Agent de publicité pour Jésus !

Crédits photo : flickr.com / thetaxhaven

Nous sommes en période de fêtes, la période préférée des agences de publicité. C’est le moment de renflouer les caisses, de gagner quelques marchés et faire de la pub pour de potentiels cadeaux de Noël. Justement, en parlant de pub… Il y a quelques  temps, il m’est arrivé quelque chose de particulier. Alors que je surfais sur Internet, je suis tombé sur la définition du mot “publicité”. Et là, j’ai eu… un déclic ! J’ai littéralement bondi de ma chaise, et je me suis écrié : “Eurêka !  Oui, c’est cela ! Des agents de pub ! C’est véritablement cela que nous sommes !  Des agents de pub pour Jésus !” … Bon ok, je vous explique. J’ai intérêt à le faire dans les cinq secondes qui suivent, sinon je sens qu’on risque de me prendre pour un pauvre fou.

Selon Wikipédia : “La publicité est une forme de communication, dont le but est de fixer l’attention d’une cible visée afin de l’inciter à adopter un comportement souhaité : en l’occurence acheter un produit”. Relisez attentivement cette définition. Ne voyez-vous pas ce que je vois? Vous ne remarquez pas que l’on peut faire un rapprochement avec l’évangélisation ?

Reformulons : “L’évangélisation est une forme de communication, dont le but est de fixer l’attention d’une cible visée (les non-chrétiens) afin de les inciter à adopter un comportement souhaité (accepter Jésus)”. N’est-ce pas grandiose ?! Oui, ça colle ! Dans ce cas, nous ne serions, vous et moi, ni plus ni moins que des agents secrets, infiltrés dans ce monde pour faire de la publicité pour Jésus !

Bien évidemment, on s’en tiendra aux concepts théoriques et on mettra de côté toutes les déviances et à priori négatifs de la pub aujourd’hui. Si on se limite à la stratégie d’une agence de publicité, nous pourrons en tirer un grand enseignement pour l’évangélisation. En effet, avant de lancer une campagne de communication, une agence de publicité a toujours besoin de deux choses : bien connaître son produit afin de savoir quoi proposer, et bien connaître son public cible afin de savoir comment le proposer. Le rapprochement est limpide. Si nous voulons être efficaces dans l’évangélisation, nous devons connaître celui que nous présentons : Jésus ; nous devons également connaître les personnes que nous allons aborder.

Connaître Jésus

Certes, l’évangélisation, ce n’est pas que pour les pros. Ce n’est pas une affaire dédiée aux plus spirituels. Évangéliser, c’est avant tout partager avec passion ce que Dieu a fait dans nos vies (dédicace à Michaël M. pour sa définition). Mais plus nous connaîtrons Jésus intimement, plus notre manière d’évangéliser sera puissante. Nous gagnerons plus d’assurance, et l’on verra que nous savons réellement de quoi nous parlons ! Lorsqu’un commercial essaie de nous vendre un produit qu’il ne connaît pas, ça se voit ! De même,  si nous parlons de Jésus, et que nous n’avons pas expérimenté et vécu ce que nous prêchons, nos paroles seront légères et manqueront de puissance.

Connaître le public

Il est aussi important de connaître les personnes que nous abordons. Et là, je ne parle pas forcément de tout savoir sur leur vie, mais plutôt d’appréhender leur manière de réfléchir. Les agences de pub ont coutume de classer les consommateurs en catégories, afin d’identifier la meilleure manière de les aborder, et les toucher plus efficacement. Réfléchissons comme eux, pour une fois. Les personnes que nous abordons dans le cadre de l’évangélisation appartiennent généralement (qu’elles en soient conscientes ou non) à un courant philosophique ou religieux. Voici un petit aperçu de quelques-uns de ces courants :

Le relativisme : défend que toutes les religions ou philosophies sont une manière d’atteindre Dieu. Celui qui a la foi a raison ; celui qui ne l’a pas aussi. Dire que quelqu’un fait mal, c’est le juger et manquer de tolérance.
Le panthéisme : croit que Dieu est partout et en tout. Dieu est en toi, en moi, dans la nature…
L’hédonisme
: prétend que s’il existe un dieu, c’est bien le plaisir ! Le plaisir et la jouissance sont ce qu’il y a de plus important !
L’humanisme 
: soutient que l’essentiel est de croire en l’homme et d’aimer et aider les gens. Les croyances religieuses ne sont pas importantes.
Le rationalisme 
: ne croit que ce qui est démontrable scientifiquement. La science et la raison sont souveraines.
L’athéisme
: nie tout simplement l’existence de Dieu.
L’agnosticisme
: pense qu’il existe peut-être des dieux, mais cela est incertain, et on ne pourra jamais le savoir de toute façon.
Le nihilisme
:  soutient que « Dieu est mort » et qu’ il n’y a pas de vie après la mort. Selon eux, l’au-delà n’est qu’une fable que l’homme s’est inventé pour ses besoins psychologiques.
L’islam
:  contredit l’Évangile en soutenant que la trinité est incohérente, et que Dieu ne peut pas avoir de Fils. Elle soutient que Jésus n’est qu’un prophète et prétend que la Bible a été falsifiée.

