La Vie Chrétienne Normale

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Crédit photo – www.normantippens.com

J’ai été mis au défi dernièrement en regardant la vie des premiers disciples. Ils étaient tellement bouillants. Rien ne les faisait reculer. Ils étaient juste 100% à fond dans la cause du Christ. Vies transformées, cœurs consacrés, une Église absolument radicale. La vie chrétienne normale quoi…

 

1. Pourquoi pas nous ?

Mais quand je regarde autour de moi, je vois tellement de jeunes qui se disent chrétiens, mais qui ne sont pas des chrétiens normaux. Enfin, ils sont tellement nombreux que ça finit par devenir la norme, mais c’est une énorme anomalie dans l’Église d’aujourd’hui. De quoi est-ce que je parle ?

Je parle de jeunes qui le dimanche font leurs petits saints, mais qui laissent transparaître un manque évident de transformation par leur vie en semaine.

Ou pire encore, les jeunes qui montrent un manque d’intérêt patent pour Dieu par leur attitude de « je-m’en-foutisme » le dimanche alors qu’ils sont en train de marmonner les paroles d’un chant aux vérités tellement profondes qu’elles ont bouleversé le cours de l’histoire humaine.

Je parle des jeunes qui veulent bien être chrétiens, mais tant que ça ne leur coûte rien. Ils veulent pouvoir sortir avec qui ils veulent, écouter ce qu’ils veulent, parler comme ils veulent (autant au niveau du vocabulaire que du contenu), bref, se comporter comme ils veulent. En gros, c’est du « Jésus, sois mon Sauveur personnel, mais ne touche pas à ma vie. »

Je parle des jeunes qui sont étonnés quand quelqu’un vient leur expliquer à quoi ressemble la vie chrétienne normale, et qui sont choqués qu’on s’attende à ce qu’ils prennent au sérieux les choses qu’ils font/disent devant Dieu.

 

2. Qu’est ce que la normalité ?

Alors pourquoi est-ce que je parle de vie chrétienne normale ?

Tout simplement parce que le message chrétien est tellement clair et limpide, qu’il y a un type de réaction à ce message qui est absolument, platement, bêtement attendu de quelqu’un qui le reçoit comme vrai. C’est un message qui ne peut pas laisser de marbre quand on l’entend. Laissez-moi vous donner une analogie.

Vous êtes au McDo. C’est pendant une de leurs campagnes « Monopoly », où ils font gagner toutes sortes de lots (souvent un Hamburger ou un McFlurry). Et vous entendez, à la table à côté, deux gars qui parlent, alors qu’ils épluchent les étiquettes sur leurs boissons.

  • « Alors ?
  • Bah rien… Enfin si : la rue Lecourbe, le boulevard La Villette, la Gare du Nord et un bon pour un Happy Meal gratuit… Qu’est ce que tu veux que je te fasse d’un Happy Meal à 16 ans ?
  • J’avoue, c’est moyen…
  • Toi ?
  • Bah écoute, vite fait quoi… J’ai la Gare St Lazare, j’ai aussi eu la rue Lecourbe, j’ai gagné un bon pour 150 000 € et puis l’avenue Henri Martin.
  • Ah ouais. Bon… »

Vous voyez qu’il y a une anomalie ici. Moi j’ai toujours rêvé être dans un McDo le jour où quelqu’un tombe sur la rue de la Paix et l’avenue des Champs-Elysées en même temps, juste pour voir la réaction. Je veux voir à quoi ça ressemble quelqu’un qui touche 150 000 € d’un seul coup.

Mais ce que je veux voir encore plus, c’est quelqu’un qui sait qu’il va passer l’éternité avec Dieu, l’être le plus extraordinairement magnifique de l’univers, le seul qui peut, d’un seul souffle consumer notre cœur tout entier devant sa magnificence. Je veux voir des vies transformées par une rencontre avec Christ. Pour l’instant, la majorité de ce que je vois, c’est des vies transformées par une rencontre avec le dernier clip MTV ou les dernières sneakers d’Adidas.

Et franchement, j’en peux plus.

 

3. La vie chrétienne normale

La vie chrétienne normale, c’est quelqu’un qui sait du fond de son être la taille de son problème et de son besoin face à Dieu, l’ampleur du prix qui a été payé, la grandeur de celui qui a payé ce prix, et l’extravagance de l’héritage qui nous est donné.

