Les attentats en France, vus du Proche-Orient

Article de Sarah, elle sert Dieu au Proche-Orient et elle est une ancienne éditrice du blog.
J’habite dans une région du monde qualifiée d’instable, une région en guerre. Je vis à côté de la Syrie (vrai de vrai, je la vois de mon toit !). Et pourtant, je crains plus pour votre sécurité à vous, pour la sécurité de ma famille et de mes amis en France, que pour la mienne. C’est un sentiment très étrange qui m’a prise au dépourvu en janvier, lors des attaques contre Charlie hebdo et l’Hyper Cacher.
C’est une sorte d’inquiétude (la peur que quelque chose arrive à mes proches), mêlée à une grande tristesse. Quelles seront les répercussions sur les milliers de musulmans qui vivent en France ? Et aujourd’hui, après l’horreur des événement de ce week-end, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter du sort de mes proches, certes, mais aussi du sort des millions de réfugiés qui ne demandent qu’une chose : pouvoir enfin tenter d’oublier les atrocités auxquelles ils ont survécu et réapprendre à vivre. Je pense au frère de la lycéenne avec qui j’étudie régulièrement. Je pense à mon esthéticienne préférée, celle qui sait si bien dompter mes sourcils (!) et qui a enfin réussi à rejoindre sa fille et son petit-fils en France. Et je pense aussi à tous les autres que je ne connais pas personnellement, mais dont l’histoire ressemble sans aucun doute à celle de mes voisines ou des mamans de mes élèves.
Je sais que la France a peur. La France avait déjà peur des musulmans avant tout ça. Je ne peux qu’imaginer la peur qui règne en ce moment dans mon pays, et mon cœur saigne. Je pleure avec toutes les familles des victimes. Je pleure avec mes compatriotes sous le choc. Mais je pleure aussi parce que l’une de mes plus grandes craintes, c’est que cette peur fasse place à la haine. À la vengeance. Contre les musulmans. Contre les réfugiés. Contre la veuve et l’orphelin qui ont tout perdu. Contre ceux qui ont vécu des horreurs que vous ne pourriez même pas imaginer dans vos pires cauchemars. Mon cœur saigne à l’idée qu’ils soient mis dans le même sac que les quelques terroristes extrémistes.

Une question pour toi

Alors ma question pour toi, Rébellutionnaire, est la suivante :
Comment vas-tu réagir ?
Comment vas-tu aimer ton prochain ?
Comment vas-tu aimer tes ennemis ?
Comment vas-tu encourager ton Église à faire de même ?
Comment vas-tu être la lumière du monde en ce temps d’obscurité épaisse ?
Ce verset a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours. « La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas étouffée. » Jean‬ ‭1.5‬ ‬‬

Je vous laisse ces paroles de Jésus, qui selon moi, définissent la lumière en question. Ces paroles sont difficiles, j’en ai bien conscience. Mais je suis convaincue que ceux qui y obéissent feront toute la différence et seront cette lumière que même les ténèbres ne peuvent étouffer :

« Vous êtes la lumière du monde. Une ville au sommet d’une colline n’échappe pas aux regards. Il en est de même d’une lampe : si on l’allume, ce n’est pas pour la mettre sous une mesure à grains : au contraire, on la fixe sur un pied de lampe pour qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. C’est ainsi que votre lumière doit briller devant tous les hommes, pour qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils en attribuent la gloire à votre Père céleste. »
« Vous avez appris qu’il a été dit : « Oeil pour œil, dent pour dent. » Eh bien, moi je vous dis : ne résistez pas à celui qui vous veut du mal ; au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut te faire un procès pour avoir ta chemise, ne l’empêche pas de prendre aussi ton vêtement. Et si quelqu’un te réquisitionne pour porter un fardeau sur un kilomètre, porte-le sur deux kilomètres avec lui. Donne à celui qui te demande, ne tourne pas le dos à celui qui veut t’emprunter. »
« Vous avez appris qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. » Eh bien, moi je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes. Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, allez-vous prétendre à une récompense pour cela ? Les collecteurs d’impôts eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’agissent-ils pas de même ? Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui. »
Matthieu‬ ‭5.14-16, 38-48‬
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Sarah L

25 ans, Rébellutionnaire, traductrice, responsable d'un groupe Students for Christ.

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