Pourquoi des athées ne croiront jamais en Dieu

Je suis sûr que, comme moi, tu as déjà rencontré un ami athée à qui tu as donné toutes les preuves de l’existence de Dieu une par une, mais qu’il a tout rejeté. Et tu n’as pas compris pourquoi !

J’ai regardé l’extrait d’un débat entre l’apologète évangélique William Lane Craig et l’athée* Keith Parsons qui s’est avéré être très intéressant. Le thème abordé dans cette vidéo est l’existence de Dieu, et plus précisément la vraie raison pour laquelle l’athée rejette l’existence de toutes choses à caractère miraculeux (et donc de Dieu). Voici la retranscription du dialogue :

Arbitre : Vous avez dit que les affirmations extraordinaires demandent des preuves extraordinaires. J’ai une question pour vous : quelles sont ces preuves extraordinaires au premier siècle quand vous n’avez pas de caméra vidéo ni de tests scientifiques ?
Keith Parsons : S’il y avait une caméra vidéo dans le tombeau de Jésus et que nous pouvions voir à l’intérieur un ange rouler la pierre, je dirais probablement en premier lieu que ce clip a été réalisé dans les studios de World Disney, ceci serait ma première hypothèse…
William Lane Craig : Ce slogan « des affirmations extraordinaires demandent des preuves extraordinaires » est en réalité une excuse pour cacher un rejet a priori du miraculeux. En effet vous ne donnez aucune sorte de preuves qui seraient capables de vous satisfaire à propos de ces affirmations extraordinaires. J’ai l’impression que vous dites que rien ne pourra jamais vous convaincre.
Keith Parsons : Non, toute sorte d’indices me convaincrait.
William Lane Craig : Qu’en est-il de la résurrection ? Vous venez de dire que c’était une fausse pierre qui avait été roulée. […] Keith Parsons : Cela serait l’hypothèse la plus raisonnable.
William Lane Craig : Eh bien, voyez, j’ai bien peur que ce ne soit qu’un rejet a priori du miraculeux. […] Il existe de nombreux témoignages écrits, de témoignages historiques qui peuvent vous convaincre. […] Quand vous parlez de l’extraordinaire, ce que vous dites réellement, c’est qu’aucune preuve ne vous convaincrait de ces affirmations extraordinaires.
Keith Parsons : Que se passerait-il si demain matin, juste après le petit déjeuner il y avait un tremblement de terre, une lumière dans le ciel, si les feuilles tombaient de arbres et si je me ruais dehors en voyant au-dessus de moi une silhouette géante semblable à cent monts Everest, avec des bruits de tonnerres et son visage de Michel-Ange en train de me dire : « Sache Parsons que j’existe réellement et que j’en ai marre de ta logique pourrie. » Docteur Craig, je vous rejoindrais le prochain dimanche avec vos amis dans l’Église.
William Lane Craig : Ne pensez-vous pas que vous auriez dit : « J’avais une hallucination. » ?

Le problème est simple. D’un côté l’athée prétend être ouvert et prêt à recevoir à bras ouverts des preuves de l’existence de Dieu, mais d’un autre côté dès qu’il en entend ou qu’il vit une expérience incroyable, il la rejette. Cela non pas à cause de la faiblesse de l’argument ou pour des raisons rationnelles, mais uniquement de manière automatique, a priori avant même de prendre le temps d’évaluer la preuve qui lui est offerte.

Voilà pourquoi lorsque nous évangélisons des athées, nous devons rapidement savoir s’ils acceptent ou non ce « rejet à priori » de l’existence de Dieu. Sortir les arguments en faveur de l’existence de Dieu, aussi robustes soient-ils (que ce soit des arguments ontologiques, cosmologiques, moraux, contingents, téléologiques) ne servira à rien si le sentiment de notre interlocuteur athée partage le même sentiment que Parsons dans ce débat. Cela ne mènera qu’à un dialogue de sourd inutile. À la place, partons de ce présupposé, et montrons l’incohérence de ce que dit l’athée (par exemple une moralité sans Dieu, soit en théorie, soit en pratique). Et ensuite, si nécessaire, sortons les arguments ci-dessus, une fois qu’il est convaincu de ses contradictions.

Cela ne revient pas à s’appuyer uniquement sur notre bouche, nos paroles et notre connaissance, mais de savoir obéir efficacement à Dieu : « Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. » (1 Pierre 3.15).

Évidemment, faisons-cela en nous rappelant que « notre parole et notre prédication (de l’Évangile) ne reposent pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance afin que la foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » . – 1 Corinthiens 2.4-5


*Il y a souvent une mauvaise compréhension de ce qu’est un athée et des confusions. Un athée ce n’est pas quelqu’un qui croit en l’existence d’un être supérieur (Dieu), transcendant sans adhérer à un groupe religieux (Christianisme, Islam …). Si c’est le cas, c’est un déiste. Ce n’est pas non plus quelqu’un qui ne sait pas si Dieu existe, ni s’il n’existe pas. Dans ce cas c’est un agnostique. L’athée, c’est celui qui affirme que c’est impossible que Dieu existe.

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Laurent

Laurent

23 ans, Rébellutionaire et étudiant.

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