Les trois images de Christ dans le Seigneur des Anneaux

La trilogie du Seigneur des Anneaux est aujourd’hui un monstre du cinéma et de la littérature. Franchement, qui n’a jamais entendu parler de cette saga ? (Que celui qui réponde « moi » retourne vivre dans sa grotte !)

Mais avant d’être un écrivain, Tolkien était un chrétien, qui a œuvré à la traduction de « la Bible de Jérusalem » et qui a participé à la conversion de C.S. Lewis, grand théologien et écrivain du « Monde de Narnia ». Dans son œuvre, il a glissé 3 représentations de Jésus.

Le premier est Gandalf, ce vieux magicien qui va guider et conseiller différents personnages de la saga. Il va être la représentation de Christ le Sauveur. En effet Gandalf va mourir dans les mines de la Moria, en arrêtant le terrifiant Balrog, représentation du diable, et mourir. Il tombe dans les profondeurs de la terre en entrainant le Balrog avec lui, puis va lutter avec lui durant 3 jours, il finira par tuer ce monstre, mais mourra à la suite de cette lutte. Finalement il va ressusciter et passer de Gandalf le gris à Gandalf le Blanc. Il va passer d’un magicien déjà puissant à un magicien plein de gloire et surpuissant.

Jésus est mort pour nous sauver, mais tout comme Gandalf, après trois jours passé dans le tombeau, il est ressuscité. Et en faisant ça il a vaincu Satan, pour toujours. Il est maintenant plein de gloire.

Le deuxième est Aragorn, ce rôdeur qui est l’héritier du trône du Gondor, ce roi qui vit parmi le peuple, cet humain qui sort du lot. Il va redonner du courage aux hommes du Gondor, et c’est en grande partie grâce à ses efforts, aux temps qu’il va donner à Frodon en affrontant les armées de Sauron devant la porte noire, que le mal va être vaincu.

Il est la représentation de Jésus, qui est un roi, mais qui s’incarne en homme et qui va se battre pour nous et nous délivrer du mal.

Et enfin, le troisième est Frodon, ce petit hobbit qui va porter l’Anneau jusqu’à la montagne de feu pour le détruire. Frodon va être tenté par l’anneau, mais il va résister. Très rapidement, il va penser qu’il ne reviendra jamais vivant de ce voyage, qu’il va devoir se sacrifier pour sauver la Terre du Milieu tout entier du Mal qui la menace. Et malgré sa vie en péril, il va continuer le voyage jusqu’au bout, pour jeter l’Anneau, symbole du péché, dans la montagne de feu (finalement il ne mourra pas, mais sera sauvé par Gandalf).

Il est l’image de Jésus qui va porter le péché sur la croix. Jésus sera aussi tenté par le péché, dans le désert, et il va y résister. Et même s’il sait que son voyage sur terre va lui coûter la souffrance et la vie, il va quand même aller jusqu’au bout, par amour pour nous et pour vaincre le péché.

Digiqole ad
Avatar

Auteur invité

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

Voir tous ses articles →

Tu devrais aussi aimer...

6 Commentaires

    Avatar
  • Pas d’illustration à l’article ?

  • Avatar
  • Cette analyse est très intéressante, je n’avais jamais vu les personnages comme cela. Ceci dit dans mon fort intérieur je suis en malaise face à ce genre de film mettant en scène des personnages aussi ancrés dans l’occultisme, voir démons et autres personnifications de Satan. Je trouve cela dérangeant.

    C’est sans doute ma pierre d’achoppement.

      Avatar
    • C’est une bonne analyse effectivement ! Je n’avais jamais vu ces personnages de cette manière la ! Mais je ne pense pas qu’il faille s’offusquer que des écrivains de contes -Chrétiens- évoquent des choses obscures, parce qu’en même temps il permettent de mettre en exergue les choses lumineuses, des images et des personnifications issu de Dieu ! Mais en tout cas j’ai beaucoup apprécié cet article ! Je ne regarderai plus ces chefs-d’oeuvre tout à fait de la même manière maintenant !

