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Aimer pour servir, ou servir pour aimer ?

Article de Timothée, membre de l’équipe de Mad in France.

 

Je m’appelle Timothée, j’ai vingt ans et je prépare un DUT communication sur Grenoble. Je vais te parler d’une expérience que j’ai eu la chance de vivre il y a de cela près de deux ans, une expérience qui a changé ma vie.

Alors que j’étais déjà investi dans des actions chrétiennes, alors que j’assumais ma foi dans mon entourage plutôt difficile et quelques fois violent, je voyais des fruits et j’avais d’excellentes discussions qui se concluaient quelques fois même par la prière (Gloire à Dieu !). Bref, je m’épanouissais, mais il y a eu un moment où j’ai senti que ça bloquait et qu’un potentiel énorme n’était pas utilisé… Comme si je devais passer à un niveau supérieur pour laisser Dieu agir davantage (je n’avais alors pas conscience qu’il devait agir davantage dans mon cœur avant d’agir dans mon quotidien). Je suis tombé sur ce passage :

« Quand je parlerais les langues des humains et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis une pièce de bronze qui résonne ou une cymbale qui retentit. Quand j’aurais la capacité de parler en prophète, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi qui transporte des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens, quand même je livrerais mon corps pour en tirer fierté, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien. »  (1 Corinthiens 13.1-3)

 

J’en ai donc parlé à Dieu et je lui ai demandé pardon pour mon manque d’amour qui s’était révélé à mon cœur. J’étais prêt à le laisser changer ça, il a bien entendu et a décidé à ce moment-là de me faire vivre une expérience unique… J’ai compris qu’il fallait que je revienne à l’essentiel, sans parler de faire des choses exceptionnelles, de prêcher ou alors de sacrifier ma vie pour un autre – peu importe la motivation qui m’y pousserait. Il fallait que je choisisse d’aimer. Aimer ? Tu sais, un amour désintéressé, un amour qui brise ton orgueil parce que tu fais passer le gars qui te critique et qui te méprise avant toi. Un amour qui te coûte du temps, de l’énergie et qui ne fait plus de toi le premier bénéficiaire de tout ce que tu entreprends…Tu sais, un amour vrai, inconditionnel. L’amour de Christ ! Je repense au jour où j’ai compris cette réalité et où mon quotidien de « chrétien » a radicalement été bouleversé.

Lorsque j’ai demandé à Dieu d’agir dans ma vie à ce niveau, je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi dur pour ma nature humaine, ni à recevoir autant de bénédictions, ni encore à avoir autant d’impact dans mon entourage.

Un processus en quatre points :

  •  J’obéissais au plus grand commandement de Dieu après celui qui nous demande de l’aimer plus que toute autre chose : aimer son prochain. « Aime ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 19.19)

 

  •  Dieu transformait mon cœur tortueux davantage à l’image de Jésus. En lui demandant de me donner son amour pour ma vie, il a entrepris de changer des habitudes, des pensées, il a choisi de refermer des cicatrices de mon passé… pour que je puisse jouir de son amour sans que rien ne m’en sépare. Je vous rassure, il continue ce changement chaque jour, et quelques fois (même souvent !) je lui oppose de la résistance car mon cœur est encore imparfait et que tout ce travail qu’il veut faire en moi me coûte énormément.

 

  • Nous touchons notre entourage : bien avant que je ne m’en rende compte, mes proches s’interrogeaient sur mes motivations à prendre soin d’eux. Nous vivons dans une telle société qu’aujourd’hui il est d’autant plus facile de faire la différence en matière d’amour VRAI. Mes amis ont vu que je ne les aimais pas pour recevoir en retour, mais qu’ils comptaient vraiment pour moi ! Pourtant cela venait de Dieu. Il changeait radicalement ma façon de me comporter avec mon entourage.

 

  • Une porte à l’annonce de l’Évangile s’était ouverte, mais pas seulement : les gens étaient littéralement attirés par cet Évangile. J’ai découvert l’amour véritable, celui qui ne dépend pas des circonstances, ni du fait que ton pote soit ouvert ou non à l’Évangile… Non, tu l’aimes simplement, et c’est à partir de là que des portes et des occasions incroyables se sont présentées à moi. En référence au célèbre chapitre du LOVER (1 Corinthiens 13), j’ai longtemps cherché à témoigner. Mais je n’avais pas à l’esprit l’importance d’aimer… Je connaissais l’amour de Dieu, mais je n’avais pas conscience qu’il bouleverserait mes amis les plus réticents.

 Maintenant, c’est à toi de servir… Non pardon, c’est à toi d’aimer !

Il y a trois ans, j’ai pu participer au festival MAD IN FRANCE. C’est un événement qui tend à faire découvrir l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas Jésus ! J’avais la chance de pouvoir servir au snack, d’annoncer l’Évangile aux jeunes qui venaient nous voir… et en plus, je pouvais prendre part aux réunions tant remplies de bénédictions. Vous allez sûrement vous dire, « Wow !, quel jeune dévoué, serviable, plein d’amour… » Désolé de vous décevoir, mais pour moi il était dur de vivre ces moments alors que je voyais d’autres jeunes qui profitaient pleinement de toutes les activités. J’étais jaloux et égoïste, comme si on devait m’accorder une médaille. Puis j’ai vu des personnes du staff qui, eux, participaient encore moins aux activités que moi, mais qui avaient une telle joie, un tel amour se dégageant de leur service… En effet, ils étaient là pour aimer, comme Christ est venu pour aimer avant eux. J’ai donc pris une bonne claque puis j’ai changé de vision.

Aujourd’hui, je me réjouis de participer à la nouvelle édition (du 30 Décembre 2014 au 1er Janvier 2015) et d’y aller pour aimer. Détrompez-vous, cet amour ne vient pas de moi, il m’a été offert par mon Dieu. Et je suis encore loin de pouvoir me dire parfait, je suis parfaitement imparfait et je dépends quotidiennement de sa grâce pour moi.

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Timothée

Timothée est membre de l’équipe organisatrice de Mad in France.

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2 Commentaires

    Benjamin
  • Merci pour ce rappel et cet encouragement ! Aimer comme Jésus a aimé… quel défi !

  • Avatar
  • Presque deux ans après l’avoir écrit, ton témoignage encourage encore puisque tu m’as vraiment encouragée, et je sais que tu as raison !

    Pendant un temps j’ai recherché la « vie surnaturelle » empreinte de miracles dans la rue, de guérisons, etc, jusqu’à ce que je me rende compte que je manquais cruellement d’amour, alors que c’est bien plus important !

    L’amour, c’est vraiment la base de tout !

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