Cette daube que tu écoutes (2/2)

Article de Nathan de la Reb’Team musique

 

Pour ce deuxième volet de « Cette daube que tu écoutes », nous allons analyser brièvement les paroles de succès récents classés dans le top iTunes, et autres plateformes d’écoute musicales.

Après la publication du premier article de cette série, il y a eu de nombreuses réactions et commentaires d’objection face à la teneur de l’article. Nous touchons à un point qui peut remuer les chrétiens se complaisant dans l’écoute des musiques dont il est question.

De simples choix peuvent être difficiles à prendre. Il est nécessaire de rappeler que le but, ou plutôt l’un des buts de la Rébellution, est de se rebeller contre les attentes de la société. Par conséquent, de rejeter, entre autres, les « plaisirs », les œuvres ou les distractions n’étant pas en phase avec l’Evangile, qui plus est véhiculant des concepts mauvais, voire antibibliques. Cet article permet d’être alerté, pour ne pas de se laisser berner par ignorance, et ne s’attarde pas sur les motivations (légitimes ?) des auteurs de ces textes.

Deux titres récents ont été retenus. En voici un résumé des notions véhiculées.

 

Feder « Goodbye » (feat. Lyse)

Ici, la chanteuse alterne chant et langage parlé. Elle nous invite à l’écoute (« Is someone listening? OK… Let me tell you this story… » – « Y’a t-il quelqu’un qui écoute ? Ok… Laisse-moi te raconter une histoire…« ), et nous parle de son précédent compagnon.

Elle se rappelle de leurs nuits, qui apparemment furent frénétiques, mais une rupture semble avoir eu lieu. Nous comprenons ensuite la séparation, puis le discours s’oriente vers le garçon en question, interrogé sur sa nouvelle compagne.

Cette chanson reste oppressante. Elle s’axe sur l’envie de la fille que son ex-compagnon soit rongé par la culpabilité de l’avoir laissée. Finalement, elle exprime son désespoir. Les propos restent violents, et ne souhaitent que tourment (« Are you thinking of me when you fuck her ? » […] « Kill me« ).

Retenons que cette chanson est une sorte de malédiction envoyée, ou souhaitée, à quelqu’un. De plus, nous conviendrons que la musique en elle-même est déjà un poil oppressante.

 

Demi Lovato – « Cool For The Summer »

Demi Lovato, chanteuse bubble-gum pour « teenagers », nous invite à être cool pour cet été… Mais comment me direz-vous ?

Elle souhaite partager du « fun ». Néanmoins, ici, il n’est nullement question de parties de pétanque ou de Scrabble.

Que nenni.

Les valeurs véhiculées sont lascives. La chanson nous renseigne que pour être cool, nous devons embrasser qui l’on veut, voire même aller plus loin, si toutefois nous possédons un type de corps désirable (et tout cela sans que notre mère le sache, bien entendu. L’avertissement est répété à plusieurs reprises « Don’t tell your mother » – « Ne le dis pas à ta mère« ).

Avec ce type de paroles, le problème insidieux reste la nette impression de 2 camps : le camp de ceux qui s’éclatent, et le camp de ceux qui n’adhèrent pas et qui vont, obligatoirement, juger (et, par conséquent, ne seront pas « cools »). La chanteuse incite les partisans du premier camp à inviter ceux du second camp à aller se faire voir (pour reprendre ses propos, « Fuck it »).

Il n’y a pas d’autres possibilités que ces deux camps. La démarche est sournoise.

Loin de vouloir juger, nous conviendrons que les valeurs transmises ici sont affriolantes et nuisibles, notamment envers la jeune génération. Pour un public en perte de repères, ce genre de hit est énervant et inquiétant. Le public est restreint à des bêtes à pulsions, sans aucune autre considération ou autre vertu.

Je vous épargne d’autres commentaires à propos du clip, mais il est assez dingue de constater les mêmes schémas qui se répètent : une jeune chanteuse (issue de Disney), voulant prouver qu’elle est devenue une femme en enchainant poses suggestives et chorégraphies tendancieuses (canicule oblige, nous constatons, de par la luisance de son corps, qu’elle a très chaud).

 

Le pire est que cette recette fonctionne toujours. Tous les codes déjà-vus sont présents, et ça engendre 5 millions de vues YouTube en 2 jours.

