De la nécessité de se prêcher l’Évangile

Ah la Réforme ! On vient d’en fêter les 500 ans il n’y a pas longtemps, et beaucoup d’entre nous sont fiers, et à raison, de se réclamer de cet héritage. En effet, quel bol d’air a été la redécouverte des nombreuses vérités bibliques qu’on résume couramment par les solas (sola scriptura, sola fide, sola gratia, solo Christo, soli Deo gloria).

Mais vis-tu réellement de cette redécouverte de l’Évangile ? Sola Gratia : est-ce seulement un slogan stylé que tu arbores à l’occasion sur ton tee-shirt chrétien, un merveilleux cantique du dimanche, ou une réalité́ dont tu es pleinement convaincu ?

Cette question est de la plus haute importance, et il te faut absolument prendre le temps d’y réfléchir.

 

I- L’Évangile : un message de grâce radicale

La majorité d’entre nous connait bien le message de grâce redé- couvert par les réformateurs. Nous sommes complètement pécheurs, indignes de tout mérite devant Dieu. Mais Dieu est venu en chair en Jésus-Christ, pour mener une vie parfaite et mourir pour nous. Et si nous mettons notre confiance en Jésus-Christ, il nous offre son pardon, nous revêt de sa justice, et nous pouvons être réconciliés avec Dieu. Gratuitement.

Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux (1 Timothée 1.15)

Si toi aussi tu as grandi dans l’Église, c’est un message que tu as sûrement entendu des milliers de fois. Mais as-tu vraiment pris le temps de penser à tout ce que ça implique ? Prends 5 minutes et réfléchis à ce que tu viens de lire : ce message est réellement de la dynamite.

Lorsque tu lis ces vérités, tu devrais être rempli de joie et d’adoration envers Dieu pour ce si grand salut. Tu devrais exploser de reconnaissance pour cette délivrance éternelle. Et pourtant, durant notre vie chrétienne, nous passons par des temps où notre passion pour Dieu est parfois au point mort. Malheureusement, il peut nous arriver de lire ces vérités de manière passive, comme on lirait le compte-rendu du match de foot de la veille, sans se sentir concerné, impliqué. C’est dans ces moments-là qu’il est vital de nous souvenir d’où nous venons, de notre changement de cœur et de notre espérance éternelle, rendus possibles par l’Évangile.

II – La nécessité de se prêcher l’Évangile

Dans son livre intitulé « Dépression spirituelle », Martyn Lloyd-Jones nous livre une clé pour ne pas être un chrétien blasé, sans zèle, morose et froid : se prêcher l’Évangile à soi- même. Pour diverses raisons (activisme, orgueil, …) tu peux être amené́ à te disperser et à oublier le message central de l’Évangile. C’est dans ces moments- là qu’il convient de se rappeler du cœur même de notre espérance.

Oui nous sommes pécheurs et la seule chose que nous pouvons apporter à Dieu, ce sont des mains vides. Mais nous avons aussi l’assurance que le sang de Christ nous procure le pardon, si nous plaçons notre confiance en lui (1 Jean 5.13). Si tu passes par des moments difficiles, fais comme le psalmiste (Psaumes 42.12) et prêche ces vérités à ton âme. Ce ne sont pas de simples slogans, des belles phrases à répéter par cœur, mais des réalités à graver dans ton cœur. Souvenons-nous d’où Dieu nous a tiré. Souvenons-nous que son salut est réellement gratuit et confessons à Dieu notre manque d’amour pour lui, qui est une offense au premier commandement.

Pourquoi être abattue, mon âme, et pourquoi gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore!  Il est mon salut et mon Dieu. (Psaumes 42.12)

III – Un témoignage et un encouragement

Il y a peu de temps, j’ai traversé un temps de réel « désert spirituel » ou de « dépression spirituelle », pour reprendre l’expression utilisée plus haut. Et pour tâcher de pallier cette situation, ma réaction immédiate a été de multiplier les actions (prière, lecture de nombreux livres, …), pour essayer de retrouver cet amour ardent pour Dieu. Ces choses n’étaient pas mauvaises en soi, mais j’avais surtout besoin de l’essentiel : me prêcher l’Évangile à nouveau. Il me fallait me souvenir du cœur de mon espérance, revenir une fois de plus à Jésus en lui confessant mon orgueil et en lui apportant mon cœur vide et mon incapacité totale à m’en sortir par moi-même, pour qu’il puisse à nouveau me remplir de sa joie et de sa paix. En fait, tout cela est la base de la foi en Christ. Mais lamentablement, le temps avait fait passer le cœur de ce message au second plan dans mon cœur. Ne fais pas la même erreur, et ne cesse jamais de regarder à Christ, à sa grâce gratuite et pleinement suffisante.

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Colin C.

Colin C.

Colin, 24 ans, Diplômé de Sciences-Po Lyon, et étudiant à la faculté de théologie Jean Calvin. Amateur de sport, de musique... et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la question de Dieu !

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1 Commentaire

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  • amen! merci l’auteur pour cet article.

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