Il est interessant de connaître notre public afin de nous préparer à  défendre notre foi lorsqu’ils sortiront leurs arguments pour essayer de casser la vérité de l’Évangile (apologétique). Je ne suis pas en train de dire qu’il faille évangéliser avec des stratégies humaines : la prédication de la croix est une folie, et c’est avant tout le Saint-Esprit qui convainc les coeurs. Mais la Bible relève aussi la nécessité de nous armer, afin de savoir quoi répondre face aux contradicteurs (1 Pierre 3.15).

Quoi qu’il en soit, être un agent de pub pour Jésus, c’est génial ! C’est une forme extraordinaire de le louer, car louer c’est dire du bien, vanter. Les agences de pub nous vantent leurs produits ; mais nous, nous voulons vanter Christ devant cette génération ! Les agences de pub nous proposent de payer pour des services pas toujours utiles ; mais nous, nous proposons Jésus, lui qui offre un service inestimable et indispensable : le salut de nos âmes pour l’éternité… et tout ceci gratuitement !

Alors Rébellutionnaire, veux-tu être un agent de pub pour Jésus ?

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JB A

25 ans, Rébellutionnaire, ingénieur en systèmes d'information à Paris, et leader de groupe de jeunes à l'église Phila

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8 Commentaires

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  • Ton rapprochement est séduisant mais erroné.

    Ce que tu appelles  » les apriori négatifs » de la publicité, c’est l’origine même de la pub: la vente. Tu ne peux pas détacher celà.

    Je ne crois pas qu’il soit important de connaitre notre public comme tu le dis.
    Le premier chapitre de Jérémy me réconforte en ce que Dieu prépare les coeurs, qu’il marche devant nous, qu’il prépare les personnes vers qui nous devons aller et qu’Il met ses mots dans notre bouche. ça, c’est tout sauf de la pub…. même pour Jésus.

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    • Cher _Rem, merci de ta contribution.

      « Les apriori négatifs » de la publicité, c’est l’origine même de la pub: la vente ? » En es-tu sûr ? La pub vise avant tout à informer, à faire connaître quelque chose. On fait bien la pub pour des évènements chrétiens (comme par exemple Pulse, Bouge Ta Ville, le Marathon de la Bible…) pour informer et toucher le maximum de gens, non? Et il n’y a aucun objectif de vente ou de profit derrière à ce que je sache.
      Dire que l’on ne peut pas détacher la publicité de « ses a-priori négatifs », serait pour moi, manquer de subtilité. C’est comme si l’on affirmait de facto que l’argent est néfaste parce que certains l’utilisent dans des buts malsains. Alors que l’argent est aussi utilisé pour construire des orphelinats, des églises, faire avancer le royaume de Dieu. L’argent est donc neutre, tout dépend de ce qu’on en fait. Et tout comme l’argent est neutre, en tant que simple moyen d’acquisition; de même la pub est neutre, en tant que simple moyen d’information. Si l’on est d’accord, là dessus, alors tu conclurais toi même que mon rapprochement évangélisation-publicité n’est pas si erroné que ça.

      Par ailleurs, concernant ta deuxième remarque… Utiliser l’exemple de Jérémie pour généraliser et affirmer avec conviction que l’on n’a pas besoin de connaître son public me semble assez expéditif. Dans le cas précis de Jérémie, Dieu s’est révélé clairement et lui a donné des paroles bien précises pour un public bien préçis : le peuple d’Israël!

      Mais ce n’est pas toujours notre cas. Dans notre entourage, ou lors de sorties d’évangélisation, nous sommes souvent amenés à parler de notre foi à des personnes qui ont des arrières plans différents, alors que nous n’avons reçu aucune parole précise de Dieu pour elles. Quelques fois ces personnes viendront même destabiliser les chrétiens en leur posant des questions pernitieuses : ex : « Comment Jésus peut-il être Dieu et prier Dieu? » (venant généralement de musulmans) ou encore « Comment peux-tu prétendre qu’il n’y ait qu’une seule vraie religion? C’est vraiment intolérant, pourquoi tu juges les autres ? » (venant généralement de relativistes). Constat : La plupart des chrétiens se retrouvent confus, perdus, et restent sans réponse, parce qu’ils ne se sont jamais préparés à de telles objections. [Nous sommes dans un siècle d’érudits, et les gens veulent voir si ce que nous disons est consistant, réfléchi, si ce ne sont pas des bobards. A nous de leur démontrer que foi n’est pas synonyme de stupidité, et que ce nous croyons a un sens.] C’est pour cela que je dis qu’il est important de connaître ces grands écoles de pensée, car bien souvent les mêmes questions reviennent.Voilà _Rem j’espère que mon point est plus clair pour toi. Par ailleurs, j’aimerais bien que tu nous partages tes expériences en évangélisation, et nous dire comment toi tu fais…

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  • Bonsoir _rem,

    Tout d’abord, merci pour ton commentaire.

