Comment les gens étaient-ils sauvés dans l’Ancien Testament ?

On a souvent l’impression que dans l’Ancien Testament, les gens étaient sauvés par leurs œuvres. Si Abraham, David et bien d’autres ont été acceptés par Dieu, c’est parce qu’ils ont vécu une bonne vie à ses yeux. Pourtant, quand on regarde de près leur vie, on réalise qu’ils n’étaient pas si parfaits que ça… Abraham n’était pas un exemple moral (Genèse 20.1-13) et David a commis un meurtre et un adultère (2 Samuel 11), par exemple.

Bien sûr, Dieu a donné au peuple d’Israël un grand nombre de commandements qu’il devait respecter afin d’être heureux et d’avoir une bonne relation avec lui. Mais le peuple n’a pas réussi à les respecter – et aucun homme en dehors de Jésus n’a pu le faire. C’est pour ça qu’on peut lire dans Romains 3 que « personne ne sera considéré comme juste devant lui [Dieu] sur la base des œuvres de la loi, puisque c’est par l’intermédiaire de la loi que vient la connaissance du péché. » (Romains 3.20)

Aucune personne dans l’Ancien Testament n’a réussi à obéir parfaitement à tous les commandements de Dieu. Personne n’a satisfait ce que la sainteté de Dieu exigeait. Personne n’a pu être sauvé de cette manière. Alors comment ?

Le problème est le même qu’aujourd’hui

Le problème de l’homme est le même pour tous depuis Adam : c’est le péché. Le Nouveau Testament est assez explicite là-dessus. Ephésiens 2.1 nous dit que nous sommes morts par nature – incapables de nous ramener à la vie par nous-mêmes. Et dans Romains 3.10-18, nous voyons que cette corruption est totale : elle nous atteint entièrement, toutes les parties de notre être. Nous sommes pécheurs. Et cette réalité est vraie pour chaque être humain qui a vécu sur cette terre depuis le début.

Paul, dans le passage de Romains 3.10-18, utilise une série de citations de l’Ancien Testament. On voit donc que cette vérité n’est pas nouvelle !

L’homme est pécheur, totalement perdu, et ne peut pas se sauver lui-même si Dieu n’intervient dans sa vie. Par nature, il ne peut (ni ne veut !) croire en Christ pour être sauvé. Cela est vrai pour chacun de nous, et pour chaque homme qui a vécu avant la venue de Jésus.

Jésus est le seul qui sauve

Face au problème du péché, la solution est Jésus. C’est Jésus qui est venu sur cette terre pour obéir là où nous avons tous échoué. C’est lui qui a donné sa vie comme un sacrifice sur la croix, à notre place. C’est lui que Dieu a envoyé pour porter sa colère, afin que toute personne qui croit en lui puisse être pardonnée. C’est Jésus – et Jésus seul – qui sauve. La Bible nous dit :

« Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » – Actes 4.12

Cette vérité est vraie aussi pour les êtres humains de l’Ancien Testament. Seul Christ sauve – et aucun autre. Il n’y a pas d’autre moyen de salut. Il n’y a pas d’autre moyen pour pardonner les péchés. On le voit bien, les sacrifices de l’Ancien Testament n’étaient pas suffisants : ils devaient toujours être répétés et ne réglaient jamais définitivement le problème du péché. Mais Jésus, sur la croix, le fait.

En dehors de la croix donc, et du sang de Jésus qui a coulé, il n’y a pas de salut possible.

La solution est la même !

Pour les êtres humains de l’Ancien Testament, la manière d’être sauvé est la même que dans le Nouveau Testament : la foi en Jésus. L’Évangile. La bonne nouvelle de la grâce de Dieu.

Ça peut surprendre, c’est vrai.

Mais l’Évangile n’est pas une invention de Dieu pour le Nouveau Testament. C’est son plan de toute éternité ! Il a révélé ce plan de manière progressive, et c’est avec le Nouveau Testament qu’on le voit de manière totalement claire, en la personne de Jésus. Mais cet Évangile est présent dès le début, et devient de plus en plus clair au fur et à mesure de notre lecture de l’Ancien Testament. Paul affirmait la même chose en disant que l’Évangile a été annoncé à Abraham (Galates 3.8 et Genèse 12) !

Pour être sauvé dans l’Ancien Testament, il fallait donc simplement croire en la promesse de Dieu d’un Sauveur, d’un Messie, qui allait venir régler le problème du péché de Genèse 3. Il fallait croire en la bonne nouvelle d’un Dieu qui bénit, alors que l’homme mérite la malédiction et la mort. La bonne nouvelle d’un Dieu qui restaure ce que l’homme a détruit.

