Témoignage : Echec… et mat ?

Post de Rebecca E.,  étudiante en médecine à Strasbourg.

J’ai eu la chance de faire deux fois ma première année de médecine.

Si je devais résumer la première, je dirais : stress, culpabilité, insatisfaction permanente, pensées négatives etc. Je voulais tellement réussir ! Pour moi, mes notes reflétaient ma valeur. Et avec Dieu? J’avais une relation avec lui, mais la sensation de ramer, de ne pas avancer, et surtout l’impression que ça n’allait jamais changer.

A la fin de l’année, sans surprise, j’avais raté. À mes yeux, rien n’allait plus dans ma vie, je ne voulais plus continuer comme ça. Qu’est-ce que je pouvais bien faire alors ? Dieu, avec patience et douceur, m’a amenée à lui demander : « Que veux tu que je fasse ? Où veux-tu que j’aille ? » La réponse ne s’est pas fait attendre : « Arrête-toi ! » Ce n’était pas du tout dans mes plans, mais il m’a convaincue. J’ai pris une année de break.

Pendant cette année, j’ai vécu beaucoup de choses, pas toutes faciles… Ce fût un temps où Dieu a particulièrement travaillé et défait des nœuds en moi. Il m’a aussi aidée à lui lâcher ma vie et mes rêves (dont la médecine). Pour certains, j’ai dû bien batailler, mais il a été patient avec moi, et m’a montré combien c’était libérateur !

Alors s’est posée une autre question : « Qu’est-ce que je fais à la rentrée ? » Je me suis mise devant Dieu, et lui ai demandé, mais ce qu’il m’a montrée a complètement dépassé ma compréhension. « Comment ? Refaire médecine ? » J’avais complètement lâché l’idée ! Bref, pour faire court, j’y suis retournée, mais cette fois-ci, pas avec mes forces, mais la sienne !

Et l’année qui a suivie a tout simplement été incroyable ! En gros, travail (je ne vais pas vous le cacher), avec joie (le plus souvent), persévérance, paix, motivation, confiance etc. Ma mission était simple : faire de mon mieux, et laisser Dieu faire le reste ! Résultat ? J’ai réussi, ou plutôt, il m’a donné de réussir. Mais le plus fort, c’était que ça m’était égal… j’étais vraiment libre de réussir ou non : finie la pression !

Certes, je n’avais pas de temps pour voir des amis, m’engager à l’église. Extérieurement, on aurait pu dire que j’étais une « no-life », mais intérieurement, c’était tout le contraire !

Si je peux t’encourager, voici quelques habitudes qui ont changé mon année :

1) Chaque matin, je commençais ma journée avec Dieu…

…et il me faisait la grâce de m’encourager, me renouveler et me parler. Je sais, tu es sans doute surchargé, mais laisse-moi te dire que c’est une raison de plus pour t’approcher de lui. Ces moments feront ta force, pas ta faiblesse ! Lui seul peut rendre tes journées ordinaires extraordinaires ! Lire sa parole, l’écouter, aimer sa voix… tout ça ne s’explique pas, ça s’expérimente, alors fais le test !

2) J’essayais de passer ma journée avec lui.

T’as un coup de blues ? Dis-lui. Tu penses à un ami ? Prie pour lui. Un cours te saoule ? Remets-le-lui. Tu as la chance d’avoir un coach personnel, ce serait dommage de t’en priver, non ?

3) Je me suis reposée dans sa souveraineté.

Dieu voit jusqu’au fond de mon cœur, et il sait absolument tout de moi (Psaume 139.1). Il est le Créateur de la terre, le tout-puissant, et en tout temps, ma vie est dans ses mains.

Bien sûr, tu n’es pas appelé à glander ! Mais tu es libre de faire de ton mieux, sachant qu’il conduit ta vie, et que ça ne repose pas ultimement sur tes épaules.

Quand je regarde en arrière, mon « échec » a en fait été un vrai cadeau ! L’année de break fut vraiment riche, peut-être un « détour » que je n’aurais jamais choisi, mais que je ne changerais pour rien au monde !

Je ne sais pas dans quel état tu te trouves, mais je veux t’encourager à vivre ton année intense avec lui, tel que tu es. Je te souhaite la liberté d’accepter la réussite avec humilité et l’échec avec confiance, sachant que ses plans sont parfaits ! Que sa volonté soit faite dans ta vie !

Et toi rébellutionnaire, as-tu déjà vu certains de tes échecs se transformer en tremplins ?

Digiqole ad

Rebecca E.

Rebecca est étudiante en médecine à Strasbourg.

Tu devrais aussi aimer...

3 Commentaires

    Avatar
  • Merci pour ce témoignage!! Il m’a beaucoup parlé car il ressemble un peu au mien. Cela m’encourage de savoir que Dieu utilise nos échecs, nos faiblesses pour nous faire grandir, pour nous faire avancer avec lui. je voudrais moi aussi vous partager ce que j’ai pu vivre, en espérant que cela puisse aussi vous encourager si vous êtes dans une période de doute ou « d’échec ».

