Antydot : « Le prix de ma liberté » – Analyse théologique

Antydot est à ma connaissance un des seuls groupes de musique chrétiens français qui arrive à placer de paroles ancrées à des vérités bibliques et imbibées d’une théologie sérieuse découlant de l’Écriture simple.

J’ai décidé de faire une analyse théologique des paroles de leur chant « Le prix de ma liberté » qui appartient à l’album à « A lui tous les oscars », titre que l’on peut traduire légitimement par « A lui toute la gloire » pour retrouver le Soli Deo Gloria défendu par les Réformateurs protestants et surtout motif fermement inscrit dans la parole de Dieu. Personnellement j’ai surtout aimé les albums « A lui tous les oscars » et « Zèbre » (à la fois pour les mélodies et pour les paroles des chants qui les composent). C’est avec plaisir que je peux partager les paroles de ce chant car il fait partie des 3 tubes dont Antydot nous a permis de diffuser publiquement les paroles. Je compte faire après une analyse du chant « Une seule Église » qui a l’air encore plus robuste et abreuvé de passages et vérités bibliques !

Bible en main, analysons le chant partie après partie.

Couplet 1

Il n’est pas de moment plus grand dans l’histoire de l’univers
Que ce jour où le tout-puissant a bu la coupe amère
Traîné et accusé mis au rang des criminels
Lui le Sauveur du monde abandonné aux mains cruelles
La haine le poursuit de toutes parts
Les ténèbres exercent leur pouvoir
Dans le ciel des larmes ont coulé
A ce cri « Pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Le chant dans sa globalité nous parle de la mort de Christ, de sa douleur à la fois physique, psychologique et spirituelle ; et des effets salvifiques de celle-ci pour les croyants.

Dans ce premier couplet, on peut voir une vérité biblique « le tout-puissant a bu la coupe amère ». En effet boire la coupe de la colère de Dieu dans l’Ancien Testament signifiait recevoir la punition et le jugement de Dieu. Les prophètes de l’Ancien Testament s’expriment souvent ainsi pour parler du jugement d’Israël et Juda (Esaïe 51.7 ; 51.22 ; Ezéchiel 22.32-34) et des autres nations (Jérémie 25.15-17 ; 25.28) telles qu’Edom (49.12) et Babylone (Habakuk 2.16-17). Jésus-Christ (qui est Dieu, possède la nature divine peut donc être appelé Tout-Puissant) est le vrai Israël (Matthieu 2.15) qui a bu la coupe de la colère de Dieu (Matthieu 20.22 ; 26.39 ; Marc 10.38 ; 14.36 ; Luc 22.42 ; Jean 18.11), non pas pour ses propres péchés mais pour les péchés de ceux qui font partie du peuple de Dieu, qui sont unis à lui par le Saint-Esprit et rejoignent l’Israël de Dieu (Romains 9.6 ; Galates 6.16).

On retrouve aussi le fait que Christ a été condamné et crucifié en tant qu’innocent au milieu de deux criminels (Matthieu 27.38), un titre biblique de Christ, le « Sauveur du monde » (Jean 4.42 ; 1 Jean 4.14) qui ne sauve pas tous les hommes sans exception mais des hommes de toute nation provenant d’une humanité déchue. Christ a bien sûr été condamné à cause de la haine des responsables juifs, cette haine anime également la foule qui veut crucifier celui qu’elle l’avait acclamé Fils de David quelques jours auparavant (Matthieu 27.21-25) ainsi que les soldats romains (Matthieu 27.26-27). Il y a une allusion aux ténèbres (de midi à trois heures de l’après-midi) caractéristiques des événements surnaturels qui se sont déroulés peu après la mort de Christ (Matthieu 27.45).

