Un Dieu souverain, des hommes responsables

Dans un article précédent, nous avons découvert que Dieu est l’auteur du salut des chrétiens de A à Z et que l’être humain est totalement incapable d’y participer, étant spirituellement mort avant d’être régénéré.

Un des dangers face à cette réalité est que nous devenions complètement passifs dans l’évangélisation ou que, lorsque nous partageons l’Évangile, nous omettions d’appeler nos auditeurs à la repentance et à la confiance en Christ. Réagir ainsi serait une erreur !

En effet, la Bible affirme d’une part que c’est uniquement Dieu qui permet à l’homme de répondre positivement à l’Évangile, ce pour quoi toute la gloire lui revient (Actes 11.18 ; 1 Corinthiens 1.20-31 ; 2.6-16 ; Éphésiens 1.3-4.11 ; 2.8-9). D’autre part, étant tenu pour responsable de bien écouter et bien répondre à la parole, l’être humain est appelé à se repentir et à se confier en Jésus, de sorte que Dieu n’est jamais tenu pour coupable de sa rébellion, puisqu’il est toujours bon, juste, et parfaitement souverain (Éphésiens 1.13 ; 2.1-3 ; Romains 2.5-8 ; 9.6-29 ; Psaumes 92.16 ; 145.17).

Comme les deux faces d’une même pièce, l’un (souveraineté divine) n’annule pas l’autre (responsabilité humaine), et mettre en avant l’un aux dépens de l’autre ne respecterait pas les données bibliques mais aurait des conséquences dramatiques.

La réponse de l’évangile de Marc, chapitre 4

Comme ailleurs dans les Écritures, nous retrouvons ces deux vérités côte à côte au chapitre quatre de l’Évangile de Marc.

Ce chapitre est clé parce qu’il nous présente le pourquoi et le comment des différentes réactions auxquelles Jésus fait face dans cet Évangile et dans l’histoire de l’humanité. Comme il le fait souvent dans son récit (p. ex. en Marc 5.21- 43 ; 6.7-30), Marc nous enseigne ces réalités grâce à la technique du « sandwich »1, où les « pains » et la « viande » nous enseignent des vérités complémentaires.

Dans le cas de Marc 4.1-20, les « pains » (v. 1-9 et v. 13-20) nous enseignent les différents types de réactions des êtres humains face à l’Évangile tout en soulignant leur responsabilité de bien écouter la parole (voir les v. 3, 9 et la répétition du verbe « écouter/ entendre » aux v. 13-20 ; voir aussi les v. 23-25 qui souligne ceci). La « viande », elle, nous enseigne que Dieu est souverain à la fois sur la bonne réception de la parole et sur les réactions négatives face à la parole (grâce, notamment, à une citation d’Ésaïe 6.9-10 où Dieu avait décidé d’endurcir ceux qui ne se repentaient pas et qui le rejetaient, tout comme Jésus l’a fait de son temps au travers des paraboles).

En lisant le reste de ce chapitre, nous constatons que Dieu est non seulement souverain dans le domaine de la révélation (v. 21-22) mais aussi dans la croissance de son Royaume (v. 26 à 32). Toutes ces vérités combinées à notre ignorance des types de sols que nos interlocuteurs se révéleront être devraient nous conduire à tout sauf de la passivité dans notre évangélisation (ou notre écoute de la parole !).

Tout ceci devrait nous conduire à genoux aux pieds du Père pour qu’il pardonne notre rébellion et pour qu’il régénère ceux que seul lui peut réveiller de la mort. Forts de ces vérités, nous devrions aussi nous efforcer de raisonner avec nos interlocuteurs, tout comme Paul le faisait (Actes 17.1-4), et ce à quoi Pierre nous appelle aussi (1 Pierre 3.15-16), en dépendant de Dieu et de sa parole puissante et vivifiante (1 Pierre 1,.3-25 ; voir aussi le GBU Info Printemps 2016).


Cet article a d’abord été publié dans le GBU Info Automne 2016, le magazine trimestriel des GBU de Belgique. Pour le lire en entier, clique ici.

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  1. Le terme technique est une « structure concentrique ».

Alexandre Manlow

Alexandre Manlow, Secrétaire Général des GBU de Belgique et professeur de l'évangile de Marc à l'Institut Biblique Belge. Marié à Sara, qui est aussi employée par les GBU, ils ont une adorable petite fille nommée Natalina et un petit bout tout mignon qui s’appelle Cohen.

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