Avoir la foi d’un enfant qu’est-ce que ça veut dire ?

« C’est trop dur de prier parce que j’oublie tout le temps ou je ne prends pas le temps pour. »

« Je ne sais juste pas comment devenir plus proche de Dieu. Il semble si loin. »

« J’ai l’impression de complètement échouer à suivre Jésus. Je me demande si je suis un vrai chrétien. »

As-tu déjà dit ou ressenti ces choses-là ?

Nous avons tendance à voir le fait de suivre Jésus comme une mécanique. Nous devons dire la bonne phrase, lire la Bible au bon moment, prier d’une certaine façon, croire en la bonne chose, prendre le parti le plus juste lors des débats politiques, connaître quantité de réponses, et ne jamais, jamais rien rater.

Alors même que nous sommes occupés à essayer d’être droit, d’être bien, nous manquons la douce authenticité que nous pouvons goûter avec Jésus. Parce que Jésus dans sa grâce est parfait, il n’y a pas de relation plus authentique que celle que nous pouvons vivre avec Dieu. Alors pourquoi souvent cette relation semble distante, légaliste et monotone ? Je pense que fréquemment, nous oublions la simplicité avec laquelle Jésus nous demande de le suivre parce que nous sommes trop absorbés à essayer d’être des « adultes » quand Jésus nous appelle à être des enfants.

Il utilise littéralement un enfant pour expliquer à ses disciples quelle foi il nous demande d’avoir :

« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez pas comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, celui qui se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18.3-4).

Alors comment devenir et ressembler à des enfants tout en essayant de grandir dans notre foi et de devenir de plus en plus mature ? Regardons comment les enfants se comportent !

Les enfants racontent tout à leurs parents.

As-tu déjà remarqué à quel point les enfants aiment parler une fois qu’ils sont lancés? Ils parlent de leurs histoires de la journée, de leurs amis, de ce qu’ils ont fait à l’école et libèrent ouvertement leurs émotions. Ils disent tout à leurs parents et ne s’inquiètent pas de la manière dont ceux-ci les perçoivent quand ils le font.

Est-ce que tu pries de cette façon-là ?

Bien souvent, nous apprenons (indirectement ou directement) à prier avec une certaine formulation: « Seigneur, merci pour …. Aide-moi à … je t’aime … Amen ».

C’est pourquoi beaucoup de personnes sont terrifiées à l’idée de prier en groupe. Ils ont peur de buter sur leurs mots et de dire quelque chose qui ne correspond pas à cette bonne « formulation ».

Si nous nous humilions et devenons comme des enfants devant notre Père aux cieux, alors nous prierons comme des enfants parlant à leurs parents. Nous pouvons venir à Dieu comme si à l’instant il venait nous récupérer de l’école et nous demandait joyeusement comment notre journée s’est passée. Quand parfois nos parents sur la terre sont trop préoccupés par leurs propres affaires pour être complètement engagés dans la conversation avec leurs enfants, Dieu l’est toujours dans nos prières. Habituellement, c’est plutôt nous qui sommes trop préoccupés par nos problématiques quand nous prions notre Père.

Luttes-tu contre quelque chose qui te semble trop petit pour être amené devant Dieu ? Les enfants ne peuvent pas conceptualiser ce qui est trop insignifiant pour en parler. Ils disent tout. Ils suspectent qu’un de leurs amis leur a piqué leur stylo préféré ? Ils parleront de leur détresse concernant cette situation à leurs parents. Ils pleureront pour un biscuit cassé. Ils ne s’arrêtent pas pour analyser si oui ou non ce qu’ils ont à dire en vaut la peine.

Luttes-tu avec la peur d’une chose dont tu penses que tu ne devrais pas avoir peur ? Les enfants appellent leurs parents au beau milieu de la nuit lorsqu’ils dorment profondément pour partager la peur qu’ils ont du monstre sous leur lit. Ils ne connaissent pas la différence entre les peurs « rationnelles » et « irrationnelles » et ils n’attendent pas le moment opportun pour chercher leurs parents quand ils ont peur. Quand ils ont peur, ils courent vers leur père protecteur.

Tu peux faire la même chose.

Cela signifie que la prière peut vraiment devenir une pratique tout au long de la journée parce qu’elle n’a pas besoin de rentrer dans un moule ni d’être dite à un moment donné. Si nous traitons Dieu comme des enfants traitent leurs parents, aucun sujet à aucun moment n’est hors-limite. Nous ne nous inquièterons pas de quoi nous avons l’air ou de quel sujet aborder ou non. Nous ne nous inquièterons pas d’avoir l’air stupide ou immature. Nous ne nous inquièterons pas d’être jugé. Nous prendrons simplement les choses comme elles viennent.

