Affiche film captain marvel venant du site atlantic-cine.fr

Captain Marvel : comment être sûr d’être du bon côté ? (Lettre ouverte à mes amis non-chrétiens)

Si, comme moi, tu as vu Captain Marvel, voici une réflexion suite à ce film que j’aimerais te partager.

Petit récap’ – ! Attention spoiler ! –

Durant toute la première partie du film, l’héroïne, Carol Danvers, se bat du côté des Kree, dont elle pense faire partie, contre les Skrulls. Puis un retournement de situation vers la fin l’amènera à se battre du côté des Skrulls, contre les Kree. Que s’est-il passé ?
Elle découvre que ce que lui ont appris les Kree sur la guerre qu’elle menait, ainsi que sur elle-même, est un mensonge. Il s’avère que les Skrulls ne sont pas d’horribles terroristes qui mettent en danger les Kree, mais que bien au contraire les Kree sont de bien mauvais envahisseurs qui veulent éradiquer les Skrulls qui ne se soumettent pas à leur empire.

Au départ, tout est fait pour nous présenter les Skrulls comme étant les « méchants ». Ils paraissent moches et ne ressemblent pas à des humains, contrairement à certains de l’ex-équipe de Carol ! En fait, le point de vue que nous avons ne nous permet pas de nous rendre compte de la supercherie tout de suite. Et pour cause, nous évoluons durant le film à peu près en même temps que l’héroïne. Ainsi, il faut attendre de nouvelles informations et des explications venant des Skrulls pour nous rendre compte, avec Carol, que se sont en fait les Kree qu’il faut combattre !

Nous trompons-nous ?

Cette situation n’est pas bien éloignée de celles que nous connaissons dans notre monde réel.
De nombreuses personnes se battent (font la guerre au sens propre, ou bien se battent au sens figuré) pour leurs idées. Dans des pays ravagés par la guerre civile, deux parties s’opposent avec leurs idéologies et leurs régimes politiques, ou encore à l’occasion des élections présidentielle, chaque camp fait tout pour faire gagner son parti.
De la même manière, ces derniers temps, de nombreuses questions éthiques ont fait débat. Que ce soit la question de l’avortement, du mariage pour tous, de la gestation pour autrui, ou encore de l’aide à la fin de vie, toutes ces questions opposent des personnes qui n’ont pas du tout le même point de vue concernant ce qui est bien ou mal de faire. Et pour cause : leur vision du monde est différente ! Leur point de vue concernant la réalité qui les entoure n’est pas le même.
Dans Captain Marvel, Carol se rend compte qu’elle s’est battue et a fait des dégâts du mauvais côté. De la même manière, si nous prônons de mauvaises valeurs, nous pouvons aussi faire de nombreux dégâts et nous battre pour une mauvaise cause.
Mais alors, comment être sûrs de ne pas être du mauvais côté ? Comment être sûrs que les valeurs que nous défendons sont les bonnes ?

Pour se rendre compte qu’elle était du mauvais côté, Carol a dû confronter ses croyances avec de nouveaux éléments pour ensuite changer son point de vue. Il a fallu qu’elle se retrouve face à des informations qu’elle n’avait pas au départ, et qu’elle mène même sa propre enquête.

En tant que chrétien, j’ai une certaine vision du monde. Et, oui, ma croyance m’amène à considérer une certaine morale.
Mais de la même manière, toute autre personne sur la terre aura son idée de ce qui est bon ou mauvais à cause de la vision du monde qu’elle a.
Mon but ici n’est pas de rentrer dans des débats éthiques en particulier. Mais ce qu’il faut que tu saches c’est que si (par exemple) je ne suis pas favorable à l’avortement, au mariage pour tous, ou à la gestation pour autrui, c’est parce que je suis persuadé que ma vision du monde est la bonne et qu’elle mérite d’être défendue.
Peut-être est-ce que tu trouves ça prétentieux de dire que je connais la vérité. Peut-être que tu es persuadé que je me trompe et tu as une toute autre croyance (athée, bouddhisme, islam, etc.) ?

Dans tous les cas j’aimerais te dire que j’estime avoir des raisons de croire ce que je crois. J’estime m’être déjà posé des questions sur la véracité de ma croyance, et après avoir étudié la question, y avoir réfléchi et avoir tenté de prendre en compte le plus d’informations possibles, j’en viens toujours à la conclusion suivante : le christianisme est vrai. 1

Sur ce blog on aime bien les défis et j’aimerais justement t’en proposer un. Une des principales croyances propres au Christianisme est la résurrection de Jésus. Et bien je te mets au défi de rechercher toutes les informations que tu peux sur ce point, du point de vue qui soit pour et contre. De prendre le temps de réfléchir à leurs arguments. Et enfin, de te faire ta propre idée.

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  1. Je n’affirme pas que l’homme est capable par lui même de connaitre toute la vérité. Surtout concernant les questions fondamentales. Mais je crois aussi que la vérité nous est révélée par Dieu, par la Bible. Et c’est justement le fait d’avoir une démarche de vérification des faits présentés dans la Bible dont je parle.
Timothée

Timothée

22 ans, rébellutionnaire, sauvé par grâce. Etudiant.

