Quand la terre est bouleversée

Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, quand les montagnes sont ébranlées au cœur des mers… (Psaume 46.2-3)

La fidélité de Dieu est souvent la plus douce lorsqu’il vient combler un vide provoqué par une perte.

Dieu est toujours présent, mais sa présence peut d’un coup nous paraître encore plus réelle, encore plus tangible, lorsque des épreuves se présentent. Sinon, pourquoi le psalmiste dirait-il que « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse » ? Dieu n’est pas juste présent, mais toujours présent – il est particulièrement présent, tendrement présent, inexorablement présent. Quand la terre sous nos pieds est bouleversée, il se fait encore plus proche.

Tout ce que nous perdons dans cette vie nous prépare à tout perdre à la mort. « Car Christ est ma vie », dit l’apôtre souffrant, « et la mort m’est un gain » (Philippiens 1.21). L’épreuve et la perte sont des occasions qui nous donnent de nous approcher de la présence de Dieu, d’approfondir notre confiance en sa fidélité, de nous préparer à une infinité de jours sans épreuve et sans perte.

 

Quand la terre est bouleversée

 

Le psalmiste n’est pas naïf quant aux épreuves de la vie dans un monde déchu. Il tend vers des images horribles et effrayantes pour décrire les épreuves qu’il a rencontrées. Il imagine des tremblements de terre et des mers mugissantes (Psaume 46.3) – c’est instable, dangereux, et même catastrophique. Les nations s’agitent les unes contre les autres, et contre le peuple de Dieu. Les royaumes s’élèvent pour un temps, puis tombent et s’effondrent (Psaume 46.7). Même les dirigeants les plus forts et les armées semblent fragiles, sans défense, fugaces – comme on le ressent souvent dans la vie sur terre, encore aujourd’hui.

Quiconque a vécu longtemps sur cette terre, remplie et corrompue par le péché, s’est déjà retrouvé confronté à des épreuves et au chagrin – certains moins que d’autres jusqu’à présent, certains plus que d’autres, et certains, tristement, encore plus que d’autres. Nous avons vu les eaux mugir et écumer autour de nous, et nous avons ressenti les secousses de l’épreuve – la détresse financière, les problèmes de santé, le stress au travail, les difficultés dans le ministère, les relations brisées, la perte d’êtres chers.

Non seulement ce Dieu te gardera et te délivrera, mais en plus de cela il te satisfera.

La vie sur terre, même en Christ, est plus turbulente et plus éprouvante que ce qu’on imagine parfois, et certainement plus que ce qu’on aurait souhaité. Mais la présence et la persistance de la souffrance et du chagrin ne veut pas dire que nous ne sommes pas en sécurité. Cela ne veut pas non plus dire que nous ne pouvons pas avoir la joie.

 

Plus qu’en sécurité

 

Dieu est un refuge et un appui, mais il est bien plus qu’une protection et une puissance pour nous. « Les bras d’un fleuve réjouissent la ville de Dieu », dit le psaume, « le sanctuaire des demeures du Très-Haut » (Psaume 46.5). Non seulement ce Dieu te gardera et te délivrera, mais en plus de cela il te satisfera. Même quand les nations s’agitent et les royaumes s’ébranlent, quand la terre est bouleversée et l’orage approche, même dans ces moments-là il réjouit ses enfants.

En fait, tout chagrin que nous ressentons dans la perte nous rappelle que Dieu seul peut nous rendre heureux. Tout don parfait et excellent vient de lui (Jacques 1.17), et il nous les donne pour que nous en jouissions (1 Timothée 6.17), mais aussi pour que nous apprenions à jouir de lui.  Dans cette vie, nous aurons des petites gorgées de joie et des bouffées de plaisir. Mais dans sa présence il y a plénitude de joie et des délices éternelles (Psaume 16.11).

