Nous sommes des jeunes inefficaces…

C’est un samedi après-midi, je suis en train de dérouler mon fil d’actualité. Hop, un like par ici. Un autre par là. Un dernier commentaire, avant d’actualiser la page pour la 46ème fois (juste au cas où). Puis je me fais cette réflexion : est-ce qu’en ce moment même, je suis en train d’être utile au Seigneur ? Suis-je efficace pour lui ? Les amis, j’ai l’impression que nous sommes devenus des jeunes inefficaces… pour l’œuvre de Dieu.

Où sont les hommes et les femmes de Dieu ?

Où sont passés les missionnaires, dont les livres qui remplissent nos bibliothèques d’églises nous parlent ? Où sont les Spurgeon, les Hudson Taylor, les George Müller, les William Carey ? Nous sommes devenus si paresseux et inutiles ! Regarde ce que disait Howard Guiness à ce sujet :

« Où sont les jeunes hommes et jeunes femmes de cette génération qui vont faire peu de cas de leurs vies, et être fidèles jusqu’à la mort, qui vont perdre leurs vies pour Christ, par amour pour lui ?

Où sont ceux qui vont vivre dangereusement, et être téméraires à son service ?

Où sont les hommes de prière ?

Où sont les hommes qui accordent plus d’importance à la Parole de Dieu qu’à leur nourriture quotidienne ?

Où sont les hommes qui, comme Moïse, parlent avec Dieu face à face comme un homme parle avec son ami ? Où sont les hommes de Dieu en ce jour de puissance de Dieu ? »[1]

Puis-je vraiment passer mes soirées sur Facebook alors que tant d’âmes ont besoin d’entendre l’Évangile ? N’y a-t-il pas d’énormes besoins autour de moi ? Dans la société, ma famille et mon église ? Jésus-Christ ne nous a-t-il pas sauvé pour de plus grandes choses que simplement profiter de notre temps sur terre ? N’avons-nous pas l’espérance de la vie éternelle ?

Nous avons perdu quelque chose

J’ai l’impression que nous avons perdu la communion avec Dieu, si essentielle pourtant à tout service chrétien. Nous ne pouvons même pas nous poser 10 minutes pour lire notre Bible, et pourtant nous arrivons à passer des heures à perdre du temps dans toutes sortes de choses éphémères. Nous avons perdu de vue ce qui est céleste, pour nous attacher profondément aux choses terrestres.

J’ai l’impression que la foi chrétienne n’est pour nous que le petit plus d’une vie déjà bien remplie. Nous avons fait de Christ un simple « gri-gri », au lieu d’en faire le Seigneur de notre vie. Nous prions si peu, nous pardonnons si peu, nous aimons si peu. Nous manquons d’honnêteté, d’intégrité, d’humilité. Nous sommes si orgueilleux et attirés par le gain !

Une remise en question personnelle

Ne prenez pas ces lignes comme un pointage du doigt, comme un désir de culpabiliser ou quoi que ce soit d’autre. Ces lignes, je les écris avant tout pour moi. Je les écris pour dénoncer l’état de mon propre cœur, si pécheur, qui bien que nouveau et changé se laisse constamment freiner et tirer vers le bas. Combien j’ai de facilité à ralentir, à freiner mon zèle et à me détourner de Dieu !

Combien nous sommes faibles, et combien nous avons besoin du Seigneur ! D’ailleurs, Jésus lui-même l’a dit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15.5). Confessons-lui notre manque de zèle, nos erreurs, nos manquements.

« Seigneur, je ne veux pas simplement faire de toi un plus pour ma vie, mais je veux que tu sois tout pour moi. Je veux être ton disciple. Sois le Seigneur de toute ma vie. Aide-moi à ne rien garder pour moi-même. Tu connais mon cœur, si faible, et tu sais combien je suis attaché aux choses de ce monde. Tu sais combien je me laisse facilement détourner de toi… Change mon cœur, Seigneur ! Lave-moi, par le sang précieux que tu as versé sur la croix. Utilise-moi comme tu le souhaites, pour accomplir ta mission sur cette terre. Aide-moi à renoncer à moi-même, et à te suivre chaque jour, peu importe ce que ça coûte. Pour la gloire de Dieu. Amen. »

« Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été rachetés à un grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. » – 1 Corinthiens 6.19-20

Pour un autre article dans le même sens, je t’encourage à lire ceci : « Qu’est-il arrivé à cette génération ? »


[1] Tiré de l’article suivant (LBC)

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Benjamin Eggen

Benjamin Eggen

25 ans, français exilé à Bruxelles, passionné par l'Evangile, les bons livres et la mission. Auteur du livre Soif de plus ? et co-auteur de Une vie de défis. Vous pouvez suivre Benjamin sur sa chaîne Youtube et son compte Instagram.