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3 Commentaires

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  • Bonjour !
    L’angle de ton article est intéressant et promettait d’ouvrir des pistes stimulantes pour une discussion enrichissante.
    Jusque-là, ça va : « Pour se rendre compte qu’elle était du mauvais côté, Carol a dû confronter ses croyances avec de nouveaux éléments pour ensuite changer son point de vue. Il a fallu qu’elle se retrouve face à des informations qu’elle n’avait pas au départ, et qu’elle mène même sa propre enquête. En tant que chrétien, j’ai une certaine vision du monde. Et, oui, ma croyance m’amène à considérer une certaine morale. Mais de la même manière, toute autre personne sur la terre aura son idée de ce qui est bon ou mauvais à cause de la vision du monde qu’elle a ». Dernier point malheureusement non exploité dans la suite de ton article.
    Ainsi, cela se gâte à partir de là : « Mon but ici n’est pas de rentrer dans des débats éthiques en particulier [dommage, car pourquoi inviter à discuter, alors ?]. Mais ce qu’il faut que tu saches c’est que si (par exemple) je ne suis pas favorable à [tu aurais pu dire aussi « favorable à … »]…. c’est parce que je suis persuadé que ma vision du monde est la bonne et qu’elle mérite d’être défendue (….) j’estime avoir des raisons de croire ce que je crois. J’estime m’être déjà posé des questions sur la véracité de ma croyance, et après avoir étudié la question, y avoir réfléchi et avoir tenté de prendre en compte le plus d’informations possibles, j’en viens toujours à la conclusion suivante : le christianisme est vrai. ». Le problème est que chacun peut dire la même chose. Résultat : vous tournez en rond.
    D’autre part, ta posture affichée te permettra-t-elle de te rendre compte que tu « es du mauvais côté »/que tu te trompes (si c’est le cas, sur certains sujets), et donc de « confronter tes croyances avec de nouveaux éléments pour ensuite changer ton point de vue » ? La posture de celui qui dit « j’ai de toute façon raison et toi tort » permet-elle d’accueillir ce que l’on ne connait pas, incitant à « mener sa propre enquête » ?

    Sinon, les rendez-vous de la pensée protestante proposent la méthodologie suivante pour un débat théologique(mais aussi philosophique/éthique) fécond.
    Partir des présupposés suivants :
    • Parler à partir de convictions éclairées et bien pesées dans l’attestation d’un « ici je me tiens ». Chacun est appelé à parler pour lui-même.
    • (…)
    • Pour qu’un véritable dialogue s’instaure, il semble nécessaire de se considérer comme égaux en intelligence et en vérité de foi.
    • Chaque tradition religieuse, chaque famille spirituelle est le fruit d’une histoire longue qui n’est pas encore terminée, qui n’a pas encore dit son dernier mot.
    • (…)
    • Il est nécessaire d’oser dire non et de ne pas masquer les désaccords : un véritable dialogue ne peut se vivre que dans la vérité, tout en apprenant à distinguer vérité et sincérité.
    Ensuite, la méthodologie de réflexion et de rédaction choisie serait la suivante :
    • (…)
    • Question 1 : Que me dit l’autre ? Ai-je bien saisi sa pensée ?
    • Question 2 : Quels sont nos points d’accord et de désaccords ?
    • Question 3 : Les points de désaccords peuvent-ils être féconds ? Quel déplacement est possible ?
    • (….)
    • Pertinence et applications pour aujourd’hui (personnelle, ecclésiale, sociétale)

    http://les-rendez-vous.fr/index.php/2019/01/21/methodologie-pour-un-travail-fecond/

    Fraternellement,
    Pep’s

      Timothée
    • Merci Pepscafe pour ton commentaire.

      Pour répondre aux problèmes que tu soulignes, en effet il serait très intéressant d’expliquer pourquoi j’ai telle ou telle position, mais malheureusement, un article de 700 mots n’est clairement pas adapté à cela. Dans nos articles à la Reb’, ou du moins les miens, le but en général est plus de donner une idée principale (en plusieurs points si besoin) et de ne pas trop charger l’article.
      Ainsi, j’ai bien conscience que c’est un peu facile pour ma part d’affirmer « Je pense que j’ai raison » et « vous devriez vérifier votre croyance » et de m’arrêter là, mais je dois t’avouer que mon but ici est surtout de « titiller » les lecteurs pour leur donner envie de se pencher sur la question de la résurrection par exemple, et non pas de faire tout un exposé apologétique de mes croyances. Le but de l’article n’est pas d’expliquer en quoi je pense avoir raison, mais plutôt quelle démarche avoir pour être plus sûr de ne pas se tromper.

      Concernant ce que tu dis : « D’autre part, ta posture affichée te permettra-t-elle de te rendre compte que tu « es du mauvais côté »/que tu te trompes (si c’est le cas, sur certains sujets), et donc de « confronter tes croyances avec de nouveaux éléments pour ensuite changer ton point de vue » ? La posture de celui qui dit « j’ai de toute façon raison et toi tort » permet-elle d’accueillir ce que l’on ne connait pas, incitant à « mener sa propre enquête » ?  »
      Je ne pense pas avoir cette attitude, en tout cas ce n’est justement pas ce que j’ai voulu dire dans mon article alors si c’est ce qui parait j’en suis désolé ! Au contraire mais mon but n’est pas de dire que « de toutes façons j’ai raison » mais d’expliquer que j’ai eu l’occasion d’avoir une démarche de vérification (même je suis loin d’être sans erreurs ou de ne pas me tromper) et que c’est justement cette démarche que je propose au lecteur d’adopter.
      Pour résumer, je ne suis pas en train de dire : « j’ai raison il faut que tu me crois » mais plus « j’estime avoir des raisons de croire ce que je crois, et toi est-ce ton cas ? »

      Cordialement,

      Timothée

  • Avatar
  • Bonjour Timothée,

    je te remercie d’avoir pris le temps de me répondre et d’expliquer ce que tu as voulu dire.

    Bien fraternellement,
    Pep’s

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