    Tu dis « Je ne crois pas qu’il soit important de connaitre notre public comme tu le dis. »
    Si tu as déjà fait de l’évangélisation, tu te rendras forcément compte qu’il y a de multiples mouvements de pensée chez les gens à qui tu parles.
    Tout le monde n’est pas athée, loin de là.

    Alors, d’un côté oui, tu as raison Dieu prépare les coeurs (Jean 6.44 va dans ce sens également). Mais cela se fait en parallèle avec une proclamation de l’Evangile à travers laquelle les gens se convertissent, le livre des Actes est clair là-dessus : +3000 âmes sauvées, grâce à, entre autre, le discours de Pierre où il s’est adapté à son public : les Juifs.

    De plus, 1 Pierre 3.15 (que JB a justement cité) et 2 Timothée 3.14-16 précisent qu’il faut connaître les Ecritures, notamment pour « convaincre, pour corriger […] ».

    Qu’en penses-tu ?

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  • @JB:
    tu as passé du temps sur ce poste et c’est tout à ton honneur.

    Oui mon raisonnement est expéditif parce que nous sommes appelés à ne pas nous conformer au monde. Or ton poste reprend quelque chose du monde (et pas la meilleure lol): la pub et en tire des enseignements pour la proclamation l’évangile. ça devrait être dans l’autre sens. Par la révélation de la Parole, tirer les enseignements sur notre réalité comme le fait très bien votre confrère dans sa série sur les relations garçons filles.
    Je n’ai pas à coeur de me lancer dans une apologétique de la balle du tennis.

    @Clement: Tu n’as rien compris mais c’est pas grave. On aura toute l’éternité pour s’expliquer.

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  • Bonsoir _Rem,

    Merci pour ta réponse, mais elle est à mon sens, trop… courte.
    C’est facile de dire que je n’ai rien compris, mais, finalement, tu ne réponds pas vraiment à nos questions, à JB et moi-même. J’ai parlé de l’adaptation de Pierre à son public pour des résultats que Dieu dirige. En quoi est-ce si éloigné de ta remarque « Je ne crois pas qu’il soit important de connaitre notre public » ?

    Balayer en touche en parlant d’en parler pendant toute l’éternité est un argument assez facile, tu bottes en touche sans réellement développer ton point de vue.

    Que tu remettes en cause nos articles est une chose (et les commentaires sont faits, entre autre, pour cela), mais dans ce cas, il serait bon que tu prennes le temps d’expliquer davantage ton raisonnement, et surtout, de répondre à nos interrogations. Je pense notamment à JB : « Par ailleurs, j’aimerais bien que tu nous partages tes expériences en évangélisation, et nous dire comment toi tu fais… »

    Ton avis sur cette question m’intéresse également ! ;-)

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  • Article intéressant; pour moi, c’est en pratique « exhortez-vous les uns les autres »… à évangéliser!
    Ce qui m’interpelle dans ce parallèle, c’est que l’agent de pub est « missionné » (et on l’imagine mal faire le même effort dans ses relations personnelles). Pour moi qui suis de naturel timide, c’est vraiment important de se rappeler très fréquemment que c’est Dieu qui demande qu’on publie cette Bonne Nouvelle, et que cela peut demander un effort entre autre… et connaître les modes de pensée des personnes que nous cotoyons est indispensable, à mon avis… (trop souvent vécu!) Tiens d’ailleurs, cela me fait penser à l’armure du chrétien: on ne se chausse pas de la même façon pour la plage ou pour la montagne; mettrait-on les mêmes chaussures pour porter l’Evangile de la Paix sans les « adapter » à ceux que nous pouvons rencontrer? Cette idée me vient en écrivant, elle demande peut être un peu de réflexion, c’es peut-être un peu « tiré par les cheveux »! Cela n’exclut pas du tout le fait que, par son Esprit, Dieu peut nous donner la parole à propos (vécu, aussi!)

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  • Excellent article ! :) La « comparaison » (avec ses défauts et ses limites, parfaitement expliquées et justifiées) me parle énooooormément ! Merci !

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  • Très bon article, je n’y avais jamais pensé de cette manière. Les differentes pensées good idea!!! C’est vrai qu’en évangélisation, au bout d’un moment les memes pensées de personnes reviennent

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