Je veux m’accomplir !

Article de Jean Bosco, leader jeunesse et ancien éditeur de LaRéb’.

Les travaux du psychologue américain Abraham Maslow l’ont conduit à regrouper les besoins de l’homme en cinq catégories (voir la pyramide de Maslow). Il explique que lorsque les besoins primaires d’un homme sont assouvis, ce dernier éprouve alors le besoin de s’accomplir. Les besoins d’auto-accomplissement sont le désir de se réaliser, d’exploiter son potentiel personnel dans un domaine donné. Ainsi, nous avons tous au fond de nous des aspirations que nous souhaitons accomplir, des ambitions que nous aimerions réaliser, ou encore des positions que nous rêvons d’occuper. Nous avons tous des dons, des talents que nous aimerions exprimer, des activités qui nous passionnent et que nous aimerions exercer (chant, danse, prise de parole en public, enseignement, direction de groupe etc…)
Ce besoin d’auto-accomplissement est donc normal et légitime. Mais il peut devenir un obstacle sérieux au service efficace pour le serviteur qui n’a pas crucifié sa chair. Ce dernier sera alors tenté de se servir lui-même en prétextant le faire pour Dieu. Le service peut alors devenir un prétexte, une couverture pour poursuivre ses ambitions cachées. On ne sert plus Dieu, mais on se sert de Dieu pour se réaliser. On ne sert plus Dieu, mais on se sert de Dieu pour réaliser ce que l’on a toujours voulu faire. Ce piège subtil amène le chrétien à négliger une vérité basique : le service est censé servir le maître, pas le serviteur.

Un petit exemple : lorsque vous allez dans un resto et que vous commandez un plat de steak frites, vous vous attendez à avoir un steak frites. Supposons que le serveur soit un grand passionné de tartare de saumon, et qu’il décide de vous servir du tartare de saumon, indépendamment de ce que vous aviez commandé. Vous en seriez bien offusqué ! Le serveur est censé vous servir, pas accomplir ses désirs personnels ! De même, nous aussi devons servir Dieu et non nos propres intérêts. Dieu doit être l’ordonnateur du service. Dieu doit être la raison même de notre service, et non le prétexte pour réaliser nos rêves personnels.

Voici cinq questions simples à me poser pour savoir si je sers Dieu ou si je me sers moi-même :

  1. Lorsque je sers dans mon don en public, mes pensées sont-elles orientées vers Dieu ou vers moi ? (Par exemple lorsque je chante sur l’estrade, ai-je les regards fixés sur Dieu, ou suis-je soucieux de l’image que je renvoie à ceux qui me regardent ?)
  2. Suis-je capable d’arrêter de servir dans mon don, si mon service ne répond plus à un besoin ? Si je dois prendre une pause pour chercher Dieu ?
  3. Est-ce que le service de mon don définit mon identité ? (Est ce que je reste moi, si j’arrête de servir dans mon don ?)
  4. Est-ce que j’attends toujours de la reconnaissance et des compliments des autres, lorsque je sers dans mon don ? Suis-je triste, déçu lorsque personne ne me félicite pour ce que je fais ?
  5. Est-ce que je prends autant de plaisir lorsque quelqu’un d’autre sert dans le même don que moi ? (et qu’il le fait mieux que moi ?)

Que Dieu nous aide dans notre introspection. Assurément, ce qu’il a commencé en nous, il le rendra parfait. Amen.

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JB A

25 ans, Rébellutionnaire, ingénieur en systèmes d'information à Paris, et leader de groupe de jeunes à l'église Phila

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3 Commentaires

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  • Très bien vu, ce petit article !

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  • merci

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  • Amen

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