Une vie transformée #19 : Maxime

C’est toujours encourageant de lire ce que Dieu fait dans la vie d’autres personnes. Ce mois-ci, pour notre rubrique « Vie transformée », nous laissons la place à Maxime, qui nous raconte comment le Seigneur l’a attiré à lui. Maxime, 19 ans, est étudiant en médecine à Lille et auteur sur le blog Par la foi.

Entre Paul et Timothée

Je n’aime pas les témoignages de conversion. Bien-sûr, j’aime voir comment Dieu a agi dans une vie et me réjouir avec les anges quand un pécheur se repent. Mais ce que je n’aime pas, c’est que j’ai bien peur qu’en lisant des témoignages de conversion radicale, le lecteur se mette à penser que c’est ainsi que fonctionne la vie chrétienne. Que pour être chrétien, il faille avoir une expérience forte, émotionnelle, presque palpable qui fasse changer du tout au tout notre vie.

Or, si la Bible nous présente des Paul qui rencontrent Christ par une vision, elle nous présente aussi des Timothée qui sont né dans une famille de croyants et qui ont grandi dans leur foi progressivement. Vous savez quoi ? Je trouve ces témoignages de Timothée plus beaux encore car on y voit la fidélité de Dieu envers une famille entière.

Mon histoire est un peu entre-deux. Entre Paul et Timothée. J’ai eu cette immense grâce d’avoir des grands-parents, des parents, des cousins, des oncles et tantes croyants. Forcément, avec une telle famille, avec un père pasteur et un grand-père pasteur, on ne grandit pas comme tout le monde. La Parole de Dieu et son Église font partie du décor. Pourtant, je ne pense pas être comme ces gens qui semblent avoir été chrétien dès le berceau. Ces gens dont la « conversion » semble s’être produite si tôt qu’ils ne s’en souviennent plus vraiment.

Esclave du péché et incapable de m’en sortir

J’ai donc grandi avec les vérités bibliques en tête, mais j’ai assez vite réalisé, en particulier au collège, que ces vérités avaient porté bien peu de fruits dans mon cœur. J’ai remarqué que ma foi était cette foi morte et sans œuvres. C’est alors qu’un sentiment, qui m’a conduit à Dieu par la suite, a grandi dans mon cœur. Ce sentiment, c’est celui d’être esclave du péché. Aussi loin que je remonte dans ma courte vie, je me souviens avoir fait des choses (mentir par exemple) où après coup je me disais que c’était complètement idiot, que ça ne me rendait pas heureux et que j’aurai mieux fait de ne pas le faire. Et pourtant, être résolu à ne plus pécher ne suffit pas. Le péché est là, comme une loi, comme un maître.

Être conscient de cela m’a vraiment désespéré. Je connaissais ces versets qui disent que le Fils rend libre et je lui avais bien demandé de me rendre libre. Que se passait-il ?

Dans ma tête, j’avais cette fausse idée dont j’ai parlé au début que la conversion doit être un moment fort, précis, identifiable. Et donc je m’étais résolu à attendre ce moment pour que ma vie soit enfin transformée. Ma foi n’était pas en Christ, mais en une expérience à venir qui changerait tout. Oui, mais cette expérience ne s’est jamais produite. Du moins, pas tout à fait.

Une vidéo qui explique l’Évangile

Pendant les vacances d’été en 2013 alors que j’avais 15 ans et que mon sentiment d’être esclave n’avait jamais été aussi fort, mon père m’a suggéré de regarder une vidéo d’un prédicateur américain, Paul Washer. Cela durait une heure. Une fois la vidéo finie, je n’ai pas pleuré, je n’ai pas prié. En fait, je n’ai rien remarqué. Mais le message m’avait frappé. Il me semblait que je n’avais jamais entendu l’Évangile comme ça. Toutefois, je ne me sentais pas « changé ».

Un cœur nouveau

Les semaines ont passé et j’ai commencé à voir en moi de nouveaux désirs, à voir le péché perdre de son pouvoir dans ma vie. Je me souviens avoir dit à un ami une semaine plus tard « je crois que je suis devenu chrétien ». Je me couchais tous les soirs avec une joie inexprimable, me demandant pourquoi on ne m’avait pas dit plus tôt que c’était si génial de connaître le Christ. Après un mois, les choses étaient devenues évidentes, Dieu avait agi, silencieusement, presque à mon insu, par ce message de Paul Washer.

En parlant de cette joie, je ne veux pas faire croire que la vie chrétienne est sans difficulté. Mais quand on a eu le péché pour maître et que l’on a été sensible à notre culpabilité, le règne de Christ devient doux même au milieu des larmes.

Ton espoir, c’est Christ

Bien-sûr, les choses ne se sont pas arrêtées là, mais il serait trop long de raconter la suite. Je veux simplement m’adresser ici au pécheur, à celui qui se sent coupable et esclave, qui désespère de l’ampleur de son péché : votre espoir, c’est Christ lui-même, mort et ressuscité. Et en disant cela, je m’adresse aussi aux chrétiens. Jésus n’est pas le Sauveur d’un moment, qui transforme par une « conversion instantanée » puis qui laisse tomber. Ma prière est que vous n’attendiez pas, comme j’ai pu le faire, une certaine expérience, mais qu’aujourd’hui même vous vous confiiez en Christ avec le sincère désir de le servir. Et que vous puissiez connaître toute l’excellence de sa personne, avoir Dieu pour Père et le Saint-Esprit en vous, car c’est bien plus précieux encore que la liberté face au péché.

Gloire à Dieu pour son œuvre dans la vie de Maxime !

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Vie transformée

Chaque mois, un jeune chrétien nous raconte courtement comment il a rencontré le Seigneur Jésus, et la manière dont cela a transformé sa vie.

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