Rébellion versus Rébellution

Post de Brett & Alex Harris, 23 ans, auteurs de Génération Challenge.
Traduction d’Emy B., 18 ans, Rébellutionnaire. 

L’un des grands clichés créé par la société concernant les adolescents est que nous sommes irrémédiablement rebelles. En effet, c’est le modèle « tempête et stress » du jeune adulte qui est à la base du concept moderne de l’adolescence, entraînant la redéfinition culturelle de l’adolescence dans la première moitié du XXè siècle.

Mais comme beaucoup d’études psychologiques sur le « façonnement » de la culture du XXè siècle, la théorie de l’adolescent « tempête et stress » était fondamentalement faussée, basée principalement sur l’observation de jeunes patients psychiatriques, un échantillon difficilement représentatif. Pas étonnant qu’on nous dise que les années de l’adolescence sont inévitablement pleines de bouleversements émotionnels, de rébellion et d’angoisse.

Bien sûr, cette nouvelle façon de voir les années d’adolescence n’a pas créé la rébellion, mais l’a normalisée. Soudain, les jeunes ont eu une excuse pour s’adonner à la folie que la Bible leur commandait de fuir (2 Timothée 2:22). En plus, ils ont été soutenus par la « science ». La Rébellion était désormais une chose à laquelle s’attendre.

Ces attentes ont marqué principalement la vie des générations précédentes (de toute évidence dans la jeunesse des années 60 et 70), mais leurs effets résiduels continuent de nous hanter aujourd’hui. Les attentes n’ont pas changé, et beaucoup de jeunes rebelles restent assurés que leur comportement est non seulement normal, mais sain.

Un résultat de cette attitude, qui a occupé mes pensées ces derniers temps, est l’incapacité apparente (la Bible appelle cela « fierté » ou « folie »), que nous, les adolescents avons à tirer une leçon des erreurs ou des conseils des générations passées, en particulier de nos parents. Nous devons nous « brûler » pour apprendre, sinon ça continue.

En tant que jeunes chrétiens, en tant que Rébellutionnaires, nous devons mener une guerre contre cette mentalité. Nous nous punissons nous-mêmes en ignorant la signification de la grâce que Dieu nous a donnée sous la forme de nos parents, grands-parents, et tous les autres hommes et femmes de foi dans notre vie.

La raison pour laquelle je dis cela découle d’un paragraphe dans Newsweek sur Billy Graham, où l’évangéliste de 87 ans a partagé ses regrets :

S’il devait revivre sa vie, Graham dit qu’il voudrait passer plus de temps dans les Écritures et la théologie. Il n’a jamais été à un séminaire, et son absence dans l’enseignement supérieur est quelque chose qui lui donne encore un petit pincement au cœur.

« Le plus grand regret que j’ai est de ne pas avoir plus étudié et lu », dit-il. « Je regrette cela, parce que maintenant je me sens parfois vide de ce que je n’ai pas été. J’ai des amis qui ont mémorisé de grands passages de la Bible. Ils peuvent en citer tellement, et cela signifierait beaucoup pour moi maintenant. »

Quand j’ai lu ces mots pour la première fois, j’ai été frappé par le grand privilège que c’est, selon moi, en tant que jeune homme chrétien, d’entendre et d’apprendre les regrets d’un vieil homme chrétien, un homme qui a vécu une si longue vie. Il m’a donné envie d’étudier, de méditer et de mémoriser les vérités de l’Écriture avec plus de dévouement.

Et comme je continuais à penser à cela, j’ai commencé à être vivement intéressé par de nombreuses autres personnes plus âgées (à savoir moins jeunes que moi), des hommes et des femmes chrétiennes que je connais et que je respecte, et auxquelles je n’avais jamais pensé poser la question : « Qu’est-ce que tu regrettes ? »

Quelle sagesse divine nous pourrions gagner rien qu’en voulant bien faire de cette question une habitude. Combien de regrets pourraient être évités ? Combien de joie pourrions-nous en retirer ? Comme il nous est dit dans Proverbes 16:16 : « Acquérir la sagesse vaut bien mieux que l’or, acquérir l’intelligence est préférable à l’argent ».

Voici ce que je veux que vous fassiez tous : Au cours des prochaines semaines, (en réalité pour le reste de votre vie, mais plus particulièrement pour les prochaines semaines), recherchez des opportunités de parler avec vos parents et grands-parents, aussi bien qu’avec d’autres hommes et femmes de foi que vous connaissez et respectez, et demandez-leur de vous dire ce qu’ils regrettent, ce qu’ils souhaiteraient avoir compris quand ils avaient votre âge, et comment ils auraient voulu utiliser leurs années d’adolescence s’ils étaient vous. Quand vous aurez fait cela, revenez ici et partagez-nous les réponses que vous avez reçues.

Finalement, agissons. Avec la Parole de Dieu comme guide et fondement, mettons en pratique ce que nous apprenons et débarrassons-nous des attentes médiocres de notre culture. En tant que disciples du Christ, en tant que Rébellutionnaires, « rebellons nous contre la rébellion. »

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Alex et Brett Harris

Alex et Brett Harris, sont les fondateurs de la Rébellution et les auteurs du livre Génération Challenge.

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