Deux Évangiles…

David Shutes est marié à Silvia. Missionnaire en France depuis 1976. Pasteur, auteur, conférencier, professeur à l’Institut Biblique de Genève et actif dans d’autres pays francophones du monde, notamment en Europe et en Afrique.

Résumé de l’article complet de David Shutes, disponible sur son site ici.

L’Évangile est annoncé de différentes manières dans la Bible et, de ce fait, peut valablement être annoncé de différentes manières aujourd’hui. Toutefois, l’annonce de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui doit rester fidèle aux éléments fondamentaux de l’Évangile dans la Bible. Ces éléments ressortent bien dans la toute première annonce de l’Évangile dans le Nouveau Testament, l’annonce de l’ange à Joseph en Matthieu 1.21 qui résume en quelques mots toute la raison de la venue de Jésus : « Tu l’appelleras Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Trois vérités essentielles ressortent de cette phrase qui, ensemble, définissent l’Évangile :

1. « C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Le salut est entièrement l’œuvre de Jésus et non la nôtre. L’homme n’y contribue pas. Il l’accepte entièrement par la grâce, par le moyen de la foi en l’œuvre de Jésus, mort et ressuscité pour nous racheter du péché. Parmi d’autres passages bibliques, ce principe est expliqué en détails dans Romains 3.21 à 5.21. C’est le principe de la justification par la foi seule, sans les œuvres de la loi.

2. « C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

La nature du salut est de sauver l’homme du péché, c’est-à-dire le délivrer du péché (ce qui est le sens du mot « sauver »). L’aboutissement final du salut en Christ, et son but principal, est de transformer totalement le cœur humain pour que le pécheur justifié puisse entrer dans la présence de Dieu étant devenu réellement saint.

L’élimination totale du péché dans la vie du croyant ne sera jamais complète tant que nous sommes dans cette vie (Philippiens 3.12-15) mais reste toujours le but. De ce fait, le pécheur qui accepte l’Évangile exprime son désire d’être délivré du péché – et non simplement de la condamnation pour le péché – ce qui se verra dans sa recherche de la sainteté. Parmi d’autres passages bibliques, ce principe est expliqué en détails en Romains 6.1 à 8.39. C’est le principe de vivre en fonction de l’espérance de la sainteté parfaite que Dieu produira dans les rachetés quand le salut aura terminé sa transformation.

3. « C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Le but principal du salut étant de délivrer le croyant, non de ses détresses, de ses épreuves, ou de toute autre difficulté qu’il puisse vivre, mais du péché, la réalité du salut dans une vie se voit dans la transformation qui se met progressivement en place. La loi de Dieu, qui codifie la justice de Dieu, se résume par le principe de l’amour (Matthieu 22.34-40 ; Galates 5.13-14). La manifestation la plus visible du salut est donc une vie caractérisée de plus en plus par l’amour divin qui cherche le bien-être des autres, comme Jésus l’a dit en Jean 13.34-35. Parmi d’autres passages bibliques, la nature pratique de l’amour chrétien est expliqué longuement en 1 Corinthiens 13 et en Romains 12.1 à 15.7.

Ces trois grandes vérités qui ressortent de la manière dont l’ange a résumé la raison pour la venue de Jésus dans Matthieu 1.21 définissent les trois dimensions de l’Évangile selon la Bible. Dans les écrits de Paul, ces trois dimensions s’appellent respectivement la foi, l’espérance et l’amour. Elles forment l’ossature de son exposition de la nature de l’Évangile dans l’épître aux Romains. Si une de ces dimensions manque, ou si l’une d’elles est sérieusement déformée, le message qui reste risque très fortement de ne pas être fidèle à l’Évangile tel que la Bible l’enseigne. Gardons donc clairement dans nos esprits, et proclamons avec force, les trois dimensions de l’Évangile de Jésus-Christ :

  •  La foi : le salut est l’œuvre de Christ seul, par sa mort et sa résurrection, sans le moindre mérite humain.
  • L’espérance : le désir profond de ceux qui ont compris et accepté le salut en Christ est d’être entièrement délivré du péché afin d’entrer dans la présence du Dieu trois fois saint.
  • L’amour : au fur et à mesure que le salut opère sa transformation dans la vie du croyant, le croyant manifeste l’amour divin qui met le bien-être d’autrui avant son propre bien-être.

Un tel message glorifie réellement Dieu, proclame l’ensemble de l’œuvre de Jésus-Christ, et libère l’homme réellement du péché. Cet Évangile est trop précieux pour ne pas le retenir avec intégrité.

Ce sujet, absolument fondamental dans la vie d’une Église qui se veut fidèle à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, est développé avec beaucoup plus de détails dans le document « Deux Évangiles », qui compare l’Évangile de Jésus-Christ avec « l’évangile » de ce monde, le message religieux de l’homme pécheur. « Deux Évangiles » est disponible gratuitement en format informatique pour tous ceux qui désirent explorer en profondeur la différence entre le véritable message de salut et les imitations qui remplissent notre monde.

Vous pourrez désormais retrouver ce document dans la rubrique ressources de notre blog !

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David Shutes

David Shutes est marié à Silvia. Il est missionnaire en France depuis 1976, mais aussi pasteur, auteur, conférencier, professeur à l’Institut Biblique de Genève et actif dans d’autres pays francophones du monde, notamment en Europe et en Afrique.

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2 Commentaires

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  • Excellent ! Et combien pertinent !
    A noter que Don CARSON, dans un article intitulé « Comment définir l’évangile : une étude du texte de 1 Corinthiens 15v1-19″(pp 21-29), paru dans le numéro(186) de « Promesses »(Revue de réflexion biblique) d’octobre-décembre 2013 et consacré à « l’évangélisation personnelle », explique que « la tendance la plus courante de nos jours est peut-être d’accepter l’Evangile, tout en déployant beaucoup d’énergie et de passion créatives pour développer d’autres thèmes : le mariage, le bonheur, la prospérité, l’évangélisation, les pauvres, la lutte contre l’islam, la lutte contre la sécularisation galopante, la bioéthique, les dangers à gauche, les dangers à droite…..c’est ignorer que nos auditeurs sont inévitablement attirés par ce qui nous passionne le plus(…)i nous acceptons l’Evangile sans conviction, alors que des sujets périphériques enflamment notre passion, nous formerons une génération qui minimisera l’Evangile et manifestera du zèle pour ce qui est périphérique(…)Si on réfléchit sérieusement à l’Evangile et si celui-ci reste au centre de notre préoccupation et de notre vie, nous constatons qu’il aborde aussi de façon pertinente toutes les autres questions. »(op. cit. p22 cf http://pepscafeleblogue.wordpress.com/2013/10/16/definir-levangile-pour-aller-de-lautre-cote-du-periph/)

    Sur ce, bonnes vacances !

    Fraternellement,

    Pep’s

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  • Concernant limage : pourquoi toujours cette tendance a cracher sur le concept de « religion » ?

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