Le pain de vie

Voici une méditation à propos du chapitre 6 de l’Évangile de Jean. Avant de la parcourir, je vous invite fortement à lire Jean 6.

 
  • Qu’est-ce que tu manges ? De quoi te nourris-tu ? Où cherche-tu ton plaisir ?
  • Est-ce que tu manges des ordures spirituelles ? Avec quoi veux-tu satisfaire ton âme ?

D’autre part, peut-être que tu te nourris trop de Facebook, d’internet, de la télé. Ce ne sont pas de mauvaises choses, mais tout cela ne nourrit pas ton âme ! Ou alors, peut-être que tu essaies de trouver du plaisir dans des choses qui n’honorent pas Dieu, bien que tu le saches. Peut-être que tu te nourris d’orgueil, de pornographie, de fantasmes, d’impureté, de convoitise, d’adultère, d’amertume, de l’approbation de autres, de biens matériels et d’argent.  Il y a longtemps, le roi Salomon a écrit dans l’Ecclésiaste (un livre poétique de la Bible touchant le sens de la vie) : « J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et j’ai constaté que tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. » (Ecclésiaste 3.11), tout ce qui se fait sous le soleil, c’est-à-dire tout ce qui se fait sur la terre (sous le ciel), est vain. Plus tard, il dit : « A quoi bon vivre deux fois 1000 ans sans jouir du bonheur ? Tous ne vont-ils pas au même en droit Tout le travail de l’homme est pour sa bouche, et pourtant ses désirs ne sont jamais satisfaits. » (Ecclésiaste 6.6-7) ; aucun bien et aucune activité terrestre ne peut durablement satisfaire nos désirs.

Est-ce que tu manges le pain de vie ?

Jésus a fait ce miracle (la multiplication des pains dans Jean 6.1-15) pour faire comprendre aux gens que le pain de vie, c’est lui !  La seule chose dont on a besoin, c’est lui. Lorsque Jésus affirme ces choses, à savoir qu’il est le pain de vie (Jean 6.48) et que pour avoir la vie éternelle, il faut manger sa chair et boire son sang (Jean 6.53-58), il utilise une analogie avec le pain pour expliquer des vérités spirituelles. De même que le pain est indispensable pour avoir la vie physique, de même la foi en lui et en son oeuvre rédemptrice (c’est-à-dire l’oeuvre de salut qu’il a accompli à la croix en mourant et en ressuscitant pour nous, des hommes pécheurs, il a pris nos péchés et a subi la colère de Dieu à notre place, nous permettant ainsi d’être rendu innocent devant Dieu et d’être adoptés dans sa famille en étant réconcilié avec Dieu le Père) est indispensable pour recevoir la vie éternelle. Grâce à lui, nous pouvons avoir l’assurance de notre salut et d’avoir la vie éternelle.

Seuls les chrétiens peuvent véritablement se réjouir, grâce à l’oeuvre de Jésus-Christ à la croix qui leur a gratuitement acquis le pardon des péchés et a rétabli la relation avec Dieu (Romains 5.10-11). La joie du chrétien est parfaite, durable et immuable parce qu’elle ne repose pas sur les dons de Dieu et les choses matérielles de ce monde qui changent sans cesse. Elle a pour fondement Dieu lui-même chez qui il n’y a ni changement ni ombre de variation (Jacques 1.17), rien ne pourra nous séparer de son amour (Romains 8.38-39) et sa miséricorde dure à toujours (Psaumes 25.6, Psaumes 136). « Tu me fais connaître le sentier de la vie ; il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite. » (Psaumes 16.11) Qu’attends-tu donc pour prendre part à une si grande joie ?