Par contre je me permet de critiquer les deux dernières lignes, Dieu le Père d’après la Bible n’était pas attristé à la mort de Christ comme Abraham aurait pu l’être à la mort d’Isaac ; on apprend exactement le contraire, il a plu au Père de le briser par la souffrance (Esaïe 53.10). C’est par la mort de Christ que Dieu a prouvé sa fidélité et a accompli ses promesses et a montré sa justice ; c’est par elle qu’il s’est glorifié.

Refrain

C’est dans ce cri de douleurs dans la solitude de ces heures
Que ma liberté a été payée
Par cette souffrance insoutenable
Chacun de mes actes impardonnables a été jugé
Car pour nous tu es devenu péché

Dans le couplet, on peut voir une allusion au cri de Christ lié à sa solitude en tant que Fils séparé du Père (Matthieu 27.26 ; Jean 19.28) et à la solitude de Christ non seulement séparé du Père, mais aussi de tous ses amis et de tous ses disciples qui l’ont soit trahi, soit abandonné. (Matthieu 26.56 ; Marc 14.50)
A la deuxième ligne il y a une référence à l’aspect « rédemption » de la mort de Christ : c’est par sa mort qu’il a racheté, libéré et affranchi définitivement les élus esclaves d’un maître terrible et cruel qu’est le péché et de la malédiction de la loi qu’est la mort. (Romains 6 ; Galates 3.13)
C’est aussi par sa mort (qui inclut les souffrances à la fois physiques et spirituelles que Christ a souffertes du fait de sa séparation d’avec tous biens et de Dieu, on peut dire que Christ a vécu l’enfer à la croix), que chacun des péchés des élus a reçu la condamnation requise par la loi. Enfin on peut remarquer une citation de 1 Corinthiens 5.21 où en vertu de l’union avec les croyants, Christ porte les péchés des élus et les élus reçoivent sa justice parfaite.

Couplet 2

Séparé de Dieu par le fossé infranchissable
De nos péchés sans nombre et nos pensées coupables
Soumis au Père du mensonge nous brisions ton cœur de Père
Suivant le cours de ce monde et les désirs de la chair
Le jugement était sans appel, une condamnation éternelle
Mais par cette grâce infinie, tu t’es livré pour que tout soit accompli

Dans ce deuxième couplet, on peut voir la raison pour laquelle Christ a été séparé du Père : les péchés des croyants qui font que Dieu (qui est saint, pur) ne peut pas supporter celui qui les « porte » (Esaïe 59.2).

Ensuite on a une description de l’état naturel des croyants (donc aussi de l’homme naturel) avant leur régénération : ils sont soumis à Satan, le prince de ce monde (Jean 12.31 ; 16.11) et à son royaume de ténèbres (Colossiens 1.13 ; Luc 11.17-18) et ont pour père le Père du mensonge (Jean 8.44). De plus ils font encore partie du monde dans sa connotation négative et s’y conforment : l’humanité déchue en rébellion et avec un système de valeurs contre Dieu ; et vivent selon la chair, c’est-à-dire vivent en tant qu’hommes pécheurs soumis au régime du mal, à leurs convoitises et à leur état naturel mauvais (Romains 8.4-11).

On peut noter la confirmation de la condamnation sûre et irrévocable de Dieu des pécheurs en dehors de la grâce de Dieu : la mort éternelle, pas seulement une annihilation complète et irrémédiable du corps et de l’âme humaines.
Au final on voit reluire la grâce de Dieu qui a surabondé (= infinie) là où le péché a abondé et le don volontaire de la vie de Christ pour tout accomplir (les promesses concernant le salut du peuple de Dieu), conformément à la dernière parole de Christ avant son dernier souffle sur la croix : « Tout est accompli » (Jean 19.30). Œuvre à laquelle il n’y a rien à rajouter, c’est ce qui caractérise merveilleusement la toute-suffisance de la grâce de Dieu dans le salut des pécheurs (0 % de la part de l’homme et 100 % de la part de Dieu).

