Post par Nathan L., 24 ans, responsable à JPC.
Mon meilleur ami Josué vient de passer ces cinq dernières années à El Salvador, en mission. Là-bas, il a rencontré une femme qu’il a épousée. Pour des questions financières, je n’avais pas pu me rendre à son mariage, qu’il avait tenu à célébrer à El Salvador par égard pour ses beaux-parents. Cela fait donc trois ans que lui et Esposa, son épouse, sont mariés ; et je ne l’avais jamais encore rencontrée.
Le mois dernier, mon ami est revenu en France, et Esposa avec lui, pour une année sabbatique. J’ai enfin pu rencontrer celle dont j’avais tant entendu parler : la bien-aimée de mon meilleur ami, que je n’avais pas eu l’occasion de rencontrer avant qu’il ne s’unisse à elle par des liens inséparables.
Je peux vous dire que ce n’était pas une grosse perte !
Imaginez le truc (et par « truc » je suis gentil) : une laideur indicible, elle était malpolie, elle manquait complètement de respect pour son mari – mon meilleur ami ! Elle ne m’a prêté que peu d’attention, et le peu de temps où elle m’écoutait, c’était pour me contredire et me dénigrer dans la minute qui suivait. Moche, malpolie, sans aucun égard (ou très peu) pour l’homme qu’elle avait promis d’aimer toute sa vie… Cette femme est un désastre.
Et si je peux me permettre de mettre ces mots en ligne sans crainte qu’elle ne les intercepte, c’est parce que, par-dessus le marché, malgré le fait qu’elle vienne d’une famille riche et éduquée, et qu’elle a eu l’occasion de connaître la meilleure éducation possible à El Salvador, elle ne sait même pas lire ! Donc stupide par-dessus le marché ; et le comble c’est qu’elle pense avoir une certaine science…
Au bout d’une heure, n’en pouvant plus, j’ai pris mon meilleur ami à part. Je lui ai dit que je trouvais sa femme insupportable, et j’ai listé la somme de tous ses défauts, gesticulant et grimaçant pour qu’il comprenne bien que je pensais qu’il avait fait une énorme erreur en lui disant « oui ».
Et là – il fallait s’y attendre – mon ami m’a regardé droit dans les yeux et, avec une ferveur que j’ai rarement vu chez lui, il m’a dit : « Tu retires tout ce que tu viens de dire sur Esposa, ou bien tu n’es plus mon ami. Ne sais-tu pas que nous formons une seule chair ? Ce que tu viens de dire sur elle, tu le dis de moi, et je ne le tolèrerai pas, venant de toi, mon meilleur ami. »
C’est là que j’ai compris ce que voulait dire l’amour.
Le lendemain, en pensant à combien j’avais du mal avec les gens dans mon église, j’ai commencé à prier, et à parler à Jésus de mes frères et sœurs, avec une plainte unique et simple : « je hais l’Eglise ».
Et là – il fallait s’y attendre – mon Sauveur m’a regardé droit dans les yeux et avec une ferveur que j’ai rarement vue chez lui, il m’a dit : « peu m’importe ce que tu penses et ce que tu dis de mon Epouse. Je l’ai choisie, je l’aime ; elle est parfois difficile, mais d’un autre côté, crois-tu vraiment que je serais mort sans raison ? Ma croix ne te donne-t-elle pas un petit indice sur le genre de peuple que je voulais épouser ? Ma croix ne te donne-t-elle pas un petit indice sur le genre de personne que tu es ? En définitive, l’affaire se résume à cela : Tu m’aimes, moi, alors aime mon épouse »
Nous avons tous nos soucis avec l’Eglise. Mais l’affaire se résume à cela : vous ne pouvez pas être chrétien sans aimer l’Eglise. Vous ne pouvez pas faire partie du peuple de Dieu si vous ne formez pas une partie de son épouse. La volonté de Dieu pour vous est que vous rejoigniez une église locale et que vous vous y investissiez.
Rebellutionnaire - Eglise = Zéro. D'accord ?