La vie c’est plus que de la bouffe (1/5) – Introduction

Dans cette série de 5 articles, Simon Archambault nous partage une théologie de la nourriture. 

Introduction

Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. Cette maxime résume bien l’unique conclusion logique de notre culture matérialiste (vision du monde qui suggère qu’il n’y a rien de plus que la matière, donc rien au-delà de la nature et du monde physique). Ce qui est contradictoire c’est que cette même culture se permet aussi de s’indigner continuellement contre tout ce qu’elle qualifie d’injuste, et tente régulièrement de créer de nouveaux codes moraux. Or, s’il n’y a pas de Dieu, il n’y a pas de moral non plus, pas de bien et de mal, pas de compte à rendre après la mort,  que de la matière encore une fois. Mais ce n’est pas ce que les gens ressentent à l’intérieur. Nous sommes tous en quête de justice et de liberté, et ce même dans le domaine alimentaire. S’il n’y a rien de mal et de bien, alors pourquoi ne pas simplement profiter à fond de la nourriture sans aucune réflexion ? Pourtant, ce que l’on constate en regardant le monde, c’est que là aussi il y a du mal et du mauvais. Il y a des populations entières qui meurent de faim et d’autres qui s’inscrivent en masse à la salle de sport afin de perdre du poids, car ils ont abusé des bonnes choses. Aussi, on parle comme jamais de la santé mentale et avec elle des troubles alimentaires de plus en plus généralisés auprès des jeunes. Nous vivons dans un monde imparfait et cette imperfection se voit aussi dans notre gestion de la nourriture. Tout le monde, d’une manière au d’une autre, entretient un rapport conflictuel avec la nourriture, et moi le premier. Lorsque j’étais adolescent, j’ai vécu l’anorexie durant quelques années et lorsque je me permettais un peu de manger, aussitôt je travaillais maladivement pour compenser les calories absorbées. Dans cette nouvelle série d’articles, j’aimerais proposer de se questionner sur la nourriture. Quel est le but de la nourriture selon Dieu ? Pourquoi est-ce un défi pour l’ensemble de l’humanité ? Comment et pourquoi devrions-nous vouloir honorer Dieu dans nos consommations ?  Mais pour commencer, il serait pertinent de comprendre pourquoi l’homme a une tendance naturelle à déformer le bien que Dieu a créé ?

Pourquoi l’homme déforme toujours le bien que Dieu a créé ?

Contrairement l’idée populaire, le péché n’est pas seulement une action que l’on commet lorsqu’on désobéit à la volonté de Dieu, mais plutôt la condition naturelle de l’homme depuis la chute d’Adam et Ève. Le paramètre par défaut de l’homme descendant d’Adam c’est d’être naturellement orienté vers le péché. Tout comme le Lion qui choisira toujours volontairement la viande, selon sa nature, l’homme naturel choisira toujours de vivre pour lui-même, en rébellion contre Dieu. Par conséquent, le péché est une sorte de maladie qui contamine l’homme et qui se manifeste par des actions de rébellion que nous commettons parfois, un peu comme les symptômes d’une maladie.

Lorsque Christ devient notre Sauveur, nous prenons conscience du caractère profondément rebelle et égoïste de notre être et nous désirons nous en repentir (se détourner de notre vie de rebelle envers Dieu) et faire de Jésus notre Seigneur (se convertir; se confier en Jésus et la perfection de son œuvre).  C’est ce que l’on appelle la conviction de péché, prendre conscience de notre péché et la conversion, mettre notre confiance en Jésus qui devient notre représentant parfait devant le Père. Pour le reste de notre vie chrétienne, nous expérimentons la sanctification, c’est-à-dire que Jésus devient graduellement le Seigneur de tous les aspects de notre vie.

Quel est donc le but de la vie ?

Quel est le but de la vie ? Voilà la grande question qui vient déterminer tout le reste par la suite. Conséquemment à ce que nous retrouvons dans la révélation de Dieu, l’homme a été créé afin de glorifier Dieu, et c’est la corruption du péché qui nous éloigne de ce but. Notre nature pècheresse ne veut pas vivre pour la gloire de Dieu, mais préfère vivre pour sa propre gloire à elle. C’est la raison pour laquelle, sans un changement de nature, nous passons à côté de notre destinée. Un peu comme une lumière qui serait destinée à éclairer dans le noir, mais dont l’ampoule serait brûlée, la lumière, ainsi, n’accomplit pas sa destinée. Il en est de même pour l’homme. La Bonne Nouvelle c’est qu’en Jésus nous réalisons réellement comment cette nature humaine nous prive de la gloire de Dieu de sorte que nous nous confions en lui afin qu’il la change et nous permette d’apprendre à y trouver notre joie et notre accomplissement.

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Simon Archambault

Simon Archambault M.Th. est pasteur des ados depuis 10 ans. Il est pasteur des ados de l’Église Le Portail à Laval au Canada depuis 5 ans. Il est également professeur d’herméneutique à l’institut de théologie pour la francophonie. Il est aussi membre du concile SOLA.

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