Bridge

Merci pour la couronne d’épines
Car par elle tu nous couronnes de gloire
Merci c’est dans cette injustice
Que par la foi tu nous as fait justice

Par suite, on a un remerciement de la part des rachetés envers Christ qui a bel et bien porté la couronne d’épines (Matthieu 27.29 ; Marc 15.17 ; Jean 19.2-5) d’après les Évangiles suivi de l’annonce d’une vérité : c’est effectivement la mort de Christ qui est à la base de tous les bénéfices de l’alliance de grâce, y compris la glorification des croyants, ils revêtiront des corps glorieux, incorruptibles et nouveaux comme Christ et deviendront entièrement à l’image de Dieu, ils auront part à la gloire de Dieu ! (1 Pierre 5.4).

En conclusion de ce « bridge », on aperçoit un merveilleux écho au décret de Dieu qui a choisi d’utiliser un événement injuste (Actes 2.23 ; 4.25-28) pour justifier gratuitement les pécheurs. L’instrument, le moyen de « connexion » aux bénéfices de l’œuvre de Christ est mentionné : c’est la foi, elle nous unit définitivement à Christ de sorte que tout qui lui appartient devient nôtre, par exemple ici, sa justice (intégrité, droiture) devient nôtre !

Refrain 2

C’est dans ce cri de douleurs dans la solitude de ces heures
Que ma liberté a été payée
Nous chantons ce chant de victoire
Le péché a perdu son pouvoir
L’alliance est scellée pour l’éternité
Nous sommes tes enfants rachetés

Dans ce dernier couplet, on voit d’autres vérités liées à la mort propitiatoire de Christ : celle-ci nous permet d’être victorieux EN Christ (unis à lui nous partageons sa victoire contre le péché, Satan, les dominations, les puissances de ce monde et la mort) et de proclamer cette victoire ! En quoi consiste précisément cette victoire ? Une facette de cette victoire qui nous est acquise par la mort et la résurrection de Christ, c’est la victoire contre le péché. Nous ne sommes plus esclaves de celui-ci et nous pouvons désormais vivre une vie nouvelle sans plus pratiquer le péché comme style de vie et en ayant la capacité de ne pas pécher ; en effet nous ne sommes plus dominés par le péché et par nos convoitises ! (Romains 6 ; 1 Corinthiens 15) Elle sera parfaitement achevée lors de notre résurrection corporelle.

Par la mort de Christ (son sang), la Nouvelle Alliance est scellée et toutes les promesses de celles-ci sont acquises pour les élus ( Matthieu 26.28 ; Marc 14..24 ; Luc 22.20 ; 1 Corinthiens 11.25) : le pardon des péchés.

La dernière phrase proclame l’adoption du chrétien, la mort de Christ permet au chrétien d’être adopté. Lors de son union avec Christ, au prix payé pour ma liberté, le croyant prend part à la relation intime entre Christ et le Père. Il rejoint alors la famille céleste, a part à l’héritage de Christ qui est le premier né, à une communion intime avec Dieu qu’il peut désormais appelé Père comme jamais auparavant ! Amen !

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Laurent

Laurent

23 ans, Rébellutionaire et étudiant.

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8 Commentaires

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  • Bonjour, merci pour cet article très intéressant sur l’examen des paroles de ce chant.
    j’aimerai que tous les chants chantés dans nos églises subissent le même traitement…

    J’ai juste un petit bémol à apporter sur un des points soulevés concernant le couplet 1: « Par contre je me permet de critiquer les deux dernières lignes, Dieu le Père d’après la Bible n’était pas attristé à la mort de Christ comme Abraham aurait pu l’être à la mort d’Isaac ; on apprend exactement le contraire, il a plu au Père de le briser par la souffrance (Esaïe 53:10). C’est par la mort de Christ que Dieu a prouvé sa fidélité et a accompli ses promesses et a montré sa justice ; c’est par elle qu’il s’est glorifié. »

    Je ne suis pas sûr que l’on puisse parler de « plaisir » au sens de « joie, bonheur, aimer » dans ce cadre là. Même s’il pourrait être contestable de parler de « larmes », je ne croit pas que l’on puisse affirmer que Dieu éprouvait des sentiments à l’opposé de la tristesse (et donc que Dieu éprouvait de la joie) lors du sacrifice de son Fils.
    En effet, je parlerai plutôt de volonté que de plaisir dans le verset d’Essai 53:10. Voilà ce qui m’amène à cette conclusion.

