Comment trouver du sens dans la vie ?

« La seule certitude que l’homme peut atteindre est de comprendre que la vie n’a pas de but. »

C’était l’une des fameuses citations de Léon Tolstoï, auteur russe du 20^ème siècle.  Une citation qui montre son point de vue pessimiste sur la vie que beaucoup partagent aujourd’hui. Tolstoï croyait que la vie n’avait pas de but parce qu’il rejetait la foi en Dieu. Pourtant, même des chrétiens peuvent sympathiser avec cette idée. Et toi, as-tu déjà imaginé que la vie n’avait pas de but ?

L’un des hommes les plus sages et les plus riches de l’Histoire, Salomon, a écrit le livre de l’Ecclésiaste. Il est devenu roi d’Israël à la suite de son père, David. Au cours de sa vie, Salomon s’est détourné de Dieu. 1 Rois 11 dit : « son cœur s’était détaché de l’Éternel, le Dieu d’Israël. »

A la fin de sa vie, il déclare dans l’Ecclésiaste, : « tout est vain ; autant courir après le vent. On n’en tire aucun avantage sous le soleil » (Ecclésiaste 2.11). Le mot « vanité » ne serait qu’un terme plus ancien pour désigner ce qui est futile et dénué de sens. L’expression « sous le soleil » est utilisée une trentaine de fois dans tout le livre : c’était la façon qu’avait Salomon de décrire ce qu’une vie sans Dieu serait, une vie vide de sens.

Dans un monde qui semble sans but, comment une personne qui cherche un but peut-elle le trouver ? Au terme de sa vie, Salomon a réalisé d’où le but de sa vie venait.

Un temps pour tout

Tout d’abord, nous trouvons un but quand nous comprenons que toutes choses sont propices à un moment opportun. Au troisième chapitre du livre, le prédicateur (le terme qu’utilise Salomon pour se désigner) annonce qu’« il y a un temps pour tout et un moment pour toute chose sous le ciel. Il y a un temps pour enfanter et un temps pour mourir […] un temps pour pleurer et un temps pour rire », et ainsi de suite (Ecclésiaste 3.1-4).

Il est important de réaliser que beaucoup des choses que nous percevons comme mauvaises ne le sont pas, elles sont seulement appropriées à des moments spécifiques.

Prends la tristesse, par exemple. Ce n’est pas mauvais de se sentir triste. Toutefois, beaucoup de personnes supposent qu’être triste ou pleurer un disparu sont des émotions négatives à éviter quoiqu’il se passe. Le chagrin fait partie des émotions les plus difficiles à gérer parce qu’il tend à davantage peser sur notre âme que la plupart des autres émotions.

Et malgré tout, Dieu nous a donné toutes ces émotions pour des raisons spécifiques. Il y a des moments appropriés pour ressentir toutes ces émotions. Il est bon de se réjouir avec des amis qui font la fête et de pleurer avec ceux qui ont perdu des proches. A l’inverse, ce serait inapproprié d’être joyeux lors d’un moment d’une profonde affliction ou d’être affligé par le succès d’un ami.

Quand on comprend que toutes choses sont faites en leur temps, c’est là que l’on trouve le sens de ces choses grâce à la sagesse et au discernement.

Réjouis-toi dans les petites choses

Ensuite, nous trouvons un but dans la joie que procurent les petites choses. Salomon nous dit que : « si quelqu’un peut manger et boire et jouir du bonheur au milieu de son dur labeur, c’est un don de Dieu » (Ecclésiaste 3.13). Ici, l’auteur nous demande de faire du travail une fête, parce que Dieu a créé l’homme pour cela : travailler puis y trouver plaisir et joie. À propos d’Adam et Ève, Genèse 2.15 indique que : « l’Éternel Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder ». L’expérience que nous supposons bonne dans le travail n’est rien d’autre qu’un cadeau de Dieu pour notre propre plaisir.

Le but d’une vie est trouvé lorsque nous nous autorisons à trouver satisfaction dans notre travail, même quand celui-ci peut parfois être pénible.

Vis ta vie dans le moment présent

Finalement, Salomon nous dit que le but d’une vie se trouve lorsque nous vivons pleinement le moment présent. Dans les deux derniers chapitres du livre, il explique comment les angoisses de la vie tendent à compromettre la durée de celle-ci. Ainsi, pendant que tu es encore jeune, il est important de profiter des plaisirs simples tout en se rappelant que Dieu est présent et qu’il fait attention à tes actions. Salomon nous encourage à « marcher en suivant les voies de ton coeur et les regards de tes yeux ! Cependant, sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement». (Ecclésiaste 11.9).

C’est facile de voir à quel point une vie est dénuée de sens quand nous la regardons de loin. Mais Salomon se focalise sur le moment présent et dans ce moment vécu pleinement, il y trouve un but. Il dit à chacun de nous: « Souviens-toi de ton créateur durant ta jeunesse, avant l’arrivée des jours mauvais, avant d’atteindre les années où tu diras: « Je n’y prends aucun plaisir ».» (Ecclésiaste 12.1). C’est pourquoi, souviens-toi de ces phrases.

Ne pense pas au passé et ne t’inquiète pas du futur; profite plutôt du présent tout en te rappelant de ton Créateur.

Cela en vaut la peine

Les écrits de Léon Tolstoï reflètent sa perspective dépressive de la vie du fait de ses croyances existentialistes. Il déclare que « les intellectuels et les sages » ne croient pas en Dieu, et ainsi eux-mêmes affirment que la vie est dénuée de sens. À l’opposé, « les masses énormes des hommes, l’ensemble de l’humanité », prennent pour but de leur vie leur foi en Dieu. Le point de vue existentialiste qu’avait Tolstoï sur le monde l’a aveuglé et l’empêcha de trouver un but à sa vie.

La conclusion qu’écrit Salomon dans le livre est un appel à vivre et à passer à l’action : « Ecoutons la conclusion de tout ce discours: « Crains Dieu et respecte ses commandements, car c’est ce que doit faire tout homme.» (Ecclésiaste 12.13).

Notre but ultime en tant qu’êtres humains est de craindre Dieu, l’honorer au travers de nos actions. Quand tu trouves qu’il est difficile de trouver un sens à ta vie, lis ce que Salomon a écrit. Tu seras réconforté en lisant les mots d’un homme comme nous qui a analysé ses propres sentiments.

Il nous faut du temps, des efforts pour trouver du sens à notre vie ; mais avec Dieu nos efforts ne sont pas vains.

Article traduit avec autorisation, merci Iona !