Quand on sait ça, on n’est pas nonchalants, on n’est pas blasés, et surtout, on n’est pas choqués que Dieu nous dise qu’il vaut mieux pour nous tout vendre et tout donner aux pauvres, ou encore détester même sa propre famille, ou encore renoncer à gagner sa vie, voire même accepter de la perdre, si ça veut dire qu’on gagnera le Royaume de Dieu.

La réaction normale devrait être de l’ordre de : « Tout ce que tu veux, Jésus. Vu ce que tu m’as donné, même ma vie toute entière ne pourrait pas repayer ce que tu m’as acquis. Tu m’as donné l’accès à Dieu, et franchement, tout le reste est fade maintenant en comparaison. »

Nous portons le nom de Jésus, lorsque nous disons aux gens que nous sommes chrétiens. Et si on commençait à agir comme si c’était vraiment le cas ?

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Nathan L

http://nathanlambert.net/

26 ans, Rébellutionaire depuis une bonne dizaine d'années, marié à Beki, papa d'Emilie et de Caleb, responsable à l'Eglise CVV Paris et auteur du livre Devenir un Homme Selon Jésus.

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30 Commentaires

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  • Dieu nous dit vraiment de « détester même sa propre famille » ? Je sais que tu penses sans doute à des passages comme Matthieu 10 : 35-37. Mais est-ce que le verbe « détester » n’est pas un peu fort ? Merci pour ta réponse.

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    • Détester exprime en fait que lorsque tu réalises que ni toi ni aucun n’être humain n’a de valeur ni de mérite, que nous sommes en plus infiniment coupables d’avoir péché contre Dieu (mensonge, colère, orgueil, adultère de cœur, idolâtrie, convoitise, triche, vol, etc…) tu commences à regarder Dieu comme ce qu’Il est vraiment : infiniment Dieu, digne de louange et d’adoration, digne de régner.

      Il devient clair à tes yeux que sa grâce est alors la chose la plus précieuse au monde car elle te permet d’être en communion avec le Dieu juste qui dans sa patience ne t’a pas fait périr comme au temps de Noé. Alors tu réalises que comme Jésus-Christ est le plus grand bien, la résurrection et la vie, tout ce qui risquerait de prendre la place de Jésus dans ton cœur devient digne d’être détesté.

      Tu préfères ta mère ou ton père à Jésus ? Donc tu préfères des cadeaux de Dieu pour toi plutôt que Dieu lui-même, sachant en plus que tes parents ne t’aimeront jamais autant que Dieu et ne peuvent pas te sauver. Pire encore…tu mets en second rang celui qui peut sauver tes parents : Jésus-Christ.

      Voilà le sens de tout détester pour être disciple de Christ. C’est préférer Christ pour Christ, pour toi, et pour les autres. Il te faut pour cela détester aussi ta propre vie.
      Dès lors, Christ grandit en toi par son Esprit que tu reçois en croyant que Jésus est mort pour le pardon des péchés et que Dieu l’a ressuscité 3 jours après et l’a fait assoir dans les cieux sur le trône de gloire. Si tu crois que Jésus est le Seigneur, le Maitre tu seras sauvé. Tu naitras de nouveau et commenceras à détester ce que Dieu déteste et à aimer ce que Dieu aime.
      Tu combattras le péché dans vie avec joie car tu sauras que la récompense est Christ. Tu annonceras la bonne nouvelle à tes prochains et sera un serviteur, prouvant ainsi ton amour pour eux, amour selon Dieu et non plus selon ta nature propre.

      C’est parce que j’ai « détester » ma mère, préféré Christ que j’ai réalisé qu’elle n’était pas moins pécheresse que d’autres. Alors j’ai imploré le Seigneur qu’à travers moi, Il la retire des flammes de l’enfer. Aujourd’hui elle va à l’église et lit la Bible alors qu’il y a quelques mois elle me traitait de fanatique!!! Dieu est grand, Il sauve!!!

      Nous sommes appelés à souffrir lorsque l’on suit Christ. Mais c’est une souffrance pour la gloire de Dieu, dans la quelle nous pouvons trouver force et lumière malgré les situations de misère. Notre joie est encore plus parfaite en Christ à travers l’épreuve. Notre amour est plus conforme à Christ à travers la persécution. Mais tout cela dépend de la chose suivante : obéir à Dieu ou non.
      Comme il est dit :  » ceux qui veulent vivre vraiment dans la piété seront persécutés. »

      Mais c’est un privilège de pouvoir souffrir pour la bonne cause : le nom de Jésus. Alors courage à toi :-) crois en Jésus, il est le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis. Que Dieu te bénisse.

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    • Bonjour,

      Détester notre famille, reviendrait à désobéir à Jésus qui nous dit d’aimer même nos ennemis :)

      Il n’y a pas besoin de détester qui que ce soit, pour aimer Jésus. Quant à se détester soi-même, rappelons qu’il est écrit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

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      • David, je ne fais qu’utiliser les mots de Jésus lui-même. Il y a un sens où ces mots sont à qualifier, si on veut être absolument théologiquement exact et précis. Dire quelque chose comme (pour reprendre les mots de Paul), « compter toutes les choses de ce monde comme bonne à être mises au rebut en comparaison avec la gloire de connaître Christ ». Mais ce n’estas ce que dit Jésus. Il est content de simplement dire qu’il nous faut, pour hériter le Royaume, « haïr » son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie (Luc 14.25-27). La Segond 21 traduit le mot grec « miseo » proprement… Ce mot veut bien dire « haïr »! Il ne faut pas essayer de réduire ce que Jésus demande de nous pour le suivre. On ne veut pas vendre de la grâce à bon marché. Ce n’est pas ce que Jésus a fait en allant à la croix. A lire aussi : Matthieu 19.29-30 : à force d’essayer d’être les premiers dans cette vie, on court l’énorme risque d’être parmi les entiers dans le Royaume…

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        • Mais Jésus dit aussi « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », Matthieu 22.39…
          Du coup quand il dit qu’il faut haïr nos proches etc, il veut dire haïr le mal qui est en eux et en nous non?

          Sinon super article!

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          • Aimer notre prochain d’une façon qui plait à Dieu doit être précédé d’une détestation du genre humain pour ce qu’il est ennemi de Dieu. Ceci étant, non par notre nature propre, mais par Christ en nous, un amour nouveau, divin, vient couvrir cette répulsion pour le genre humain afin d’être à la fois réaliste sur la puanteur de l’homme mais aussi solidement et ferment déterminé à l’aimer. Car l’amour couvre beaucoup de péchés et il ne meure jamais…

            Ainsi nous aimons parce que Dieu nous aimé le premier, alors que nous étions pécheurs et répugnants à ses yeux. Mais Dieu est amour. Alors nous aimons nos prochains non pas parce qu’ils le méritent mais parce que l’amour devient notre caractère d’enfants de Dieu et non plus un sentiments conditionnés et charnellement dirigé selon les circonstances.

            Aimons sans limite. Aimons au point de dire la vérité, de ne pas faire de compromis avec le péché afin de retirer du feu nos bien-aimés. ça c’est l’amour de Dieu : « Il nous aime trop pour nous laisser tel que nous sommes » (Paul Washer).

            Ayons cette amour qui vient de Dieu, qui regarde par Dieu et pour Dieu, ainsi sa volonté sera accomplis en nous, en ceci que nous deviendrons ces artisans de l’évangile, les serviteurs de Jésus-Christ. En paroles, actes et vérité.

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          • Sophie, je pense que ce que Jésus veut dire ici c’est non pas de les haïr tout court, mais plutôt d’être tellement attaché à suivre Jésus que tout le reste devient moins important, et pourrait finir par ressembler à de la haine envers eux.

            Ainsi, par engagement envers Jésus, si quelqu’un, même un proche, nous dit : « c’est moi ou Jésus – à toi de choisir… » Jésus nous appelle à le choisir lui, opérant par là un acte qui pourra être interprété comme une absence d’amour à leur égard. Si Jésus m’appelle à sa suite, et que mes parents, mes frères ou sœurs, et même ma femme ou ma fille veulent se mettre en travers, et m’empêcher de le suivre, le choix sera vite fait.

            Cela donne, par ailleurs une perspective toute nouvelle à notre choix de conjoint ! Je sais que ma femme ne se mettra pas en travers de la volonté de Jésus dans ma vie, et que l’on suivra Jésus ensemble – je l’ai bien choisie. Je sais que je ne serai pas dans ce contexte d’ultimatum avec celle que j’ai choisie ! Mais dans bien des contextes, pour suivre Jésus, cela veut dire de renier sa famille. Est-on prêt à un tel engagement ? C’est devant ce défi-là que Jésus nous met lorsqu’il emploie ces termes.

            Dans notre contexte, de suivre Jésus ne voudra pas forcément dire que l’on sera banni de notre famille ; il y a toutefois des sacrifices que l’on sera appelés à faire pour la cause de Jésus : financiers, professionnels, dans nos hobbies, l’usage de notre temps, etc… A-t-on un amour suffisamment fort pour Jésus pour que, lorsque ces choses nous demandent de choisir entre eux et Jésus, les gens se disent : « mais qu’est ce qui se passe ? Est ce que Nathan déteste son job tout d’un coup ? Comment peut-il faire aussi peu de cas de sa sécurité professionnelle ? » au moment où j’aurais refusé de mentir pour mon patron par exemple ?

            Donc pour résumer, l’amour que l’on doit avoir pour Jésus doit être tellement grand que même l’amour le plus fort que l’on ressent pour d’autres pourra ressembler à de la haine, si jamais un ultimatum nous est posé entre Jésus et les êtres qui nous sont les plus chers.

            Est-ce que ça fait sens maintenant ?

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          • J’ai un exemple concret qui m’est venu en tête : ma maman habite en Angleterre, et moi, ma femme et ma fille habitent en France. Elle n’a pas beaucoup l’occasion de nous voir, et on lui manque souvent.

            De temps à autres, elle va dire quelque chose du style : « ah, si seulement vous habitiez plus proche, on pourrait se voir plus souvent… » Or moi j’ai l’intime conviction que Jésus m’a appelé à exercer un ministère en France…

            La chose aimante à faire vis-à-vis de ma mère serait de déménager dans le nord de l’Angleterre, pour que l’on puisse se voir tous les week-ends. Mais Jésus me demande de le suivre avant tout. Donc je reste en France. Peut-être certains regardent-ils mon attitude et me trouvent très froid et distant vis-à-vis de ma mère. Peut-être certains se disent-ils que je ne l’aime pas comme devrait le faire un fils.

            Mais je suis appelé à suivre Jésus avant tout ; donc peu importe ce que les gens pensent de moi et de mes sentiments à l’égard de ma maman : je resterai en France… :-)

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            • Certes Nathan , mais on est bien d’accord que dans l’exemple que tu donnes, on ne peut pas dire que tu « détestes » ta mère.

              Là au contraire tu l’aimes mais tu préfères quand même donner la priorité à Jésus. Donc d’un point de vue purement de vocabulaire on ne peut pas dire que le verbe « détester » soit approprié car ce n’est pas son sens. Le fait de toujours choisir Jésus plutôt que les autres, ne veut pas dire qu’on déteste les autres. Et si eux l’interprètent ainsi, c’est leur propre choix.

              Si tu dis à quelqu’un « j’aime Jésus donc je déteste ma mère », c’est un contre-témoignage pour l’évangile. Ca va choquer les gens inutilement. De même que te dire qu’un chrétien doit « détester le genre humain ». Au contraire, si Dieu n’aimait pas l’homme pourquoi a-t-il voulu le sauver ?

              N’oublions pas ce que dit l’apôtre Paul : « la lettre tue mais l’esprit vivifie ».

              En prenant d’autres passages au sens littéral, on finirait par affirmer que Dieu n’est ni omniscient, ni omnipotent.

              On peut aussi évoquer la question du repentir :

              « Dieu n’est point un homme pour mentir, Ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t il pas? » Nombres 23 : 19

              Et pourtant il y a de nombreux passages où il est dit que « Dieu se repentit ».

              Un seul exemple :
              « Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait déclaré vouloir faire à son peuple » Exode 32 : 14

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              • David, encore une fois, je ne fais que reprendre les paroles de Jésus. On ne peut pas nous mettre en tort pour ça. Comprends ces paroles comme tu le souhaites, mais on ne peut pas dire que je n’aurais pas dû les employer. Sinon, il faudrait aussi dire à Jésus qu’il n’aurait pas dû les employer.

                Oui, ces paroles choquent. C’est peut-être bien leur intérêt. Elles doivent être comprises à la lumière de tout le reste des Ecritures, du message d’amour que donne Jésus. C’est évident. Mais reste que Jésus a employé ces mots. On en comprendra ce que le texte veut nous en faire comprendre. Il ne faut pas pour autant condamner quelqu’un qui les emploie.

                Petite chose par rapport à ta citation de 2 Co 3.6 sur la lettre et l’Esprit. Ce que Paul est en train de récuser ici n’est pas une lecture littérale de la Parole (bien qu’on soit d’accord qu’une lecture littérale ne soit pas toujours la plus fidèle au sens voulu par l’auteur). Dans la pensée de Paul, la « lettre » se réfère à la loi de l’AT, qui condamne. L’Esprit se réfère à l’évangile de la grâce répandu en nos cœurs par l’Esprit. Il est en train d’affirmer la grâce et en train de récuser le légalisme ; pas en train de récuser une approche de la Bible qui est proche du texte. Quand on lit Ro 7.6-7, on voit bien que dans le vocabulaire de Paul, lettre=loi et Esprit=évangile. Idem pour Ro 2.25-29, et cela permet de faire sens de 2 Co 3.6… Donc ici, je trouve même que tu prends ce verset trop littéralement ;-) Tu prends les mots en eux même et pas ce que Paul entend par ces mots.

                Bref, c’est un détail, mais je pense qu’il faut faire attention de ne pas faire dire à un verset biblique ce qu’il ne dit pas. Il n’y a aucun verset de la Bible qui dit qu’il faille tout comprendre « dans l’Esprit » plutôt qu’au pied de la lettre, ni n’y a-t-il de verset dans la Bible qui nous dise qu’il faille tout comprendre de façon strictement littéral. L’approche la plus respectueuse de la Parole, selon moi, serait de demander, en approchant chaque texte individuellement : « quel est le sens initial entendu par l’auteur ? Est-il littéral ? Alors je dois le prendre comme tel. Est-il imagé ? Poétique ? Prophétique ? Hyperbolique ? Métaphorique ? Ou autre chose encore ? Alors je dois le prendre comme tel.

                Ici, je pense que l’expression de Jésus est hyperbolique, mais l’hyperbole fait ressortir de façon emphatique la force de l’engagement que je dois avoir vis-à-vis de Jésus en comparaison avec l’engagement que j’ai envers le reste du monde. Il faut que je les considère comme bonnes à être mises au rebut en comparaison avec la gloire de connaître Jésus (Ph 3.8). Donc et persiste et signe dans le fait de citer Jésus, en mettant derrière ses mots la même chose que lui y a mis. ;-)

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            • Yes c’est plus clair, merci pour tes précisions :-)

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              • :-)

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    • Je pense surtout à Luc 14.25-27. Attention : ne pas lire dans la Bible Segond 21 ou Semeur : la traduction est atténuée… J’ai vérifié dans le grec, et le verbe utilisé est bien miseô (haïr). Je ne suis pas toujours fan de la Bible Segond, mais pour le coup elle semble être la seule en français à ne pas atténuer les paroles de Jésus. ;-)

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    • D’accord avec vous ..

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    • Bonsoir tout le monde,

      J’ai trouvé un commentaire de ce texte que je trouve plutôt équilibré et juste :

       » Ces paroles ont sûrement eu l’effet d’une bombe lâchée parmi la multitude. Haïr son père et sa mère? Le caractère absolu de cette déclaration ne laisse aucun doute sur la volonté du Seigneur : celui qui ne hait pas ses parents ne peut pas être considéré comme un disciple du Christ.

      Cela aurait pu ouvrir la voie à une attaque de la part des ennemis de Jésus. Rien n’indique cependant qu’ils profitèrent de l’occasion. Ils auraient très bien pu dire, ‘Jésus, ce que tu viens de déclarer contredit carrément la loi. Car le cinquième commandement nous demande d’honorer notre père et notre mère. Or tu réclames de tes disciples qu’ils haïssent leur père et leur mère.’

      Les chefs religieux cherchaient constamment à miner la crédibilité de Jésus. Pourquoi ne se sont-ils pas servis de cette situation? Pour la simple raison que tous pouvaient deviner à quoi le Seigneur voulait en venir. Jésus ne préconisait pas l’abandon des responsabilités familiales. L’emploi du terme ‘haïr’ avait pour but d’aborder une question importante en marquant l’esprit des gens. Tous savaient que Jésus utilisait une expression hyperbolique dans laquelle ‘haïr’ signifie aimer Dieu par-dessus tout au point que toutes les autres personnes ou autres choses deviennent tellement secondaires que c’est comme si vous les haïssiez. Votre amour pour Dieu doit être si grand que vous ne lui préférez personne, même ceux à qui vous devez naturellement le plus d’amour. Ainsi l’affection naturelle de la famille est comparable à la haine, tant le lien qui vous unit à Dieu surpasse toute expression de sentiments humains, si élevés soient-ils.  »

      Je pense que tout est dit.

