Deux cousins au Cameroun : retour d’expérience

Ce mois d’août, j’ai eu l’opportunité de partir 15 jours en voyage missionnaire avec Audiovie au Cameroun. J’étais accompagné d’autres français (et d’un suisse), ainsi que de notre cher coordinateur de la Rébellution, Benjamin, qui est aussi mon cousin.

Au Cameroun, nous avons pu découvrir un bon nombre de choses encourageantes et préoccupantes que j’aimerais vous partager.

Le travail d’Audiovie et le réveil des Falis

Audiovie est une mission qui a pour vision d’atteindre les peuples qui n’ont jamais entendu parler de l’Evangile en proposant aux églises des ressources audio dans les langues de ces peuples. Il s’agit d’équiper les églises pour qu’elles soient elles-mêmes capables d’atteindre ces peuples.

Il y a quelques temps au Cameroun, les équipiers Audiovie ont ponctuellement évangélisé les Falis (un peuple des montagnes dans le Nord) en leur donnant des radios diffusant le message de l’Evangile dans leur langue. Quelle joie et quelle surprise quand, 8 ans plus tard, en arrivant dans le Nord du Cameroun, nous avons découvert que le peuple Fali connaissait un véritable réveil grâce à ces messages Audiovie. Deux églises sont déjà implantées, le Nouveau Testament est traduit et des missionnaires américains projettent de s’engager à plein temps auprès de ce peuple.

La particularité et la pertinence des outils Audiovie viennent du fait que bien des peuples ne réalisent pas que l’Evangile s’adresse à eux, car on le leur a toujours présenté dans la langue de leur colonisateur. Ils ont l’impression qu’accepter l’Evangile revient à changer de culture. Il est vrai que l’Evangile risque de transformer leur culture, mais certainement pas de les rendre européens. Certains fondent en larmes en entendant que Dieu leur parle dans leur langue, et nous avons pu voir des peuples crier de joie en entendant l’Evangile en Di (langue des Duru).

L’avancée de l’Evangile chez les pygmées

Avant de partir dans le Nord et d’apprendre la nouvelle du réveil des Falis, nous sommes partis dans le Sud chez les pygmées. Ce n’était pas le première fois qu’Audiovie allait chez les pygmées. Mais alors que les dernières fois ils avaient reçu de l’opposition, cette fois-ci, le peuple a témoigné de l’intérêt pour l’Evangile. Les habitants ont dit qu’ils désiraient qu’une église s’implante au sein de leur peuple et qu’ils étaient prêt à abandonner la sorcellerie et l’alcoolisme.

En effet, les touristes apportent de l’alcool aux pygmées. Leur santé et leur avenir sont alors fortement impactés par cette nouvelle addiction. Audiovie a entendu l’appel des pygmées et projette de travailler à l’implantation d’une église sur place. Prions que des responsables intègres puissent venir du peuple pygmée pour diriger l’Eglise à naître dans ce peuple.

 

Les défis et problématiques des églises

Il y aurait bien d’autres nouvelles encourageantes à partager, comme les formations de moniteurs d’enfants que l’on a pu dispenser dans le Nord, la formation d’étudiants en théologie, les centres d’accueil pour orphelins, le parrainage d’enfants en difficulté, ou encore la rencontre d’un frère persécuté, originaire d’un peuple musulman encore non-atteint, privé de ses enfants et de sa femme et menacé de mort, mais persévérant avec joie. Cependant, il y a aussi bien des problèmes auxquels l’Eglise au Cameroun est confrontée.

La concurrence de la sorcellerie, de l’islam, et de nombreuses sectes rend flou le paysage religieux. Les problématiques propres à chaque peuple (comme l’alcool chez les pygmées) sont aussi des défis. Cependant, il subsiste deux problèmes majeurs et répandus dans tout le Cameroun ; premièrement, l’omniprésence des églises dites « réveillées » qui prêchent l’évangile de prospérité. Au Cameroun, bien souvent, « pentecôtiste » est synonyme de « prédication de la prospérité » (d’autres dénominations sont aussi atteintes). Le nom du Christ est ainsi grandement déshonoré quand il est utilisé comme slogan pour obtenir des billets.

Le deuxième problème majeur que nous avons pu identifier est celui du libéralisme dans les églises historiques. Face au flou des milieux évangéliques, il y a des dénominations avec une structure plus solide (les presbytériens et les luthériens) et empêchant l’émergence de sectes. Malheureusement, ces églises sont financées par des églises implantées en Europe ou aux Etats-Unis. En contre-partie, ces églises font pression pour que le libéralisme, l’acceptation de l’homosexualité, la remise en question de l’autorité de la Bible soient introduits. Grâce à Dieu, les Eglises luthériennes du Nord que nous avons visité prêchent encore fidèlement la Parole et sont conscientes des pressions qu’elles reçoivent.

Ce voyage m’a rempli de reconnaissance en voyant comment Dieu était à l’œuvre partout où l’on allait. Il y a également de nombreux sujets de prière en considérant tous ces projets et ces défis. Ce qui m’émerveille particulièrement, c’est de voir que, malgré les plans d’hommes corrompus qui cherchent le pouvoir par des fausses doctrines, malgré la corruption et tous les soucis rencontrés, l’Evangile progresse encore et des peuples sont transformés.

Voici une courte vidéo qui résume le voyage :

 

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Maxime G.

Maxime, 21 ans, étudie officiellement la médecine mais ne rate jamais l’occasion de consulter un livre de théologie, surtout s’il est vieux. Il vit à Lille avec son épouse Vanessa et administre le blog Par la foi.

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1 Commentaire

    Noémie G
  • C’est super encourageant, les amis !!

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