La solution est la même. Ce qui change, c’est le temps. Être sauvé dans l’Ancien Testament, c’était croire en la promesse future de Dieu (la venue de quelqu’un qui allait écraser la tête du serpent, cf. Genèse 3.15). Alors que pour nous, il s’agit de croire en la promesse accomplie de Dieu (la croix !).

Gloire à Dieu pour sa promesse accomplie !

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Benjamin Eggen

Benjamin Eggen

25 ans, français exilé à Bruxelles, passionné par l'Evangile, les bons livres et la mission. Auteur du livre Soif de plus ? et co-auteur de Une vie de défis. Vous pouvez suivre Benjamin sur sa chaîne Youtube et son compte Instagram.

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10 Commentaires

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    • Benjamin E
    • Haha bravo, bien joué !

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  • « Before the cross, they were saved on credit
    After the cross, we’ve been saved on debit »

    Shai Linne – Random Thoughts 3

      Benjamin E
    • Shai Linne a une punchline pour toutes les vérités bibliques !

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  • Il fallait aussi chercher Dieu de tout son coeur et de toute sa force et obéir au dix commandement?

      Benjamin E
    • Bonjour Peter,

      Oui, mais est-ce suffisant ? Comme je le dis au deuxième paragraphe : « Bien sûr, Dieu a donné au peuple d’Israël un grand nombre de commandements qu’il devait respecter afin d’être heureux et d’avoir une bonne relation avec lui. Mais le peuple n’a pas réussi à les respecter – et aucun homme en dehors de Jésus n’a pu le faire.  »

      Bonne journée en Christ !

      Benjamin

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  • Merci !!! Enfin un point de vue cohérent sur le sujet !
    La question que je pose maintenant est donc la suivante : pourquoi la majeure partie du christianisme ne suit pas la Torah comme Dieu l’a demandé aux saints dans le Tanakh (Ancien Testament) si les critères de salut sont les mémes tout au long des écritures ?
    Soyez bénis

      Benjamin E
    • Bonjour Matityahou,

      Que veux-tu dire par là ?

      Benjamin

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      • Bonjour Benjamin, merci de prendre le temps de répondre.

        Ce que je veux dire par là c’est que, comme vous l’expliquez très bien dans votre article, les critères de salut sont exactement les mêmes pour les saints dont on nous raconte l’existance dans l’Ancien Testament que pour nous et tous ceux qui avons vécu après la résurrection du Messie. Tout repose dans la foi en un fils d’Adam sans péché (un nouvel Adam) sacrifié pour les péchés de ses frères. L’apocalypse parle d’ailleurs du livre de vie comme étant celui de l’agneau immolé dès la fondation du monde (Apocalypse 13:8), ce qui montre bien que le salut n’est possible que par le sacrifice du Messie et ce dès la fondation du monde. Les saints de l’Ancien Testament et nous-même ne formons donc qu’un seul groupe : l’Epouse.

        Ma question est donc la suivante : dans l’Ancien Testament, Dieu qui, comme vous le démontrez si bien, veut sauver son peuple par la foi dans le Messie (tout comme nous), donne à son peuple une loi : la Torah, dans le but de séparer ce qui est bon de ce qui est mal, ce qui est pur de ce qui est impur, ce qui est saint de ce qui est profane. Transgresser cette loi a un nom : le péché, Jean nous le démontre (1 Jean 3:4). Le peuple, bien que sauvé par grâce, par la foi dans son roi futur, le Messie, est tenu de suivre cette loi afin de se sanctifier et de marcher dans la pureté, être un peuple à part pour le service de son Dieu.

        Ma question est donc la suivante : pourquoi, selon vous, la majeure partie des courants chrétiens, au bénéfice des mêmes promesses, sauvés par le même Messie, selon les mêmes critères (la foi), « greffés sur l’olivier franc » comme le dit Paul dans Romains 11, se permettent d’enseigner à leurs fidèles que des pans entiers de la Torah – si ce n’est toute cette dernière – ne sont plus à considérer à l’heure actuelle comme utiles dans le processus de sanctification du croyant authentique dans le Messie Yeshoua? Pourquoi assistons-nous par exemple à la disparition du Shabbat dans les églises, alors qu’Israël a été sanctionné durement par Dieu pour ne pas avoir observé cette prescription qui reste, il faut le rappeller, le 4ème commandement du décalogue ?

        Je me réjouis de votre réponse, soyez béni

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  • Il reste à savoir ce qu’il en est des personnes vivant à l’époque sur d’autres continents que le Moyen Orient ou l’Europe. C’est quoi votre solution pour eux (Amérindiens, Chinois, etc.) ?

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