« Père, je suis triste aujourd’hui et je ne sais pas pourquoi. Aide-moi à comprendre pourquoi. »

« Cet examen me rend nerveux. Si je ne réussis pas ma moyenne va baisser et mes parents seront déçus. »

« J’ai l’impression que mes amies la préfèrent à moi. Je ne sais pas si je me fais des idées ou pas. »

« Je suis dégoûté, ce matin, je me suis renversé un verre de smoothie dessus. J’avais tellement envie de boire ce smoothie. Et à cause de ça, je suis parti en retard. »

C’est presque comme si nos pensées devenaient nos prières. Nous partageons tout avec notre Père dans les cieux et Il se soucie de vraiment tout.

Les enfants viennent voir leurs parents quand ils ont besoin d’être consolés.

Quand les enfants se blessent, tout ce qu’ils veulent c’est être réconforté par maman ou papa. Quand ils passent une mauvaise journée à l’école, on dirait que seul maman ou papa ont la capacité de les consoler comme ils ont besoin.

Les enfants n’ont pas peur d’embêter leurs parents avec leurs problèmes. Ils courent vers leurs parents pour trouver le réconfort. Ils courent vers eux quand ils ont peur, quand ils sont confus, quand ils ont mal, quand ils sont malades ou bien quand ils sont déçus. Ils ne retiennent pas leurs pleurs par peur que ce qu’ils traversent soit trop compliqué à gérer pour leurs parents.

Les enfants sont très câlins quand ils ont besoin de réconfort et ils ne pensent pas à deux fois d’où leur vient leur plus grande source de réconfort.

Néanmoins, nous ne traitons pas Dieu de la même façon. Il nous est « le Dieu de toutes consolations, qui nous console dans toutes nos afflictions » (2 Corinthiens 1.3-4) et pourtant nous cherchons d’autres formes de consolation dans la musique, les jeux vidéos, Netflix, la nourriture, le sport, les notes et les amitiés, parce qu’en d’autres termes, nous ne pensons pas qu’Il peut nous consoler de la façon dont nous avons besoin.

Il nous est « le Dieu de toutes consolations, qui nous console dans toutes nos afflictions » (2 Corinthiens 1.3-4) et pourtant nous cherchons d’autres formes de consolation dans la musique, les jeux vidéos, Netflix, la nourriture, le sport, les notes et les amitiés, parce qu’en d’autres termes, nous ne pensons pas qu’Il peut nous consoler

Et si nous n’avions jamais expérimenté la consolation que Dieu nous offre parce que lorsque nous avions mal, lorsque nous avions peur, quand nous étions confus, malades ou déçus, nous n’avons jamais essayé d’aller vers Lui ? Et si nous avions toujours couru vers quelque chose d’autre et après coup questionné pourquoi Dieu n’était pas là quand nous avions eu le plus besoin de Lui ?

Si nous sommes enfants de Dieu, nous avons un accès illimité au Dieu de toutes consolations. Nous n’avons pas besoin de courir vers d’autres choses dans l’espoir d’y trouver un réconfort et une délivrance d’un ennui pesant. Pas besoin de s’inquiéter pour des peurs qui nous sembleraient « irrationnelles » ou de savoir à quel point notre souffrance est minime. Nous pouvons courir vers Dieu juste comme un enfant le fait vers ses parents quand il veut être consolé.

Les enfants font confiance à leurs parents.

Pour qu’un enfant parle de tout à ses parents et vienne les voir pour être consolé, il a besoin de leur faire complètement confiance. Si un enfant ne fait pas confiance à ses parents, il n’ira pas les voir dans ses moments de désespoir. Il ne partagera pas ses pensées et ses sentiments les plus bruts.

J’ai un bébé de trois mois, et je vois tous les jours la confiance sans faille qu’elle a pour moi.  Elle me fait confiance pour que je réponde à ses besoins à tout moment. Elle s’endort le plus facilement sur moi parce que je la console et elle me fait confiance. Il n’y a pas de plus pure confiance que lorsque l’on s’endort dans les bras de quelqu’un.

Souvent, les enfants font confiance à leurs parents sans hésiter. Quand il faut aller quelque part, les enfants n’hésitent pas à rentrer dans la voiture. Ils ne vont pas regarder anxieusement comment leurs parents conduisent, ni où ils se font conduire. Ils ont confiance dans le fait que leurs parents savent conduire, savent où aller et vont les y conduire en toute sécurité.

Les enfants posent à leurs parents les questions qui leur traversent l’esprit sans peur d’avoir l’air bête. Ils ne s’inquiètent pas que leur question soit trop longue, trop petite, ou trop stupide à poser. Ils posent les questions les plus philosophiques, celles auxquelles les parents ne savent souvent pas répondre, ils les posent parce qu’ils font confiance à leurs parents pour tout savoir. Ils croient que leurs parents connaissent toutes les réponses du monde et font confiance aux réponses qu’ils reçoivent d’eux.

Dans notre relation avec Dieu, nous devons avoir ce niveau de confiance pour avoir la même relation avec Lui. Nous lui apportons toutes nos questions parce que nous savons qu’Il a toutes les réponses.

Nous lui apportons toutes nos questions parce que nous savons qu’Il a toutes les réponses.

