Le foot et la prière
Je suis d’origine anglaise, et mon père m’a endoctriné à un très jeune âge sur deux choses : la centralité de Jésus-Christ et la supériorité footballistique du club Anglais d’Arsenal. Ainsi, je suis d’assez près le championnat d’Angleterre.
Il y a eu dernièrement deux nouvelles concernant la santé de joueurs de foot qui ont frappé ce championnat. Il s’agit de la crise cardiaque dont a souffert Fabrice Muamba (Bolton Wanderers) en plein match, qui a conduit à sa mort avant résurrection quelques heures plus tard, et, depuis quelques jours, la révélation que Stiliyan Petrov (capitaine d’Aston Villa) est atteint d’une leucémie aigüe, qui met fin à sa carrière.
Lorsque les évènements entourant Fabrice Muamba ont éclaté, la communauté du football mondial s’est levée d’une seule voix pour lui porter son soutien, et tous les blogs, comptes Twitter et sous-maillots des footballeurs lui apportaient son soutien, avec un message qui revenait très souvent : « Pray 4 Muamba ». J’étais étonné du nombre de joueurs Anglais qui l’assuraient de leur soutien dans la prière, alors que l’Angleterre connait une montée assez phénoménale du cynisme religieux que connait la France depuis la période des Lumières, plus ou moins, et qui a connu son paroxysme au début du XXè siècle.
Ce que je trouve étonnant, est que, alors que Stiliyan Petrov a annoncé sa leucémie, le soutien a été tout aussi grand, mais différent dans son contenu : au lieu d’assurer Petrov de leurs prières, la majorité d’entre eux lui envoyaient leurs pensées les plus sincères.
Petrov est aussi apprécié que Muamba, voire plus. La leucémie est une maladie grave, voire mortelle. Peut-être est-ce dû au fait que la maladie de Muamba s’est déclarée soudainement et de façon très visible, en plein milieu du terrain de foot. J’ai une autre hypothèse.
Je pense que pour beaucoup de nos contemporains, la prière est réservée aux moments où plus rien d’autre ne peut marcher. La prière est pour les cas désespérés, se disent beaucoup de gens.
Nous devons nous garder de cette façon de voir la prière. Elle est notre arme quotidienne, et notre privilège éternel. Nous avons la grâce de nous adresser à notre Père céleste, qui aime se glorifier en répondant à nos prières.
Comme nous le rappelle l’article d’hier, priez sans cesse. N’attendez pas la dernière minute, et priez pour tout !
Rébellutionaire, quand pries-tu ?
