« L’enfer c’est les autres »… vraiment ?

« L’enfer, c’est les autres« , Sartre, (Huis clos)

I- Le regard des hommes

Nous sommes tous soumis au regard d’autrui. Les autres nous regardent vivre, nous observent, émettent des jugements sur notre personne. Et il faut l’avouer, cette expérience peut être assez traumatisante.

Et en fait nous aussi, on se « regarde souvent vivre », en nous demandant constamment ce que les autres pensent de nous. On cherche à sonder la pensée des autres pour savoir ce qu’ils pensent de nous-même.

Et en soit, c’est un mécanisme assez naturel, puisqu’on est des êtres sociaux, qui vivent en interaction avec d’autres êtres humains. Mais c’est aussi un phénomène assez destructeur, puisqu’on ne sera jamais à la hauteur des attentes de ceux qui nous entourent.

« L’enfer c’est les autres », disait Sartre. Ou plutôt, on pourrait ajouter, l’enfer c’est les autres, en ce qu’ils posent sur nous une exigence de perfection…

En effet, cela pose un problème, puisque nous voyons bien que nous sommes loin d’être parfaits. L’Évangile nous apprend que nous sommes tous pêcheurs, marqués par un coeur mauvais et des pensées déréglées. Nous ne sommes pas à la hauteur de cette exigence qui est posée sur nous.

II – Notre vraie nature

En effet, on a des raisons légitimes de craindre le regard des autres, puisque notre cœur est mauvais, et que l’on commet beaucoup de mal, à travers ce que l’on peut dire, faire ou penser.

Et encore, on peut se réjouir du fait que les autres ne peuvent pas savoir ce qu’il y a au fond de notre coeur en nous balayant seulement du regard : quelle honte on éprouverait !

III – Un Dieu juste

Mais il y a une personne qui sait ce qu’il y a au fond de nos coeurs, et c’est une personne parfaite, d’une pleine pureté morale. C’est aussi une personne qui a le pouvoir de nous juger pour toutes nos pensées impures. Et même plus: elle le doit, puisque cette personne est juste, et qu’elle « ne tient pas le coupable pour innocent » (Nombres 14.18).

Cette personne est Dieu, et cela devrait nous inquiéter par dessus tout.

Comprendre que le regard de Dieu est constamment posé sur nous, jusqu’à la profondeur de nos coeurs, devrait être une pensée encore plus traumatisante que de se savoir soumis au regard des autres êtres humains.

En effet, on devrait être effrayé de savoir qu’une personne parfaite, pure, qui nous a créé et est en droit de juger les fautes, peut connaitre les profondeurs de nos coeurs.

L’enfer, c’est d’avoir le regard d’un Dieu juste posé sur nous, puisque livré à nos seules ressources intérieures, il nous jugera coupable du fait de la corruption qui est en nous, lorsqu’il reviendra pour juger et mettre fin au mal.

Il nous faudrait donc être parfait pour supporter cette justice de Dieu … Et cela est impossible par les ressources qui sont en nous. Si nous étions livrés à nous-mêmes, nous ne pourrions qu’être désespérés.

IV – L’Évangile est la solution.

Mais il y a une solution : cette perfection passe par une justice qui nous est donnée de l’extérieur : la justice de Jésus-Christ !

Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là.

Malgré ce coeur mauvais et enclin à toute de sorte de mal, Dieu est venu lui-même sur cette terre en la personne de Jésus-Christ, pour obéir parfaitement à toutes les injonctions de la loi, et pour en finalité mourir sur une croix pour une humanité pécheresse.

Lui était parfait et vraiment digne de la louange des hommes, mais les hommes l’ont rejeté. Mais lui a accepté de « s’humilier lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu’à la mort, même la mort sur la croix ». Et par un merveilleux échange, il choisi d’enlever notre justice souillée, pour nous offrir sa justice parfaite, si l’on place en lui notre entière confiance.

Ainsi, lorsque Dieu nous regarde, il ne voit plus nos péchés et notre injustice, mais il voit la justice parfaite et immaculée de son fils, qu’il nous a offert. Ce regard terrible de Dieu porté sur nous devient ainsi un regard doux et bienfaisant.

Ainsi, le regard des autres n’a plus d’importance ni de pouvoir, puisque ce qui compte est le regard de Dieu posé sur toi. Et si tu crois en Jésus, c’est un regard d’amour, un regard qui te voit à travers tous les mérites de Jésus, un regard d’un père envers un enfant.

Conclusion

Alors oui, les gens peuvent avoir une mauvaise opinion de nous. Et oui ce regard posé par l’autre peut entraîner chez nous un désir de perfection destructeur, qui nous brise de l’intérieur… Et c’est un désir qui est inatteignable par nos propres forces !

Nous ne pourrons jamais être parfaits, mais Jésus, Dieu fait homme et sauveur parfait est venu sur terre pour mourir pour les croyants, afin de leur offrir sa justice.

Ton acceptation devant Lui ne dépend donc pas de tes performances, mais du pardon qu’il t’a témoigné en Jésus-Christ. Et ce message est libérateur. Réellement libérateur.

Tu peux maintenant te détacher du regard des autres, et du regard que tu portes sur toi-même, pour recevoir la vision de Dieu. Parce que Jésus t’a offert sa justice, tu te sais maintenant aimé et accepté par Dieu, de part les mérites de son Fils.

Tu es maintenant pardonné, et le regard des hommes ne doit plus être ce qui contrôle ta vie. Dieu t’a pardonné, t’a gracié, et il porte maintenant un regard favorable sur toi.

Et cela devrait maintenant te pousser à aimer ton Dieu de tout ton coeur, à servir ton prochain et à grandir en sanctification pour ressembler toujours plus à Jésus-Christ.

À Dieu soit toute la gloire !

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Colin C.

Colin C.

Colin, 24 ans, Diplômé de Sciences-Po Lyon, et étudiant à la faculté de théologie Jean Calvin. Amateur de sport, de musique... et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la question de Dieu !

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