Il est regrettable que de tels clichés soit encore employés, surtout connaissant le public visé qui se porterait tellement mieux à être préservé de tous ces mensonges et de cette superficialité.

 

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Nathan

Nathan fait partie de l'équipe musique de la Rébellution.

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9 Commentaires

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  • En fait, c’est pire que ça, Demi fait la promotion de l’homosexualité féminine.  » I’m a little curious too », fait référence à la curiosité sexuelle , d’essayer, de faire ses propres expériences du monde etc…

    Don’t be scared cause I’m your body type, n’aipas peur parce que j’ai le même corps que toi = 2 filles

    et je vous passerai la référence avec « cherry » ….

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  • Bonjour Magali,
    Merci pour ta précision. Je n’avais pas capté cet aspect.

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  • Bonjour,

    Petit commentaire concernant la première chanson (je ne connais pas la 2nde). Je ne saisis pas bien la critique. Qu’est-ce qui est condamnable ? Que la musique ou les paroles soient oppressantes ? Que la chanteuse exprime un sentiment partagé par la quasi totalité des êtres humains à un moment ou à un autre : la jalousie, le désespoir ? Si toutes ces choses sont condamnables, adieu Tolstoï, Maupassant et une grande partie de la littérature (et la peinture avec).

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  • Bonjour Faustine,
    Merci pour ton commentaire.

    Tu demandes « Qu’est-ce qui est condamnable ? ».
    Le but de cet article n’est pas de condamner quoi que ce soit. Je me permets de reprendre les propos du début de l’article : « Cet article permet d’être alerté, pour ne pas de se laisser berner par ignorance, et ne s’attarde pas sur les motivations (légitimes ?) des auteurs de ces textes. ».

    Nous pouvons exprimer, dans l’art, ces types de sentiment que tu mentionnes.
    Là n’est pas la question.

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    • re Bonjour Nathan !
      Tu me réponds que le but de cet article n’est pas de condamner quoi que ce soit.
      Désolé j’ai du mal comprendre ton article alors. Je me permets de reprendre tes propos :
      « cette daube »
      « rejeter, entre autres, les « plaisirs », les œuvres ou les distractions n’étant pas en phase avec l’Evangile, qui plus est véhiculant des concepts mauvais, voire antibibliques. »
      « le public visé qui se porterait tellement mieux à être préservé de tous ces mensonges et de cette superficialité. »

      Je comprend que le but de ces articles est d’inciter à la réflexion et c’est louable. Sauf que j’ai bien l’impression que tu condamnes et je ne vois nul part une réflexion sur l’art ou le beau.

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    • Bonjour Faustine,
      Merci pour ton retour.

      Peut-être n’avons-nous pas la même définition du mot. « Condamner »… C’est assez brutal. Je ne souhaite pas que les auteurs des chansons stipulées aillent pourrir en taule. Il n’y aucune sentence prononcée dans mon article.

      Je dirais que cet article est comme un désapprouvement, c’est tout.

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    • +
      Et dernier point : pour une réflexion sur « l’art ou le beau », tu peux soumettre l’idée à la Réb’ pour un article (car ce n’est l’objet ici).

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  • Je ne reviendrai pas sur mon opinion déjà évoqué dans le premier article.

    Je rajouterai cependant une limite, celle de l’interprétation à outrance des paroles.
    Les années 80/90 auront vu éclore dans la littérature chrétienne bon nombre de livres traitant de la « musique du diable » ( à savoir la disco : trop langoureuse, le rock : trop subversif, le hard-rock : satanique ou encore la pop : trop subliminale).

    Si en général, les analyses partent d’un bon sentiment (par exemple, Jimmy Page, leader des LedZep’ est réellement passionné d’occultisme), elles se perdent dans tous les sens et attaquent tous les musiciens d’ennemis du christianisme. J’ai par exemple grandi avec la certitude qu’AC/DC voulait dire « Anti-Christ/Death-to-Christ » et je l’entend encore ; la réalité est d’une banalité terrible (« Alternative Current/Direct Current »).

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  • Si vous voulez entreprendre un débat sur l’art/le beau/la musique chrétienne, je vs invite à répondre à mon commentaire (le dernier) sur cet article ;)
    http://www.larebellution.com/2014/05/02/gungor-facilite-au-placard/
    Et il est vrai que le thème du beau et de l’art serait un super sujet à traiter par la reb ! :D

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