  • Avatar
  • Je comprends et j’adhère totalement au malaise de Matthieu, et je suis bien loin d’appeler cela une pierre d’achoppement. il me semble une très mauvaise idée de vouloir comparer Jésus au magicien, qui est par essence un représentant de l’adversaire de Jésus. D’autant plus que cela n’apporte rien et n’éclaire d’aucune façon l’oeuvre de notre Sauveur.
    Par ailleurs je trouve que c’est donner une fausse sécurité aux spectateurs de ce genre de film d’assurer aussi directement que Tolkien et CS Lewis étaient chrétiens alors qu’il y a au minimum polémique à ce sujet.

      Avatar
    • Je me permet de réagir à vos commentaires les gars :)
      Déjà, il faut distinguer l’adaptation cinématographique des écrits de leurs auteurs. un film est une adaptation et nécessite des choix, entre autres visuels et artistiques qui font forcément dévier l’oeuvre numérique de son originale papier.

      Ensuite; Franck tu dis : « assurer si directement que Tolkien et CS Lewis étaient chrétiens alors qu’il y a au minimum polémique à ce sujet »
      Pardon ? As tu lu un peu les écrits de CS Lewis ? (autre que Narnia ou les métaphores bibliques sont clairement affichées)
      Lewis était non seulement chrétien, mais aussi Théologien et ses sermons et ses écrits sur la foi influencent de grands théologiens contemporains, je ne citaterai que John Piper pour ne pas faire une liste
      Quand à Tolkien, il était certes catholique, mais fervent « croyant et pratiquant » ils se sont d’ailleurs embrouillés à un moment où Lewis s’était éloigné de la foi à cause d’une femme, et c’est grâce à Tolkien qu’il est finalement revenu à Jésus. Bref, il est clair qu’ils étaient tous les deux clairement et complètement chrétiens. Cependant, Tolkien, bien qu’il reconnaisse que son oeuvre soit influencée par sa foi, réfute quand à lui l’idée que son oeuvre soit une métaphore biblique. En tout cas, contrairement à Narnia, il ne l’a pas écrit dans ce but. Cependant, c’est dans le processus artistique que d’ancrer son oeuvre dans ses valeurs profondes. Toute oeuvre artistique fait passer un message (des émotions, des valeurs, c’est l’un des buts et l’une des raisons d’être de l’art), donc il est logique que le seigneur des anneaux reflète la foi et les convictions profondes de Tolkien.
      D’ailleurs Tolkien dira à la fin :
      « “We have come from God and inevitably the myths woven by us, though they contain error, will also reflect a splintered fragment of the true light, the eternal truth that is with God. Indeed, only by myth-making, only by becoming a ‘sub-creator’ and inventing stories, can Man ascribe to the state of perfection that he knew before the fall.”

      Quand à la magie dans son oeuvre, peut être serait-il intéressant de faire un article là dessus parce qu’un commentaire serait plutôt indigeste, mais justement, on distingue bien chez les écrits de tolkien deux magies différentes (ce qu’on voit beaucoup moins dans les films par ailleurs)
      La magie des elfes ‘(et des magiciens) qu’ils nomment eux même l’art est une pratique qui découle de la proximité avec leurs créateurs (le Dieu Eru Iluvatar) et qui s’exprime bien souvent par la nature. L’objectif a toujours le rétablissement ou l’amélioration de l’harmonie et ses manifestations se trouve souvent dans la lumière. (Fiole de galadrielle … )
      On n’est pas dans la recherche de puissance pour soi, ni des effets spectaculaires de feu ou de destruction, ce qui caractérise justement la magie de sauron tout ça tout ça.

      Après, si tu te sens mal en lisant le seigneur des anneaux, honnètement, un conseil, ne le lis pas, c’est pas mon but. Mais je tenais juste à rétablir deux trois choses qui me semblaient être injustes dans vos propos.

        Laurent
      • Salut, je serai très intéressé par cette description de la magie dans LOTR ! Tu nous fais un article ? ;)

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *