Jean 4.44-45 nous dit :
« [Jésus] avait lui-même déclaré : "Un prophète n’est pas bien respecté dans son propre pays." Cependant, quand il arriva en Galilée, les habitants de la région le reçurent bien, car ils étaient allés eux aussi à la fête de la Pâque à Jérusalem et avaient vu tout ce qu’il avait fait pendant cette fête. »
Jésus s’est-il trompé ? Même une foi chrétienne attachée à la divinité de Jésus et en l’autorité et la fiabilité de la Bible, éloignée du libéralisme du XIXe siècle nous dira que Jésus ne savait pas tout. Il a lui-même dit qu’il ne connaissait ni le jour ni l’heure de son propre retour. Il ne savait donc pas tout, et est passé par un processus d’apprentissage dans sa vie. Mais de là à ce qu’il se trompe ? Ça paraît un peu poussé, pour quelqu’un qui était pleinement homme et pleinement Dieu.
Mais là, à première vue, il semble que Jésus se soit trompé : il dit qu’un prophète n’est pas bien reçu en son pays, or ici il est très bien reçu chez lui.
Dans ce cas, ce qui permet à Jésus de rester dans le vrai est le fait que les habitants de Galilée l’avaient vu à l’œuvre. Intéressant. Le passage nous dit lui-même qu'ils le reçurent, car ils l'avaient vu à Jérusalem lors de la fête de la Pâque.
Même la personne la moins bien disposée à recevoir le message de Jésus sera convaincue si ceux qui portent le message vivent vraiment la différence que fait le Christ.
Qu'a fait Jésus pendant cette fameuse Pâque à Jérusalem ? Il a, d'une part, montré un zèle radical pour la gloire de Dieu (Jean 2.13-17), et il a annoncé sa mort et sa résurrection (Jean 2.18-22). Il a accompli des signes miraculeux (Jean 2.23). Nous savons du reste que Jésus passait du temps avec les personnes mal famées. Il prenait soin des pauvres. Il démontrait une sagesse surnaturelle.
Nous vivons dans un contexte qui n’est pas disposé à recevoir Jésus. Mais que se passerait-il si nous incarnions les mêmes choses que Jésus incarnait ? Pourrait-on faire une différence autour de nous si on prenait soin des pauvres, si on s’aimait les uns les autres de façon radicale et si on agissait avec amour même envers nos ennemis ? Que se passerait-il si l’on faisait le pas de foi de se tenir debout pour la gloire de Dieu, même quand ça fait mal ? Que se passerait-il si l’on faisait le pas de foi de proclamer que Jésus est mort pour nos péchés et que le troisième jour il est ressuscité ? Que se passerait-il si l’on faisait le pas de foi de prier pour la guérison de ceux qui souffrent autour de nous, et de voir Dieu répondre à nos prières ? Pourrait-on renverser cette tendance qui dit que « Jésus n’est pas bien reçu en notre pays » ?
Moi, j'y crois !
Rébellutionnaire, y crois-tu ?