Notre justice ne suffit pas

Début du XIXe siècle, village poussiéreux non loin de Los Angeles. Sous le soleil brûlant, la justice corrompue frissonnait d’allégresse à l’idée de pendre le jeune garçon innocent. Quelques minutes plus tard, la corde au coup était serrée, et la dernière prière était exprimée. L’heure du coup de feu qui ferait fuir le cheval supportant le jeune homme arrivait… Mais tout à coup, Zorro fit son apparition. Lancé au grand galop sur son fidèle Tornado, il trancha la corde du bout de son épée. Et en un éclair, il s’enfuit avec l’heureux condamné. Les bourreaux abasourdis n’eurent pas le temps de réagir, mais l’honneur était sauf, et la justice rétablie. Le téléspectateur angoissé poussa un grand soupir de soulagement.

Je ne sais pas si tu te reconnais dans cette histoire, mais tu as sans doute remarqué qu’ici-bas, tout humain a soif de justice. Et celui qui n’a pas la confiance de pouvoir compter sur Dieu, s’il veut voir la justice triompher, se retrouve face à un choix. Soit il la rend par lui-même, soit il espère en la justice humaine, terrestre.

L’auto-justice peut vite devenir dangereuse pour tout le monde. Même si une vengeance isolée peut apaiser temporairement, commencer à jouer au justicier (même masqué) comporte des dangers.
Certains pensaient qu’écouter de la musique sataniste méritait la mort, alors ils ont organisé une opération commando pour massacrer les groupies lors d’un concert. Au final, ils ont aussi été tués…

Moins violemment, tu peux aussi chercher à te faire justice par le dénigrement, l’ignorance et l’humiliation… Mais c’est une voie qui ne te mènera nulle part, et tu te rendras vite compte que c’est tout autant toi-même que tu enfermes dans la prison de l’amertume et de la haine.

L’autre solution, c’est de faire appel à la justice humaine. Elle est voulue par Dieu (Romains 13), mais dans un monde malade, on ne peut pas s’en contenter. Voici trois raisons pour t’en convaincre.

#1 – La justice humaine est faillible

Peu importe la personne qui se retrouve devant le juge, elle est devant un humain, qui peut potentiellement se tromper. « L’erreur est humaine » ou « personne n’est parfait », les adages ne manquent pas pour le prouver. Les juges le savent, et de par leur fonction ils ont une énorme responsabilité.
Malheureusement, dans l’Histoire française, de nombreuses affaires ont ébranlé notre système judiciaire. Dreyfus, D’Outreau résonnent encore comme des échecs judiciaires terribles qui nous laissent un goût amer.

Pour avoir une justice parfaite, totale et équitable à coup sûr, il faudrait un juge…parfait.

#2 – La justice humaine est relative

La justice d‘un pays dépend de ses lois et de sa jurisprudence. Mais ces règles dépendent de l’époque, et du pays…

  • Souvenez-vous que le racisme, c’était légal !
  • Souvenez-vous que l’esclavage, c’était légal !
  • Souvenez-vous que l’holocauste, c’était légal !

Et encore, je ne vous parle pas des « sorcières » qui ont été brûlées vives, des enfants qui étaient sacrifiés et de tous les autres massacres qui ont été perpétrés en toute légalité. La justice de cette époque ou de ce pays autorisait ce genre de pratiques.

C’est sans doute facile de regarder en arrière et de dénoncer aujourd’hui ce genre de justice, mais peut-être que dans quelques années, on considérera que manger des petits pois est un grave crime et on nous regardera avec dédain ! Qui sait ?

Mais si l’être humain n’a pas d’absolu dans lequel se confier, s’il n’a pas une morale supérieure qui décrète ce qui est bon et mauvais, il y aura toujours des lois que certains ne pourront pas cautionner ! Pour avoir une justice absolue, il faudrait une loi absolue, qui décrète unanimement ce qui est bien et ce qui est mal. Une loi valable pour tout le monde, et qui ne varie pas selon l’histoire ou la géographie.

#4 – La justice humaine est limitée

Cette troisième faille de la justice humaine est de taille, c’est la vie. Un des plus gros ennemis de la justice, c’est la mort.
Imaginez un serial killer, ennemi public numéro 1, recherché par toutes les polices, qui, tout à coup, se suicide. Malgré les « Bien fait ! » qui surgiront immanquablement, on aura quelque part l’impression qu’il nous a filé entre les doigts, non ?
Qui jugera le terroriste qui, après avoir massacré différentes personnes avec sa kalachnikov, finira par faire exploser sa ceinture d’explosif ? Humainement, personne.

Certains pensent que la mort est leur punition, mais lui, croit que c’est le début de la vraie vie ! Certains croient qu’ils passeront une sale éternité dans l’au-delà, d’autre qu’ils se réincarneront en cafard, d’autres qu’ils seront annihilés… Mais pour la justice, l’affaire est close. Pourtant ils ne seront jamais jugés.

Il faudrait donc une justice parfaitement équitable, absolue, mais aussi, capable de juger les vivants et les morts. La justice biblique de Dieu est un espoir sérieux à considérer. Le juge est infaillible, immuable et éternel.

Comme l’histoire de Zorro nous le rappelle, nous avons tous besoin et envie que justice soit faite. Quand nous voyons des civils se faire bombarder ou égorger, on ne peut pas ne pas rester impassible. L’injustice nous brûle au-dedans de nous, et c’est normal. Mais le seul qui pourra rendre une justice parfaite, c’est Dieu.

J’ai cet espoir que Dieu va venir pour juger les hommes, parfaitement et équitablement. C’est aussi ce qui me fait réfléchir à deux-fois sur moi-même… Et, finalement, me pousse à courir vers Dieu qui est patient et lent à la colère. Malgré toutes mes fautes, par Jésus, je sais que je suis déclaré juste.

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Nicolas B

Nicolas B, la trentaine, est marié et papa de deux enfants. Installé en Normandie, il est impliqué dans différents projets, mais c'est surtout son travail dans la gestion financière de projets industriels internationaux qui l'occupe en ce moment. Il est ancien coordinateur de la Réb' et co-auteur de Une vie de défis

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