    1)

    D’autres versets dans la Bible parle de la préconisante de Dieu, de sa volonté concernant le sacrifice de Jésus. De plus, d’autres versets parlent de Dieu comme ne voulant pas de la mort des hommes.
    Actes 2:23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. (Louis Segond)

    Ezekiel 18:23 Est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant? dit le Seigneur, l’Éternel; n’est-ce pas plutôt à ce qu’il se détourne de ses voies, et qu’il vive? (Darby)
    Ezekiel 18: 32 Car je ne prends point plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Revenez donc, et vivez. (Darby)
    Lamentations 3:33 Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie Et qu’il afflige les enfants des hommes. (Segond)

    2)
    Le sens du mot « plaire » peut induire en erreur quand on ne prend en compte que la signification première et contemporaine.
    Plaire ne signifie pas uniquement « avoir de la joie ou du bonheur » mais peut-être utilisé également pour signifier la notion de volonté, de désir (agréable ou non).
    Cette erreur d’appréciation de la positivité du mot paire (et d’autres mots) et plus sensible si l’on se réfère à des traductions de la Bible plus anciennes, spécialement la Segond 1910 ou la Darby: le français est une langue qui évolue et le sens premier de certains mots peut glisser vers l’une ou l’autre variant de signification selon les époques. Aujourd’hui, le mot « paire » est plus associé à la notion de plaisir qu’à la notion de « volonté ».
    Il est important de se référer au sens des mots en usage à l’époque de la traduction et non de plaquer le sens contemporain sur un mot employé à une autre époque, même si son orthographe est identique.
    Par exemple, quand on parle de « la verge d’Aaron » dans le traductions plus anciennes de type Darby ou Segond 1910 , il faut garder à l’esprit qu’aujourd’hui, son sens premier et communément admis est celui de « pénis » et non de « bâton », ce qui peut amener des interrogations chez un public non versé dans le français plus ancien.
    Ci dessous, quelques définitions de « plaire », dont un extrait de celle du dictionnaire Littré, contemporain des traductions Second 1910.

    Verbe
    plaire \plɛʁ\ intransitif 3e groupe (conjugaison) (pronominal : se plaire)

    – Agréer ; être agréable.

    -(impersonnel) Vouloir.
    Il me plaît de faire ceci.

    – (impersonnel) (Absolument) Terme de politesse, utilisé de façon phatique.
    S’il vous plaît,

    – (Pronominal) Prendre plaisir à quelque chose.
    Il se plaît à lire.

    – (Pronominal) Aimer.
    Se plaire à soi-même, être content de soi.

    source: https://fr.m.wiktionary.org/wiki/plaire
    __

    V. impers. Vouloir, trouver bon.
    Ceux, dit-il [le concile d’Elvire], qui retomberont dans leurs premiers crimes après le remède de la pénitence, il nous a plu qu’on ne leur permît pas de se jouer encore une fois de la communion, [Bossuet, Sermons, Temps du jubilé, 3]
    http://www.littre.org/definition/plaire

    Pour poursuivre cette étude, il faut regarder aussi comment ce mot « plaire » a été traduit dans d’autres traductions de la Bible:

    Bible Martin (1744)
    Toutefois l’Eternel l’ayant voulu froisser, l’a mis en langueur. Après qu’il aura mis son âme [en oblation pour le] péché, il se verra de la postérité, il prolongera ses jours et le bon plaisir de l’Eternel prospérera en sa main.