      @Nathan Lambert, je pense qu’il faut que l’on mesure davantage les mots qu’on emploie, en effet « miseo » se traduit par « haïr » mais à cause du contexte générale de la situation (que je trouve bien analysé dans le commentaire au dessus) il n’est pas à utiliser sans le nuancer

      @Cal, je pense que tu vas un peu loin quand tu dis que l’être humain n’a pas de valeur

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  • Merci frère, j’ai été repris.

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  • C’est vrai !! Combien on a besoin de se bouger et retrouver la normalité de la bible !! Quand on lit les évangiles, on voit que les disciples GUÉRISSAIENT les malades, il y a y avait 3000 CONVERSION !! Et tout QUE par la puissance de Dieu !! Et nous on est là, passif, on attend, on vogue sur les eaux de ce monde alors qu’on connait le vrai DIEU, le seul, l’unique …. Le plus puissant.
    Merci pour ce message, j’ai besoin de passer plus de temps devant Dieu, plus de temps devant celui qui m’a tout donné, celui que j’aime et dont son amour envers moi est infinis.
    QDTB

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  • Salut, je trouve interessant ton article « pour une vie chretienne normale ». Si c’est le tien ^^.
    C’est trés fort de ta part d’arriver a etre franc sans pour autant tomber dans le blame ou la medisance.
    Maintenant, mon avis personnel est le suivant : c’est difficile d’attendre de jeunes qui n’ont pas encore donne leur vie a Christ par la symbolique du bapteme (si c’est bien d’eux q’on parle) de se comporter comme tu le demandes. En tant que serviteur de Dieu. Apres tout, le choix ultime pour leur vie n’est pas encore decide.. Alors oui Jesus a dit « repentez vous et croyez » et pas « on attend que tu sois pret ». Mais malgre tout je crois qu’en ces jeunes la plante du Christ est en train de germer. Ils voient des disciples en action, entendent un enseignement, je veux dire que Dieu peut faire infiniment plus que ce que nous demandons et croyons mais malgre tout je crois qu’il faut cultiver la patience avec les freres. « L’amour est patient », dit Paul.
    Bien a vous.

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    • Je suis d’accord avec toi ; je crains simplement que beaucoup de jeunes (et de moins jeunes !) pensent avoir fait un choix pour Jésus, mais qu’en fait ils n’ont jamais mesuré les conséquences, et vivent comme si de rien n’était.

      Ils se disent chrétiens, mais en fait ne le sont que nominalement. Si cette tendance persiste, et si on ne met pas les chrétiens devant les implications de suivre Jésus, nous courrons un risque extrêmement grave d’avoir des Églises évangéliques aussi mortes que bien des communautés de nos frères catholiques ou réformés, parce qu’elles seront remplies de personnes qui se disent croyantes et non-pratiquantes… Il faut tout de suite remettre les points sur les i par rapport à ce que la Bible nous montre d’une vraie vie de croyants en Jésus, en sa mort et en sa résurrection.

      Don ok de dire que tant que quelqu’un n’a pas encore fait de choix pour Jésus, que nous n’avons pas d’attente par rapport à son engagement pour Christ, mais pas d’accord de laisser des milliers de jeunes dans l’illusion qu’ils ont vraiment choisi Jésus alors que leur vie ne montre rien de tel.

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      • Ca c’est vrai. Dans les églises comme dans le monde, l’orgueil est présent, et les gens n’aiment pas être repris. « Un pasteur est là pour m’annoncer la Parole, pas pour me reprendre, car qui est-il pour me dire ce que je dois faire ? » Je pense que au fond de nous c’est le discours que l’on se dirait si on nous envoyait un message comme le tien un dimanche matin. Et pourtant, je crois que tu as finalement raison, il faut frapper là ou ça fait mal. SI le désir de l’Eglise est de grandir et non de rester dans une zone de confort, il faut que chacun se remette en question, mais tu dois bien savoir que c’est difficile.

