochement et d’éloignement de Dieu, d’exaltation et d’angoisse. L’apôtre Paul a abordé cette crise intérieure à travers les versets 14 à 25 de l’épitre au romains. Evidemment la porte de sortie est en Christ, qui assure à celui qui entre par lui: « il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages » Jean 10 :9.
    Nous pouvons aussi considérer le renoncement aux œuvres mortes comme un aspect incontournable de la conversion en Christ. En effet, 2 Cor 5 :17 indique que « les choses anciennes sont passées…… »
    J’aimerais aussi rappeler aux Frères et Sœurs qui se reconnaissent dans la situation décrite dans le présent article que « la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse ». Ps 111: 10. Craindre L’Eternel est un point de départ à notre portée, qui peut nous faire échapper du filet de cette crise ici confessée. Comme des enfants bien-aimés, craignons donc Dieu en toutes circonstances et aspirons à la sainteté avec l’aide du Saint-Esprit car « tout don parfait et toute grâce excellente viennent d’en Haut, du père des lumières…..  » Jacques 1 :17.
    Bonne persévérance dans le Seigneur!
    Frère Thom

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