    Segond 21
    10 L’Eternel a voulu le briser par la souffrance.
    Si tu fais de sa vie un sacrifice de culpabilité,
    il verra une descendance et vivra longtemps,
    et la volonté de l’Eternel sera accomplie par son intermédiaire.

    NBS
    10 Le Seigneur a voulu l’écraser par la souffrance ;
    si tu as fait de lui un sacrifice de réparation,
    il verra une descendance,
    il prolongera ses jours,
    et la volonté du Seigneur se réalisera par lui.

    Bible de Jérusalem
    Yahvé a voulu l’écraser par la souffrance; s’il offre sa vie en sacrifice expiatoire, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et par lui la volonté de Yahvé s’accomplira.

    TOB
    Le SEIGNEUR a voulu le broyer par la souffrance.
    Si tu fais de sa vie un sacrifice de réparation,
    il verra une descendance, il prolongera ses jours,
    et la volonté du SEIGNEUR aboutira.

    Français courant
    Mais le Seigneur approuve
    son serviteur accablé,
    et il a rétabli
    celui qui avait offert sa vie
    à la place des autres.
    Son serviteur aura des descendants
    et il vivra longtemps encore.
    C’est lui qui fera aboutir
    le projet du Seigneur.

    Il est intéressant également de voir comment un même traducteur a rendu ce mot dans différentes manières.
    Le mot considéré ici correspond au n° 02654 dans la numérotation Strong

    Version Segond (avec Strong)
    10 Il a plu 02654 8804 à l’Eternel de le briser par la souffrance.

    Mot original חָפֵץ
    Langue Hébreu
    Numéro Strong 02654
    Classe Mot
    Catégorie lexicale verbe
    Translitération chaphets
    Traductions dans la Segond 1910 Cliquer pour chercher le mot en français dans la version Segond avec Strong
    aimer, favorable, plaire, vouloir, disposé, affection, plaisir, faveur, désir, plier, agréer, se complaire, volonté, agréable, déplaire

    Esaïe 55:11 Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté 02654 8804 Et accompli mes desseins.

    Esaïe 13:17 Voici, j’excite contre eux les Mèdes, Qui ne font point cas de l’argent, Et qui ne convoitent 02654 8799 point l’or.

    Esaïe 58:2 Tous les jours ils me cherchent, Ils veulent 02654 8799 connaître mes voies; Comme une nation qui aurait pratiqué la justice Et n’aurait pas abandonné la loi de son Dieu, Ils me demandent des arrêts de justice, Ils désirent l’approche de Dieu.

    source: http://www.lueur.org/bible/chercher/?v=LSGS&plage=23&bs=02654
    http://www.lueur.org/bible/bible-en-ligne.php?v=LSGS&ref=23053000-23056180
    http://www.lueur.org/bible/hebreu-grec/strong/h2654

    On peut également comparer avec ce même mot utilisé dans d’autres livres de la Bible (version Segond)
    Par exemple, voilà l’intégralité du mot traduit par « plu » en Esaïe 53:10 utilisé dans le livre de Job
    JOB:
    Job 9:3 S’il voulait 02654 8799 contester avec lui, Sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule.

    Job 13:3 Mais je veux parler au Tout-Puissant, Je veux 02654 8799 plaider ma cause devant Dieu;

    Job 21:14 Ils disaient pourtant à Dieu: Retire-toi de nous; Nous ne voulons 02654 8804 pas connaître tes voies.

    Job 33:32 Si tu as quelque chose à dire, réponds-moi! Parle, car je voudrais 02654 8804 te donner raison.