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  • La vie chrétienne normale, aussi le titre d’un très bon bouquin de Watchman Nee !
    Je sais que les rebéllutionnaires sont encouragés à lire, ce livre là devrait être un des titres à avoir dans toute bibliothèque digne de ce nom ^^
    Sérieusement, une très bonne remise en question sur la consécration, la vie de repentance, la vie de disciple et de témoin !!
    Watchman Nee était un chrétien chinois qui a exercé son ministère d’évangéliste-enseignant dans son pays au milieu du XXeme siècle !
    Pour les adeptes de la lecture par écran interposé (ce que je ne suis pas, je reste un adepte du bon vieux bouquin papier !!! )
    Voila un lien de lecture google :
    http://books.google.fr/books?id=4hEtj2zx0b4C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

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  • Amen!!! Wow quel message! Ca fait un effet de bombe dans mon coeur et dans ma tête. Je me rend compte que ma vie ne montre pas du tout mon amour a Dieu.
    Que Dieu me montre l’état de mon coeur afin d’être embrassé par le feu devorant du Saint Esprit.

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    • Wow! Merci Laetitia de l’avouer comme ça. Et le premier pas vers ce changement de vie, c’est de se rendre compte, comme tu l’as fait, que ta vie ne reflète pas encore ton amour pour Christ.

      Mais il a mis en ton cœur son Esprit pour que tu t’en rendes compte, et c’est ce même Esprit à travers duquel tu peux aller de gloire en gloire pour lui ressembler de plus en plus chaque jour.

      Donc ne perds pas courage, sois plutôt encouragée : celui qui a vaincu le monde vit en toi ! Y’a plus qu’à !!!

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  • Dieu fait les choses comme il faut ! tous vos commentaires m’ont permis de voir encore une fois que Jesus passe avant tout.. même avant les avis, opinions de ma propre famille quand je veux faire des choses « folles » pour suivre Jesus ! Merci pour cet article !

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  • Merci, très bon article !
    C’est vrai (sans doute plus quand on a grandi dans une famille chrétienne) qu’on entend à l’église et qu’on lit dans la bible un message extraordinaire qui donne un sens à nos vies, et qu’on trouve ça tout à fait normal, même banal.
    On se rendort vite en se disant « mais oui, c’est bon, je crois, je peux vivre tranquille » sans voir que croire, ça implique d’agir.
    Mais où est-ce qu’on serait, nous, si les Apôtres après la Résurrection étaient retournés à leurs filets de pêche comme si rien ne s’était passé ?

      Avatar
    • Yes!!

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  • Merci Nathan pour cet article direct et percutant !
    Cette attitude à été la mienne pendant longtemps, étant né dans une famille chrétienne, jusqu’à ce que Dieu me révèle sa puissance par sa parole !
    Ça vaut le coup de vivre 24h/24h pour Jésus !! On en apprends tout les jours et je suis personnellement encore bien loin de cette parfaite communion avec mon Sauveur… Mais on est là pour progresser et dans sa grâce il m’aide à me relever chaque fois que je chute !

    Courage, réébellutionnaires, Jésus est là pour nous encourager pas son esprit de force, d’amour et de sagesse !!

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  • Excellent Nathan!
    Concernant ton texte, David Platt inside? (http://vimeo.com/56508165#at=0)
    Pour être actif parmi les jeunes en Suisse depuis presque 10 ans et avoir pratiquement continuellement encourager à tout abandonner pour suivre Jésus (ma référence reste « Disciple » de Juan Carlos Ortiz), je constate que dans les derniers mois, ce message trouve plus d’échos chez les jeunes. Je me réjouis de voir que l’évangile bon marché ne les intéresse pas, et je me réjouis que des gens comme toi continue à prêcher cette radicalité en montrant l’exemple.

    Je suis réjouis de voir ces jeunes être prêt à tout donner pour suivre Jésus. Et je confirme que ce n’est pas pour de mauvaises raison qu’ils le sont (par peur de l’enfer, pour avoir une récompense, pour être bien vu, etc), mais bien parce que le Saint-Esprit les pousse. Je me réjouis que de ce mouvement qui grandit chez nous, en Suisse, en France et ailleurs, et je me réjouis de voir dans l’avenir le fruit que ces jeunes porteront sur cette planète!

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  • Je suis complétement d’accord avec toi Nathan!! Ça fait du bien de voir que je suis pas tout seul à halluciner sur la vie nonchalante de la majorité des chrétiens.

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  • Bonjour,

    Je désirerais beaucoup pouvoir correspondre avec vous sur la personne de Jésus-Christ : contact_chretien@yahoo.fr

    A bientôt si vous le voulez bien,

    Myriam.

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