Antydot : Rien ne peut changer ça – analyse théologique

C’est avec une grande joie que je présente une autre musique du groupe chrétien Antydot appelée : « Rien ne peut changer ça ». Elle vient de l’album « À lui tous les oscars » et est du style reggae.  Les paroles de ce chant sont-elles fidèles à la bible ? Commençons sans plus attendre notre analyse.

Analyse du premier couplet :

Bien souvent quand je tombe, l’accusateur s’immisce et me plombe
Il essaye de me faire croire que je suis retourné(e) à la case départ
Mais la vérité, la vérité est que ma condition a complètement changé : définitivement, je suis devenu(e) ton enfant

Le chant commence en parlant d’une expérience bien malheureuse vécue par tout chrétien : son péché après sa conversion. Bien que déclaré juste devant Dieu et plus esclave du péché, le chrétien fait toujours du mal, et cela jusqu’à la fin de sa vie. Le premier couplet affirme à raison que le chrétien, lorsqu’il pêche, est accusé par Satan devant Dieu (Apocalypse 12.10).

Mais comme les paroles de ce chant le disent, la Bible est claire à ce sujet : nul ne peut accuser les élus de Dieu (Romains 8.33) qui sont désormais ses enfants par adoption (Jean 1.12-13 ; Romains 8.14-17 ; Galates 3.26 ; 4.1-7 ; 1 Jean 3.1-2). Cette décision de Dieu de nous adopter est irrévocable.

Analyse du refrain :

Dans le cimetière du péché, tu peux voir ma pierre tombale,
Tu n’trouveras plus mon adresse, si tu me cherches dans l’empire du mal
Dans la clinique céleste, mon nom est sur le registre
Plus que jamais vivant(e), dans l’union avec Jésus-Christ

Avoir une pierre tombale signifie être mort. Donc avoir une pierre tombale dans le cimetière du péché veut dire être mort au péché. Et c’est exactement ce que dit Dieu dans Romains 6.2, nous, les chrétiens sommes morts au péché. Autrement dit, le péché n’a plus de pouvoir sur nous car nous ne lui appartenons plus. Mais par opposition à cette mort au péché, nous appartenons à Dieu et à son Royaume. La raison de cette appartenance à Dieu, c’est notre résurrection (ou nouvelle naissance) en Jésus-Christ. C’est seulement grâce à notre union avec Christ que la nouvelle naissance est possible (Romains 6.4-11 ; Éphésiens 2.4-7 ; 1 Jean 5.20). Par notre union avec Christ, nous recevons la vie éternelle qu’il possède, en fait qu’il est lui-même (1 Jean 5.20)

Analyse du deuxième couplet :

Alors je confesse ma faiblesse, et pour un regard de tristesse à ma faute, je porte dix regards de joie à la croix
Et je me rappelle que je suis bel et bien décédé(e) au péché,
De gloire en gloire, de victoire en victoire

Le deuxième couplet nous rappelle l’importance de nous repentir (revenir à Dieu et renoncer au péché) après avoir fait des fautes. La croix sur laquelle Christ est mort à notre place à cause des péchés que nous avons commis (y compris ceux que nous commettons après la conversion) doit être l’endroit où nous retournons pour demander pardon à Dieu. C’est parce que Jésus a déjà été puni à notre place à la croix et que Dieu y a rendu justice que nous pouvons implorer sa grâce. Après le péché et la repentance doit suivre la joie du pardonné (Psaumes 32.1-2). On y trouve une nouvelle fois la réalité qu’est notre mort au péché. En nous rappelant de cette vérité, nous pouvons être encouragés et fortifiés car nous avons déjà vaincu le péché en Jésus. Mais cette victoire doit se manifester dans nos vies de plus en plus, au fur et à mesure que nous sommes transformés à l’image du Seigneur par son Esprit (2 Corinthiens 3.18).

Analyse du pont :

Rien ni personne ne pourra jamais changer ça
Même si les montagnes bougent, son amour ne change pas
Rien ni personne ne pourra jamais changer ça :
Adopté(e) pour toujours, c’est la raison de ma joie !
Je suis un instrument à ton service,
Libre du péché, esclave de la justice

Les paroles du pont sont fidèles aux Écritures. Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu (Romains 8.35-39). En particulier le chant fait probablement écho à Ésaïe 54.10 où Dieu assure à son peuple que « quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera point de toi … ». Ce peuple n’est autre que l’Église, l’ensemble des chrétiens que Dieu a rachetés du péché. En effet dans Galates 4.26-27, Paul dit que ce passage d’Ésaïe parle de l’Église. On a de nouveau l’adoption définitive du croyant.

Puis on apprend que nous sommes des instruments de Dieu. Après avoir fait de nos membres des instruments pour le péché, nous devons maintenant en faire des instruments justice pour Dieu (Romains 6.13-19). Comme on le voit, nous avons été affranchis du péché (Romains 6.22). Mais cela ne veut pas dire que nous appartenons à personne mais à nous-mêmes. Si nous avons été délivrés du péché, ce n’est pas par nos propres forces. Mais c’est parce que Dieu nous a rachetés à grand prix (1 Corinthiens 6.19-20). Par conséquent nous lui appartenons : nous sommes ses esclaves, esclaves de la justice (Romains 6.18-22).

On peut conclure que Rien ne peut changer ça d’Antydot’ est un très bon chant, basé fidèlement sur la Bible (et en particulier sur Romains 6).

Ce chant n’est pas disponible sur Youtube, mais tu peux le trouver sur Spotify ou Deezer, en tapant : Antydot – Rien ne peut changer ça. Que penses-tu de cette musique ?

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Laurent

Laurent

23 ans, Rébellutionaire et étudiant.

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