Quand j’avais 8 ans, je passais mon temps à jouer aux Playmobil : j’avais des fortifications, des soldats sudistes et nordistes, et des beaux canons. Dans la Bible, Josias devint roi à 8 ans, et régna 31 ans à Jérusalem[1]. Quel homme ! Aujourd’hui, les jeunes de 8 ans se battent… non pour le trône du royaume de Juda, mais pour la nouvelle DS ! Que s’est-il passé ? Environ 2 550 ans séparent ces générations. Mais est-ce une raison pour balayer toute cette histoire du revers de la main ? Je ne crois pas. Le texte biblique est admiratif devant ce jeune roi : « il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel ».

Une rébellution personnelle, avant de s’attaquer au pays

À 16 ans[2], il fait preuve d’une piété personnelle remarquable : il cherche Dieu. Vous connaissez beaucoup de jeunes de 16 ans qui cherchent sincèrement Dieu ? J’en connais quelques-uns… Mais ils sont rares ! À  20 ans, il commence la réforme. Il détruit toutes les idoles, les temples, les autels, les sculptures et les reliques qu’il rencontre dans le pays d’Israël.

À 26 ans[3], il purifie le pays et le temple. Il commence alors les réparations du temple, la « maison de Dieu ». Toute une équipe honnête est engagée pour les travaux, et pendant ceux-ci, on retrouve… le livre de la Loi. On s’empresse alors de le lire devant le roi. Le cœur bouleversé, celui-ci s’humilie, déchire ses vêtements, et comprend la colère que Dieu doit avoir envers son peuple[4]. Parce que les ancêtres n’ont pas respecté les commandements, Dieu communique alors au peuple une liste de malédictions. Celles-ci ne toucheront pas Josias, puisqu’il a le cœur contrit et brisé.

Une rébellution conforme à la Loi de Dieu

Le roi pourrait s’arrêter là… Mais il continue sa réforme. Il rassemble tout le peuple, et lit devant lui le fameux livre de la Loi. Ensuite, il fait alliance avec le peuple et s’engage à « suivre l’Éternel et à respecter ses commandements, ses instructions et ses prescriptions de tout son cœur, de toute son âme, en appliquant les paroles de l’alliance écrites dans [le] livre »[5]. Et pendant toute la vie de Josias, le peuple ne se détourne pas de l’Éternel ! Quel réveil ! Vous vous rendez compte ! Tout un peuple qui se met à obéir à Dieu ! Personnellement, c’est à peu près mes prières pour la France…

Ensuite, comme la Loi l’ordonne, Josias organise la fête de la Pâque[6] : ils célèbrent Dieu en se souvenant que l’ange de la mort avait épargné les enfants juifs, grâce au sang de l’agneau déposé sur les linteaux de la porte, juste avant la sortie du peuple d’Égypte[7]. À présent, Jésus est l’unique sacrifice de la dernière alliance que Dieu a instaurée… Nous pouvons donc être purifiés puisque Jésus, en mourant sur la croix, a été le sacrifice ultime et parfait qui a apaisé la colère de Dieu. Cette année-là, « aucune Pâque pareille n’avait été célébrée en Israël depuis le prophète Samuel »[8].

Une rébellution remarquable, mais imparfaite

À la fin de sa vie, Josias commet une erreur. Il ne respecte pas les paroles de Dieu, et il est atteint par une flèche lors d’un combat. Il meurt des suites de ses blessures. Ce roi n’est donc pas irréprochable ! Un seul est parfait : Jésus-Christ le Juste. Mais la Bible louera à jamais le courage de Josias, et « sa piété conforme à ce qui est prescrit dans la Loi de l’Éternel »[9].

Josias n’était pas parfait ; il était téméraire (ce qui lui a coûté la vie) et c’était un homme droit et pieux, qui prenait la Parole de Dieu au sérieux et qui l’appliquait. Il a réformé sa vie et son pays, et je souhaite que nous soyions aussi ambitieux que lui…

Parlez-en à vos petits frères, qui jouent encore aux Playmobil ou à la DS !