    De nature plutôt introvertie, j’ai passé une adolescence plutôt tranquille mais avec un grand manque d’estime de moi. Je me réfugiais alors auprès de mes amies, qui pour la plupart étaient extraverties et prenaient beaucoup de place. Il m’était parfois difficile d’y trouver la mienne.
    De plus, après avoir passé 3 ans dans un lycée élitiste qui me répétait tous les jours par divers moyens que je ne valait pas grand chose, j’ai fini par y croire.
    Après mon bac, que j’ai réussi à avoir malgré les découragements continuels, j’ai voulu me lancer dans le social… je voulais changer le monde!! J’étais vraiment décider à entrer dans une école d’éducateurs mais il fallait avant ça passer par les incontournables concours (vive le système français). Et pour réussir ces concours, il fallait avoir beaucoup de motivation, une confiance en soi plutôt bonne et être déterminée! Déterminée je l’étais, mais j’avais toujours en tête cette petite voix qui me disait : « tu es nulle, tu ne vaux rien, tu n’y arriveras pas! ».
    Pendant 3 ans j’ai enchaîné école de préparation aux métiers sociaux et expériences diverses dans le social (maison d’enfants, foyer pour personnes handicapées mentales, auxiliaire de vie scolaire pour les enfants porteur de handicap…) et chaque année, les concours se soldaient par un échec ce qui ne m’aidait pas à me donner confiance en moi.
    Cependant, au cours de ces années, j’ai pu rencontrer de nouvelles personnes, en particulier au GBU (groupe biblique universitaire) parmi lesquelles je me suis pour la première fois, réellement sentie exister par moi même (et pas au travers de quelqu’un d’autre). J’ai donc pu faire la connaissance de ces personnes formidables que Dieu a mis sur mon chemin, qui ont pu me montrer que j’avais de la valeur, qui m’ont aidé à prendre confiance en moi.
    Année après année, Dieu me montrait qu’il fallait que je lâche prise et que je lui fasse entièrement confiance, il m’a également appris la patience, beaucoup de patience. Et malgré mes échecs et mes doutes, je gardais confiance en Dieu et je commençais tout doucement à voir qu’il avait un plan pour moi. Un plan qui était loin d’être celui que je m’obstinais à vouloir mener à terme. En effet, parmi toutes mes rencontres se trouvaient plusieurs allemand(e)s qui me donnaient envie d’en connaître plus sur leur culture, leur langue… Et à la fin de la troisième année je me suis dit que si je ne réussissais pas, je partirais en Allemagne pour découvrir le pays que mes amis me donnaient envie d’explorer. Après ma 3ème année de concours qui s’est aussi terminé par un échec, j’ai donc pris une décision : je partirai en Allemagne l’année suivante. A ce moment là, j’ai vraiment senti que Dieu guidait ce choix en m’ouvrant les portes d’un projet de service volontaire européen à Nuremberg pour travailler dans une école primaire et un jardin d’enfants. J’ai donc passé près d’un an en Allemagne, une année à nouveau pleine de rencontres, d’expériences fortes avec Dieu mais aussi une année qui m’a permis de me remettre en question, de me retrouver seule avec moi même pour faire des choix. Il fallait à tout prix que je commence enfin des études après cette année en Allemagne et il était désormais pour moi hors de question de repasser ces concours qui me « pourrissaient la vie ». J’ai beaucoup prié pour trouver une nouvelle orientation et Dieu a répondu à mes prières. Pendant mon temps là bas, je donnais de petits cours de français aux allemands et j’y prenais beaucoup de plaisir. Cela m’a ouvert les yeux sur une qualité que plusieurs de mes amis étrangers me trouvaient depuis quelques années mais que je n’avais jamais relevé : la patience et l’amour de leur enseigner ma langue maternelle. J’ai alors eu la conviction que je serai professeur de français pour les étrangers.
    Ensuite, les choses se sont accélérées, j’ai choisi de postuler à la faculté de sciences du langage de Lyon pour y faire une licence et pouvoir ensuite poursuivre par un master de français langue étrangère. Je suis actuellement en deuxième année de licence et je m’éclate! Les cours me plaisent beaucoup et mieux encore, je réussis ce que je fais, je sais que je suis vraiment à ma place!
    Avec le recul, j’ai vraiment pu voir comment Dieu a merveilleusement guidé les choses. Pendant ces 4 années entre mon bac et mon entrée à la fac, je suis passée par de bons moments mais aussi des moments très difficiles, que ce soit sur le plan personnel, émotionnel, spirituel ou même professionnel, mais je ne regrette absolument pas tout ce que j’ai pu traverser avant de trouver enfin ma voie… Dieu est le potier, je suis l’argile et pendant toutes ces années, il m’a brisée et m’a façonnée et continue encore de le faire! Il a aussi chassé ma timidité et m’a permis de réaliser quelque chose de très important : si je n’ai pas confiance en moi, je fais aussi preuve de manque de confiance en Dieu, car il est mon créateur et il m’a fait telle que je suis, alors même si il m’arrive encore malheureusement de douter de moi même, je repense à cela en me disant que mon Dieu est grand, il m’aime et il est allé jusqu’à mourir sur une croix pour me montrer que j’ai de la valeur!
    Souvent ce n’est qu’après l’épreuve qu’on se rend compte qu’elle était nécessaire, mais continuons à faire confiance au maître de notre vie, il sait ce qu’il fait et c’est tellement plus agréable de ne pas se soucier de toutes ces choses en sachant qu’il les tient dans sa main!!

    Maintenant, quand on me dit parfois que j’ai perdu 4 années à ne ‘rien faire’ avant de commencer mes études, je réponds que ce n’était pas le cas, qu’il était nécessaire pour moi de passer par là. De plus, désormais je sais pourquoi Dieu n’a pas permis que je réussisse ces concours, je ne vais pas entrer dans les détails car j’en ai déjà beaucoup dit mais une chose est sûre : Il avait un plan encore mieux pour moi que celui que j’avais prévu et je sais qu’il ne cessera pas de me surprendre!!

    « Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets mais c’est le plan de l’Éternel qui s’accomplit » Proverbes 19. 21

    A lui soit la gloire!

  • Avatar
  • Ce que Dieu a fait avec toi m’encourage et tes conseils sont des choses qu’on sait peut-être mais qu’on oublie … Que Dieu nous aide.

  • Avatar
  • Merci pour ces témoignages et ces encouragements que le Seigneur vous bénisse.

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *