Cinq leçons apprises au groupe de jeunes

Article de Andrea Lucado, publié initialement ici [anglais]. Traduit par l’équipe traduction de la Réb’.

 

Quelques préceptes importants que l’Église nous a enseignés pendant notre adolescence et qui sont toujours vrais aujourd’hui.

Je pense que notre génération aime se plaindre de l’Église dans laquelle elle a été élevée.

Nous disons que tout y était à l’envers, qu’il y manquait la grâce ou que sa théologie était trop éloignée de la vérité. Nous trouvons toutes sortes de raisons pour être contre l’institution de l’Église, mais en faisant cela, nous oublions certaines des leçons les plus précieuses que l’Église nous a enseignées alors que nous étions encore adolescents.

Les rencontres du groupe de jeunes étaient différentes pour chacun d’entre nous, mais il y a quelques enseignements que nous avons sûrement tous entendus en grandissant. À l’époque, ils semblaient probablement monotones et trop éloignés de notre vie. Pourtant, aujourd’hui, des années après la fin du lycée, je me surprends à continuellement revenir à certaines de ces leçons. Peut-être que leur signification et la manière de les appliquer a changé, mais leurs vérités fondamentales restent les mêmes. Voici cinq leçons que j’ai apprises au groupe de jeunes et qui se sont révélées utiles et vraies :

 

1. Va à contre-courant

J’aurais aimé que le lycée soit le seul moment de notre vie pendant lequel nous nous trouvions face au choix de « suivre (ou non) le mouvement », mais la réalité est que nous nous trouverons confrontés à ce choix jusqu’à la fin de notre vie. Choisir de vivre pour Dieu ou de vivre comme les personnes qui nous entourent est une lutte constante, et je suis heureuse d’avoir eu des responsables de jeunes qui m’ont enseigné à avoir du discernement et m’ont montré la joie que l’on éprouve à vivre pour autre chose que soi-même ou l’opinion que se font les autres de moi.

En tant qu’adultes, nous nous trouvons face à la tentation de suivre la foule tout autant que lorsque nous étions adolescents, à la différence qu’aujourd’hui, l’enjeu est plus élevé. Si tu prends les décisions les plus importantes de ta vie en te basant sur ce que fait ou pense ton entourage, cela pourrait avoir une influence considérable (et néfaste de surcroit) sur la personne que tu épouseras, l’endroit où tu vivras, le moment où tu auras des enfants et tes choix de carrière. Vivre pour les autres devient de plus en plus épuisant avec le temps. Mieux vaut faire ce que ton responsable de jeunes t’a toujours dit et arrêter d’écouter ce que te conseille la foule.

 

2. Attention à « l’euphorie d’après camp »

« L’euphorie d’après camp ». Existe-t-il une expression plus chrétienne que celle-là[1] ? Probablement que non, et peu m’importe. L’euphorie d’après camp est bien réelle, et ce n’est pas que le résultat d’un camp d’Église. Tout au long de votre vie chrétienne, tu te sentiras tour à tour près de Dieu et ensuite loin de lui. Il y a des moments où tu auras l’impression de pouvoir toucher Dieu tant sa présence te semblera réelle, puis tu passeras par des moments sombres où tu douteras de son existence. La clé sera de ne pas complètement abandonner Dieu et la foi lorsque le sentiment d’intimité s’estompera. Nous marchons par la foi et non par la vue (2 Corinthiens 5.7), nous marchons par la foi et non par nos sentiments.

C’est ce que nous dit C.S. Lewis dans Les fondements du christianisme (Mere Christianity) : « C’est pourquoi la foi est une vertu tellement nécessaire : à moins d’apprendre à contrôler vos humeurs, vous ne pourrez jamais être un chrétien solide ou même un athée solide. Vous ne serez jamais qu’une créature irrésolue qui hésite continuellement ayant des croyances qui dépendent du temps qu’il fait. »

 

3. La vraie beauté est intérieure

Voici une leçon que les adolescentes en particulier ont entendue à maintes reprises pendant les réunions du groupe de jeunes. Malgré cela, nous l’avons souvent laissée entrer par une oreille et sortir de l’autre. C’est le genre d’enseignement qui nécessite une certaine expérience de la vie, le fait d’avoir connu le rejet, et du temps pour croire ce que la Bible enseigne. La réalité que Dieu regarde au cœur (1 Samuel 16.7) doit nous pousser à nous rendre sourds à tous les autres messages que l’on entend sur les femmes et la beauté.

Quand j’entendais dire au groupe de jeunes que « la beauté est intérieure », je pensais que cela signifiait que je devais être gentille, aimable et futée, car ces traits de caractère étaient plus durables que la beauté physique. Mais essayer d’être gentil, aimable et futé est juste un autre moyen de marquer des points et de mépriser ce que représente la grâce. La vraie beauté intérieure est la beauté de Christ en toi, et ce n’est pas quelque chose que tu gagnes ou un but que tu cherches à atteindre, c’est un don.

 

4. Honore tes parents

Éphésiens 6 le dit assez clairement : « Honore ton père et ta mère afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. »

S’entendre dire d’honorer ses parents quand on est adolescent est probablement le commandement le plus agaçant qui soit. À cette époque, nos parents étaient ceux qui nous disaient ce qu’il fallait faire, à quelle heure il fallait être rentré à la maison et si oui ou non nous pouvions avoir un téléphone portable. Nous pensions que nous devions honorer nos parents pour ne pas être punis. Et pourtant, il se trouve que le commandement donné dans Éphésiens 6 va plus loin que de simplement honorer ses parents pour éviter d’avoir des problèmes. D’une certaine manière, si c’est là notre seule motivation, nous ne faisons que nous glorifier nous-mêmes.

Honorer sincèrement ses parents, c’est leur témoigner du respect même quand on n’en a aucune envie. C’est déménager loin de la maison, se faire ses propres opinions – des opinions qui seront peut-être différentes de celles de papa et maman – et pourtant rester courtois et aimable envers eux et écouter ce qu’ils ont à dire. C’est prendre conscience qu’ils se sont sacrifiés pour nous et les en remercier. C’est se rendre compte des erreurs qu’ils ont faites avec nous et les pardonner. Honorer va bien plus loin – et est beaucoup plus difficile – que de simplement obéir à une liste de règles.

 

5. La pureté sexuelle est importante

Je ne suis peut-être pas fan de la mode des anneaux de pureté ou de toutes les différentes manières et méthodes qui ont été utilisées pour enseigner la pureté sexuelle – y compris le fait d’utiliser le mot « pureté » – mais le fait est que le sexe a un effet sur nous et le péché sexuel possède son lot de conséquences qui nous collent à la peau comme rien d’autre ne peut le faire. Le sexe nous emprisonnera dans une mauvaise relation, nous empêchera de nous engager dans une relation saine et il causera une honte dont nous pourrions bien nous passer.

Il est presque impossible d’anticiper la manière dont notre comportement vis-à-vis de la sexualité nous affectera dans le futur, et la plupart du temps, c’est une leçon que nous apprenons à nos dépens. À cause de cela, je crois que chaque intervention de mes responsables de jeunes sur le sexe et sur l’importance de s’en tenir éloigné était bonne et basée sur des connaissances que je ne pouvais pas encore comprendre à l’époque.

 
[1] Note du traducteur : en anglais, « euphorie d’après camp » se dit « camp high » (« camp élevé »).

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Andrea Lucado

Andrea est bloggueuse et écrivain, elle vit aux Etats-Unis.

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