Être un enfant qui honore son père et sa mère

J’ai récemment lu un livre de Gene Edward Veith JR et sa fille Mary J. Moerbe sur les « vocations » spécialement appliquées au cercle familial. Elles y sont définies comme « notre manière d’obéir à Dieu dans les appels qu’il nous adresse » en tant qu’enfant, parents, prochain, mari, femme, ou travailleur, etc. Cette doctrine m’a encouragée en ce qu’elle met en lumière comment Dieu lui-même est présent dans ces sphères du quotidien. La vocation du mariage révèle Christ et l’Église (Ep 5.18-33), la vocation des parents celle de Dieu le Père etc. Nos relations ont donc un but bien plus grand que nous puisque notre responsabilité est de révéler Dieu dans celles où il nous place. Quel honneur il nous fait !

J’aimerais dans cet article m’arrêter sur certains points clés du livre concernant la vocation d’enfant car c’est celle qui est donnée à tous. À cette place, les premiers prochains à aimer et servir sont les parents et la mission donnée aux enfants est si importante qu’elle figure parmi les 10 commandements ! « Honorer ses parents » est répété de nombreuses fois dans la Bible (Ex 20.12, Dt 5.16, Matt 15.4, 19.19, Mc 7.10, 10.19, Lc 18.20, Ep 6.2), mais qu’est-ce qu’elle implique ?

 

1. Reconnaître que Dieu a donné cette position à nos parents et qu’il prend soin de nous au travers d’eux

Honorer nos parents c’est accepter que cette vocation leur a été donnée par Dieu. C’est aussi réaliser qu’à travers eux, c’est Dieu lui-même qui agit et qui prend soin de nous en nous donnant la vie, en nous nourrissant, nous protégeant, nous disciplinant, nous pardonnant et en nous enseignant pour notre croissance et nous préparer à notre vocation d’adulte.

2. Aimer nos parents et les servir malgré leur péché

Depuis la chute, il n’est pas étonnant que de nombreux parents soient négligents, violents, absents, égoïstes, etc. Cependant, cela ne change en rien l’attitude que nous devons avoir à leur égard car ce n’est pas en raison d’eux-mêmes, de leurs compétences, du fait qu’ils ne fautent pas ou de leur personnalité que nous devons les honorer, mais à cause de Dieu. Les vocations ne sont pas des relations où rechercher le mérite mais bien celles où exercer la grâce.

3. Aimer nos parents et les servir malgré notre péché

Depuis la chute, il n’est pas étonnant que de nombreux enfants soient désobéissants, ingrats, violents, provocateurs, égoïstes, etc. Se décentrer de soi pour aimer et servir les autres est un long processus qui demande des sacrifices, mais j’espère que tu réalises que c’est d’abord devant Dieu que tu es responsable de ton comportement. S’oublier pour obéir et respecter nos parents est ce qui plait à Dieu (Ep 6.1-3) et la famille est le premier lieu où exercer l’amour et le service avant de quitter le nid familial.

4. Prendre soin d’eux lorsqu’ils sont à leur tour dépendants

Honorer nos parents revient aussi à prendre soin d’eux lorsque vient le temps où ils vieillissent. Plusieurs passages de la Bible évoquent l’honneur attaché au fait de prendre soin des siens (1 Tim 5.4) et du déshonneur de ceux qui ne le font pas (1 Tim 5.8).

 

Attention !

Oui, beaucoup de souffrances que peuvent vivre les enfants sont causées par les fautes des adultes. Déjà dans l’Ancien Testament, de nombreux enfants étaient sacrifiés pour les idoles de leurs parents (2 Rois 16.3, 17.17, Jr 32.35, Ez 23.39) alors que cette pratique était l’une des plus abominables aux yeux de Dieu (Lv 18.21, 20.2-5, Dt 18.10). La Bible condamne toute violence commise envers les enfants. Le péché dans les vocations relève souvent du fait de vouloir être servi plutôt que de servir. Chacun doit réaliser que Dieu n’appelle personne à pécher. Il n’autorise jamais personne à pécher. Les parents ont la vocation de se sacrifier pour leurs enfants mais ils n’ont pas l’autorité de sacrifier leur enfant pour eux-mêmes.

 

L’auteur de Family Vocation clôture ces chapitres sur l’enfance en citant Matt 18.5-6 et 18.10. Il commente : « Jésus est caché dans chaque enfant et notre manière d’en prendre soin doit égaler celle dont nous considérons Christ, car leurs souffrances sont ses souffrances. »

 

Pour aller plus loin je t’invite à :

  • Lire le passage de Luc 15 qui donne un exemple poignant de la vocation d’un père qui accueille son fils rebelle non parce qu’il aurait eu le temps de lui exprimer sa repentance mais qui accoure à lui par pure grâce et en vertu de son amour de père pour son enfant.
  • (En anglais) lire les livres de G. E. Veith Jr sur les vocations au sein de la famille ou sur les vocations au travail.
  • (En Français) à écouter un podcast de Momento Mori sur le sujet !
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Clara B

Clara B

23 ans, sauvée par grâce. Je suis étudiante à Sciences Po et membre d’Agapé Campus Lyon.

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