    Job 40:17 (40:12) Il plie 02654 8799 sa queue aussi ferme qu’un cèdre; Les nerfs de ses cuisses sont entrelacés;

    Pour conclure, je pense que dire que « Dieu le Père d’après la Bible n’était pas attristé à la mort de Christ comme Abraham aurait pu l’être à la mort d’Isaac ; on apprend exactement le contraire » n’est pas défendable en se basant sur le verset d’Esaïe 53:10 si l’on se base sur la notion de « plaire » telle qu’utilisée dans cette traduction. De plus, rien n’indique que Dieu ait pu éprouver du plaisir ou de la joie lors de la crucifixion, même si cela signifie la mort du péché: Jésus, qui EST Dieu a lui même éprouvé de l’angoisse et de la tristesse avant sa crucifixion, allant même jusqu’à crier ce déchirant « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’a tu abandonné? », qui ne reflète pas particulièrement un « plaisir » à mon sens…

    Matthieu 26:36 Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m’éloignerai pour prier. 37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. 38 Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort; restez ici, et veillez avec moi.

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    • Bonjour Guillaume, j’allais relever la même erreur que vous : le verbe plaire conjugué à l’impersonnel signifie »vouloir » et n’a plus aucun rapport avec le « plaisir » !! Dieu a tout-à-fait pu ressentir une grande douleur et avoir le coeur déchiré lorsque Son fils est mort en croix. Ce qui n’est nullement incompatible avec le fait que Dieu aie VOULU cela car Il savait que cela était juste et bon et rendait gloire à Son nom.

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  • Désolé pour les fautes d’orthographe et de syntaxe lors de mon précédent commentaire, il faut que je pense à désactiver mon correcteur automatique…

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  • Merci, c’est une bonne idée que d’analyser les chants aux paroles chrétiennes.
    Une précision : le titre exact du chant est « le prix de MA liberté »

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    • Bonjour Fred !
      Nous aimons l’exactitude au sein de la Réb’, et nous te remercions pour ta remarque !
      Elle vient d’être prise en compte et nous avons -normalement- fait tous les changements !
      A bientôt,
      Nicolas

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  • Bonjour,
    J’apprécie également la démarche visant à entrer en profondeur dans les paroles d’un chant pour mettre en relief les richesses et différentes facettes qui en ressortent.
    Une remarque concernant ce qui est affirmé à plusieurs reprises quant au fait que Christ aurait été séparé du Père sur la croix. Pour être rigoureux et coller de près à la Parole, il me semble qu’il faudrait préférer utiliser une autre expression : Christ a été séparé de Dieu, considéré comme Dieu, et non de Dieu considéré comme Père. Lorsque Jésus parle du Père, c’est en général (voire toujours) pour exprimer une relation, tellement profonde qu’il peut dire « Moi et le Père nous sommes un » ; cette relation entre le Père et le Fils n’a pas eu de commencement et ne peut être interrompue.
    C’est comme homme devant son Dieu que Jésus a porté nos péchés, et c’est comme homme qu’il a pu être notre substitut ; c’est dans cette relation de Jésus homme devant Dieu, son Dieu, qu’il a été abandonné de Dieu.
    Cela ne change rien fondamentalement au fait que Christ sur la croix, pendant les 3 heures sombres, a porté le châtiment qui nous donne la paix en étant abandonné de Dieu, mais cela rend plus justice à l’Ecriture, me semble-t-il.
    Une seconde remarque sur le couplet 2, dont les paroles manifestement s’adressent à Jésus, donc au Fils de Dieu, et la 3ème ligne contient « nous brisions ton coeur de Père », introduisant un peu de confusion. Cela pourrait être remplacé par « nous brisions le coeur du Père » tout simplement, pour éviter la confusion entre les personnes divines.
    Reste que les paroles de ce chant sont belles et profondes.

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  • Merci pour ce travail que j’appellerais labeur. Mon vif souci et de savoir par quel moyen puis-je avoir sur un support ce chant?
    Merci que le Très Haut vous comblent des ses riches bénédictions.

      Laurent Dv
    • Bonjour Oscar. Vous pouvez retrouver ce chant en achetant l’album d’Antydot intitulé « A lui tous les oscars » ou bien en l’écoutant gratuitement et légalement sur Spotify. Bonne écoute.

      Laurent Dv

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