En Christ, nous goûtons cette rivière de joie dès aujourd’hui – la vraie joie en un vrai Dieu qui nous aime vraiment. Mais un jour, cette rivière percera à travers le barrage du péché et de la mort et inondera notre monde – tout ce que nous voyons, entendons et touchons – d’une joie complète et sans défaut en lui. C’est ainsi que l’apôtre Jean décrit les temps à venir :

Finalement, l’ange me montra le fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de l’avenue de la ville, entre deux bras du fleuve, se trouve l’arbre de vie. Il produit douze récoltes, chaque mois il porte son fruit. Ses feuilles servent à guérir les peuples. (Apocalypse 22.1-2).

Veux-tu que tes blessures soient guéries ? Veux-tu que l’amour avale tes peurs ? Veux-tu que la joie enfouisse tes années de tristesse ? Alors trouve tes racines le long de la source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle (Jean 4.14).

 

Sois tranquille

 

Mais ce jour n’est pas encore venu. Car aujourd’hui, la terre pourrait être bouleversée et les mers pourraient mugir. Alors comment survivre à ce que nous pourrions encore avoir à souffrir ? « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu » (Psaume 46.10). Beaucoup aujourd’hui lisent ce verset bien connu comme une parole de paix et de tranquillité – sers toi une tasse de café, installe-toi dans ton fauteuil préféré, et laisse Dieu s’occuper de tes problèmes – mais Dieu veut que ce verset nous frappe avec force. Comme quand Jésus, dans Marc 4.39 « menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! ».

« Arrêtez » est une réprimande avant d’être un réconfort. « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu » – pas toi.

« Arrêtez, et sachez que je suis Dieu :

Je domine sur les nations,

Je domine sur la terre. » (Psaume 46.10).

Comment Dieu nous guérira-t-il, nous réconfortera ou nous délivrera, si nous nous entêtons à être notre propre sauveur, si nous continuons d’essayer de naviguer et résoudre nos problèmes avec notre propre force et notre propre sagesse. Il doit être Dieu. Il doit être exalté. Il doit être notre refuge, notre force, notre secours toujours présent dans la détresse. Combien de notre peur et de notre anxiété est enracinée, non pas dans nos circonstances, mais dans notre autosuffisance ? Cesse de t’agiter et de t’inquiéter sans cesse, et sois tranquille. Confie-toi – et ton chagrin, ta situation, ou ta relation – à l’Eternel.

Quand la terre sous nos pieds est bouleversée, il se fait encore plus proche.

 

Le silence avec Dieu

 

Si le mot « Arrêtez » est plus vigoureux que ce que nous imaginons parfois, le calme quant à lui, demeure du calme. Et n’a-t-on jamais eu plus besoin de calme qu’à notre époque turbulente de rapidité et de distraction ? La peur et l’anxiété résistent souvent au calme et au silence, et particulièrement aujourd’hui. Nous ne voulons pas nous retrouver seuls pour réfléchir aux soucis et aux chagrins de notre vie – alors nous saisissons nos téléphones, ou nous regardons Netflix, ou nous mettons de la musique. Le silence ne fait parfois qu’augmenter la peur. A moins que ce silence soit rempli de la confiance de la foi.

Notre Dieu sera exalté parmi les nations. Cette terre et tout ce qu’elle contient disparaîtra (2 Pierre 3.10), mais pas avant que notre Dieu soit exalté ici-bas. Pas avant que son nom soit estimé, aimé, et exalté par toutes les nations. Et ce Dieu, le Roi des rois et la Gloire de l’histoire, est avec nous dans nos tremblements de terre et nos tempêtes. « L’Eternel des armées est avec nous » (Psaume 46.12).

Alors, quand la terre commence à trembler ou que les vagues viennent s’abattre, arrête-toi et sois tranquille devant Dieu. Abandonne tous tes désirs de te sauver toi-même ou de faire tes preuves, et trouve plutôt ton refuge dans la force et l’amour de Christ.  Et rappelle-toi ensuite de tous les jours que tu passeras dans sa présence, une fois qu’il aura conquis tous ses ennemis et renouvelé tout ce qui a été brisé par le péché, toi y compris. Que ton âme soit tranquille, et trouve un refuge nouveau, la force, et la joie dans ses promesses pour toi.

 

 

Article traduit avec autorisation, merci pour ton travail Laura !

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