Mais comme on l’a vu auparavant, notre monde, et les biens terrestres qu’il renferme changent toujours. Du jour au lendemain on peut perdre beaucoup de choses. Quand ton monde est en train de s’effondrer, tu ne sais jamais ce qui va se passer. De la même manière, lorsque Pierre et Jean voyaient la foule partir (Jean 6.66), ils ne savaient pas ce que leur avenir leur réservait. Mais si seulement ils savaient…

Pierre ne savait pas que 2000 ans après, tous les chrétiens le connaîtraient et parleraient de lui… Pourtant, il est l’apôtre qui a écrit dans un livre qui a été traduit dans des milliers de langues, dans toutes les cultures ! Il est l’apôtre qui va bientôt annoncer l’Evangile et amener pas moins de 3000 hommes à la repentance et à Jésus lors de son discours à la Pentecôte! Il est celui qui va prêcher l’Evangile aux non-Juifs et ainsi être l’instrument de Dieu pour ouvrir la porte du salut aux païens après l’avoir fait aux Samaritains.

Si les disciples avaient su ce qu’ils allaient devenir, Jésus ne leur aurait pas posé cette question car il connaissait le cœur de ses disciples : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » (Jean 6.67)

Quand ta vie prend des tournures auxquelles tu n’avais pas pensé, quand ton monde s’écroule, souviens-toi de ce que Jésus veut faire avec toi. Peut-être que tu as une petite idée de ce que Jésus veut faire avec toi, mais laisse moi te dire que tu n’en as aucune idée ! Peu importe ce que tu penses, tu n’as aucune idée de ce que Jésus peut faire en t’utilisant. Tu n’as aucune idée de ce que Jésus va faire pour te transformer pour sa gloire ! Ton rôle est de vivre une vie qui le glorifie et qui lui est entièrement dédiée, comme un sacrifice vivant, saint et qui lui est agréable (Romains 12.1, Comment vivre une vie agréable à Dieu ? Voici quelques pistes : Romains 12-15).  Tu te dois aussi de partager la bonne nouvelle du salut avec ton entourage afin que le maximum de personnes puissent avoir part au même salut et à la même joie que toi ! (Matthieu 28.18-20) Bien sûr, Dieu lui-même t’aidera dans ton travail en achevant la bonne oeuvre qu’il a commencé en toi (Philippiens 1.6). Il va faire de toi quelqu’un qui le suit pour qui il est et non pas pour ce qu’il donne.

Et si tu commençais dès à présent à suivre Jésus, non plus pour de mauvaises raisons comme recevoir des dons matériels comme le cherchaient les Juifs mais pour qui il est : le pain de vie ? Es-tu conscient qu’il peut t’utiliser pour faire de grandes choses qui que tu sois ? Es-tu prêt à le suivre quoi qu’il en coûte et de vivre une vie qui le glorifie ?

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Laurent

Laurent

23 ans, Rébellutionaire et étudiant.

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1 Commentaire

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  • L’interprétation traditionnelle de ce passage n’est pas symbolique (bien qu’évidemment tout ce que l’article dit sur la vie spirituelle soit vrai !). Si l’on en croit les Pères de l’Église, quand Jésus parle du Pain de Vie, de son Corps comme Vraie Nourriture et de son Sang comme Vraie Boisson, sans lesquelles *on ne peut avoir la Vie divine* qui est communion intime avec la Trinité, il ne parle figurativement. Il veut *vraiment* que nous mangions son Corps et buvions sans Sang… c’est le sacrement de l’Eucharistie, pain de vie éternelle, Vrai Corps et Vrai Sang du Christ.

    « Manger mon Corps et boire mon Sang » ne doit donc pas être compris comme une parabole ou une métaphore spirituelle ; c’est en mangeant *réellement* le Corps et le Sang du Christ que nous nous unissons intimement à Lui, et recevons en plénitude l’oeuvre de la Croix. Dans l’Ancienne Alliance, l’agneau pascal, figure de l’Agneau à venir, était mangé ; de même, dans l’Alliance Nouvelle et Éternelle, Jésus-Christ, seul Agneau, est mangé par ceux qui, par la foi en son Sacrifice et cette Très-Excellente Nourriture, passent de la mort à la vie.

    Je me demande si Saint Ambroise, dans Des Sacrement et Des Mystères, ne parle pas de ce passage…

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