Saisis le désespoir de l’Ecclésiaste et trouve l’espérance

J’ai parfois l’impression que tout ce que je fais est vide de sens.

Inutile d’écrire, car si avant toute chose j’avais quelque chose à dire, mes paroles seront oubliées dès demain.

Inutile d’étudier, malgré le fait que ce soit obligatoire cela n’est pas indispensable ; ce n’est que l’œuvre d’un système qui cherche simplement à m’occuper au moyen d’informations qui n’ont pas d’intérêt dans ma vie.

Les êtres humains, se forcent à trouver une sorte de signification profonde à ce que l’on appelle la vie. Nous courons tous vers un but. La science pour les plus intelligents, le bonheur pour les plus jeunes, l’humanitaire pour les plus modernes.

Et pourtant la science n’explique pas les âmes. Le bonheur finit toujours par disparaître. Aider les autres permet à peine d’amoindrir les flots de corruption déferlant sur la planète.

Malgré toute l’énergie que nous dépensons à chercher une direction, pourquoi la plupart d’entre nous ont-ils l’air d’errer sans but ? Qu’est ce qui rend la joie insaisissable, la paix inatteignable ? Quand nos aspirations nous amèneront-elles vers la satisfaction ?

Un aspect déprimant

Rien sur cette terre ne peut nous satisfaire.

Il y a des milliers d’années, un homme a pris un pseudonyme pour parler de son dégoût de la vie. Le « Prédicateur » (« Preacher » comme traduit en anglais), prêchait ce simple message, dénonçant les plaisirs de ce monde et proposant une alternative. Ce n’était pas un plan en trois parties menant à la santé, à la richesse et à la prospérité. Ce n’était pas un chemin de piété. Ce message ne se rapprochait même pas de l’idéalisme ou de la pensée positive.

« Vanité des vanités, tout est vanité. »

Son message était : nous naissons, nous souffrons, nous travaillons dur pour des plaisirs temporaires et nous mourrons.

Déprimant non ?

Les lecteurs ressentent le poids de ses mots quand il tire sa conclusion, en parallèle avec le cycle monotone de la vie sur terre.

« Tout est vanité et poursuite du vent. »

C’est déprimant car, en dehors de Christ, c’est la vérité. Ne travaillons-nous pas tous pour quelque chose ? La réussite sociale, notre bonheur, aider les nécessiteux, nous exprimer individuellement, corriger les erreurs de notre mond e?

Que nos objectifs soient nobles ou bien égoïstes nous en avons tous et nous avons tous des doutes sur eux. Quel bien pouvons-nous faire contre un si grand mal ? Qui se soucie de qui nous sommes ou de qui nous voulons être ? Au final, que peut faire toute la puissance du monde contre une tombe ?

La lumière de l’éternité

Malgré la noirceur de cette réflexion sur « la vanité », il y a un certain espoir poétique dans le message du Prédicateur. Le terme qu’utilise le Prédicateur tout au long de l’Ecclésiaste ne se traduit pas exactement comme « inutile » comme pourrait supposer vouloir dire « vanité ». Au contraire, il veut plutôt évoquer le fait de désirer quelque chose qui ne peut jamais vraiment être atteint. Comme « la vapeur » ou « le brouillard ».

Imaginez-vous expirer lors d’une froide nuit d’hiver. Cette chaude respiration se dissipe dans l’air et nos mains engourdies reviennent vite pour que nous puissions les réchauffer à nouveau. Nous savourons cette chaleur tant que nous le pouvons, nous y accrochant comme à une lueur espoir.

Nous avons besoin de cet espoir.

L’Ecclésiaste désespère intentionnellement. Devant le désespoir, l’effondrement total de foi dans tout ce qui est terrestre, l’espoir se confond avec la promesse qu’il existe un objectif plus ambitieux. Nous aspirons à un sens dans cette vie, quel qu’il soit, car nous sommes des créatures conçues pour ressentir ce sens plus profond.

Il y un sens à cette vie et ce sens est Dieu.

Mais nous ne serons pas satisfaits par notre interprétation de Dieu. Nous n’avons pas besoin d’exprimer notre adoration de manière intense et publique pour la rendre réelle. Le sens existe avec ou sans nos efforts démonstratifs et fantaisistes cherchant la perfection. Cet objectif ne laisse pas de place pour le légalisme ou autres attitudes mensongères.

Seul Dieu lui-même pourra nous satisfaire.

Ainsi, le message du Prédicateur appelle à la simplicité et à l’humilité : arrête de chercher et tourne-toi vers Dieu.

Craindre Dieu

Notre créateur vient juger la méchanceté de ce monde, réparer et réorganiser tout ce qui as été brisé et perdu et restaurer notre communion avec lui.

Jésus peut et va satisfaire chaque désir de nos âmes. Notre responsabilité n’est pas de d’étancher ces désirs avec de la pacotille, d’essayer de prendre son rôle de sauveur du monde, ou de répondre à toutes les questions que nous ne pouvons pas encore comprendre. Notre travail est d’accepter nos limites, d’arrêter d’avoir une si haute estime de nous-mêmes et de vivre une vie calme, humble et remplie de Dieu.

Dieu n’a pas inspiré le livre de l’Ecclésiaste pour tuer notre joie mais plutôt pour en poser le cadre. Il nous donne la liberté de comprendre qui nous sommes et où nous en sommes, et d’apprécier nos vies simples et apparemment insignifiantes.

Je n’ai pas à me soucier de ma personne. Je ne suis pas le personnage principal. Dieu l’est. Et s’il est satisfait de la trame de l’histoire, ne devrais-je pas l’être aussi?

Au lieu de poursuivre le vent, agenouille-toi devant le trône de Christ. Regarde la colère de Dieu infligée à notre Seigneur crucifié. Retrouve la justice accomplie dans les yeux de l’Agneau sans tache, tué pour nous. Regarde les cieux qu’il déchirera encore, bouleversant nos aspirations en une admiration inexplicable et nos fidèles souffrances en gloire.

Nos vies ne sont pas vaines. Et si nous ressentons un désir ardent pour quelque chose que ce monde ne peut nous offrir, cherchons dans les profondeurs de Christ jusqu’à ce que nous la trouvions.

Puissions-nous prier les uns pour les autres dans les mêmes termes que Paul, « en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaitre l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. » (Éphésiens 3.17-19).


Article traduit de l’anglais, avec autorisation. Merci à Gaëlle pour la traduction.

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