Avec confiance, nous pouvons « prendre la voiture » avec Dieu et le laisser nous emmener à l’endroit où Il veut, même si nous ne connaissons pas la route. Nous avons confiance dans Son plan pour nos vies parce nous savons que nous ne sommes pas en charge de nos vies. Nous lui faisons confiance en tout parce que nous sommes de simples enfants qui savent bien qu’ils ne connaissent pas tout, et ainsi, nous pouvons Lui partager toutes nos questions, nos doutes et notre curiosité. Nous faisons confiance à Dieu quand Il dit que toutes choses concourent au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui sont appelés selon son dessein (Romains 8.28).

Nous pouvons avoir confiance que Dieu possède toutes les réponses, répondra toujours à nos besoins, et qu’il a un plan magnifique pour nos vies. La meilleure partie ? Il fait tout cela d’un amour plein de grâce et qui nous rachète.

Les enfants étreignent l’amour de leurs parents.

A un certain point de nos vies, nous combattons tous avec des mensonges de ce type :

Je ne vaux rien.

Je ne suis pas important.

Je suis un fardeau pour les autres.

Personne ne m’aime.

Personne ne pense à moi.

Ce sont ces mensonges qui nous empêchent de pleinement embrasser l’amour de Dieu. Nous ne pouvons simplement pas croire que nous sommes aimés.

Cependant, je ne peux pas imaginer ma fille penser toutes ces choses parce qu’elles sont si loin de la vérité. Je l’aimais avant même de la connaître. Je l’aime quand sa couche fuit ou quand elle pleure au milieu de la nuit. Elle n’a rien fait pour gagner mon amour et pourtant je l’aime plus de jour en jour. Rien de ce qu’elle fait ne lui enlève une once de mon amour.

Alors si moi, un humain imparfait, peut aimer ma fille de cette façon-là, imagine comment nous sommes aimés par notre Créateur ! Il t’a toujours connu aimé (Psaumes 139.13-16) et Il ne t’aimera pas plus ou moins en fonction de ce que tu fais (Éphésiens 2.4-10).

C’est un amour tellement extravagant que bien souvent nous n’y croyons pas ou nous ne l’étreignons pas.

A l’inverse, les enfants n’ont aucun mal à recevoir l’amour de leurs parents parce que c’est tout ce qu’ils connaissent. Ils accueillent avec joie les embrassades, les « top-là », les câlins et les bisous. Ils rient et jouent avec leurs parents. Ils courent vers leurs parents en pleurant ou en riant. Ils déchirent les emballages cadeaux à Noël (et laissent le soin de tout nettoyer à leurs parents !). Les enfants embrassent l’amour de leurs parents dans toutes ses formes sans aucun doute et sans aucune question.

C’est quand les enfants étreignent l’amour de leurs parents qu’ils peuvent affronter leurs peurs avec confiance, être qui ils sont et essayer des choses nouvelles sans avoir peur de décevoir quelqu’un.

La réalité des parents terrestres

Tout ceci est très bien, mais la plupart d’entre nous ne connaissons pas cette réalité dans notre famille terrestre. Cet article décrit la meilleure relation possible entre parents et enfants. Mais la triste vérité, c’est que beaucoup d’enfants n’ont pas la sécurité et la confiance de ce type de relation. A la place, le monde est criblé de parents déboussolés, brisés, dysfonctionnels, et d’enfants abandonnés et blessés. Certains pourraient lire ces mots et penser : « Je n’ai jamais eu ce genre de relation avec mes parents, du coup je ne sais toujours pas comment avoir cette relation avec Dieu ». Notre relation avec nos parents ne sera jamais parfaite et certaines peuvent être plus brisées que d’autres. Cependant, Dieu contrairement aux humains n’est pas instable, changeant et indigne de confiance. Même si cette expérience n’est pas celle que tu as avec tes parents, tu peux toujours la vivre avec Dieu. Il est le meilleur des parents. Il est Celui à qui nous pouvons toujours faire confiance.

Et pourtant, beaucoup d’entre nous savent à quel point la relation avec les parents change à mesure que nous grandissons. Nous arrêtons de tout dire à nos parents. Nous commençons à penser qu’ils ne nous comprennent pas ou qu’ils s’en fichent. Nous commençons à ressentir la pression de leurs attentes et la peur de ne pas être à la hauteur. Nous réalisons que nos parents ne savent pas tout alors nous arrêtons de leur poser des questions. Nous nous disputons avec eux et nous arrêtons de leur faire confiance. Nous cherchons consolation ailleurs. Et nous commençons même à douter de leur amour.

C’est précisément pourquoi Jésus nous appelle à nous humilier comme des enfants, et non comme des adolescents ou des adultes.

Les enfants sont imparfaits, en désordre, émotifs, dépendants et ils courent de plein gré vers leurs parents tels qu’ils sont. C’est quand ils embrassent complètement l’amour de leurs parents et leur font totalement confiance qu’ils se sentent suffisamment en sécurité pour grandir et mûrir.

Feras-tu la même chose avec Dieu ?

 

Article traduit avec autorisation, merci Iona !

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