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5 Commentaires

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  • Cet article me parle énormément et je suis contente qu’il vise en particulier les jeunes chrétiens. Une bonne piqûre de rappel, ça ne fait pas de mal ! Je me sens, inévitablement très concernée. Il y a ces moments où je traîne sur les réseaux sociaux (c’est l’exemple type ^^) et où d’un coup je me rend compte de ma flagrante inutilité. D’autres fois, ce sont ces merveilleux rêves de servir le Seigneur partout autour du globe qui ne me quittent plus. Et je réalise que j’ai des rêves de grandeur avec Dieu alors que je sombre dans la paresse et mon confort de vie qui me convient très bien. C’est une ambivalence assez lourde à porter. Je me pose plein de questions. Qu’Est-ce que je peux, à mon échelle et avec mes moyens, faire pour servir Dieu ? Et par où commencer ?

    Je pense qu’il ne faut pas non plus oublier que notre génération est celle d’une grande transition. En quelques années à peine, nos vies changent avec toutes sortes de nouveautés (médias, réseaux sociaux…) et ceux nos styles de vie à chacun qui sont bouleversés. C’est bien vrai. De l’autre côté, je trouve parfois cette attente fixée sur les jeunes par des chrétiens plus matures dans la foi assez pesante. Cette sorte de pression de faire mieux qu’avant, de faire exploser la Bonne Nouvelle aux quatre coins du monde (j’exagère mais c’est quelques fois l’impression que j’ai), etc. C’est difficile de prendre ses marques dans un tel contexte, on est tiraillé entre l’envie d’appartenir à Christ, et d’un autre côté celle de s’inclure dans le monde (alors qu’il est franchement le contraire des aspirations de Christ, mais qui est celui de nos amis, nos proches). C’est dur pour moi de faire la part des choses.

    En tout cas merci pour cet article, c’est un bon déclic pour moi :)

      Benjamin E
    • Bonsoir Christina,

      C’est super que cet article ait pu t’aider ! Tout ce que tu dis est très vrai, et je pense que nous avons tous ce sentiment à un moment ou un autre de notre marche chrétienne.

      Le plus gros défi, au delà des grands exemples missionnaires auxquels on peut penser, c’est de suivre Christ et de lui être fidèle, chaque jour. C’est d’être un modèle, comme la Bible nous le demande (1 Timothée 4.12). C’est de vivre plus près de Dieu chaque jour, dans une dépendance totale. Voilà le grand défi qui nous concerne tous ! Voilà où commence tout service chrétien. Si nous sommes fidèles dans les petites choses, il pourra nous en confier des plus grandes (Luc 16.10). Alors servons dans notre église, et témoignons autour de nous, dans la simplicité et l’amour. Et rappelons-nous que « C’est Dieu qui produit en [nous] le vouloir et le faire, pour son projet bienveillant » (Philippiens 2.13).

      Que le Seigneur t’encourage !

      Benjamin

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  • message emprunt de vérité et de réalité
    Faisons tout pour la gloire de Dieu

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  • Merci pour ton texte

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  • Bonjour,
    les fameuses comparaisons lol !
    « Où sont les Spurgeon, les Hudson Taylor..? » Et bien tout simplement nous n’avons pas à être des Spurgeon (et autres),
    nous n’avons pas à imiter le parcours des autres.
    Nous sommes une époque différente,et surtout nous ne sommes pas qu’un service ou « qu’une mission ».
    Beaucoup de gens pensaient être irremplaçables mais finissent au cimetière… (comme tout le monde.)
    Nous sommes sur terre pour expérimenter, apprécier, comprendre, apprendre, vivre tout simplement…pas juste accomplir.
    Sortir de cette manie de se comparer à Moïse, Élie, saint Augustin, Spurgeon…eux c’est eux ,nous c’est nous ,pas comparable, chaque vie et chaque époque est unique.

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