Poème « pourquoi ? »- John Newton

John Newton était un homme peu recommandable : « À 23 ans, il était un marin grossier, œuvrant dans la traite négrière. Newton avait rejeté le christianisme et se plaisait à se moquer et à critiquer les gens de foi ». D’ailleurs, lors de son retour vers l’Angleterre depuis l’Afrique, en 1748, Newton était si mal vu avec son équipage que le capitaine le rendit responsable de la violente tempête qui avait failli leur coûter la vie.

Si cette tempête a épargné la vie de John, il n’en demeure pas moins qu’elle l’a bouleversée. Pendant la tempête, Newton ressentit une peur incommensurable qui lui fit plier le genou et implorer le pardon de Dieu. Après quoi, il fit l’expérience d’une vie transformée et d’une foi grandissante. 

Ce serviteur d’esclaves finit par occuper la chaire de la paroisse la plus influente de Londres, comptant au nombre de ses amis un homme politique, un poète de renom, un auteur dramatique, dont chacun devait devenir célèbre dans l’histoire de la nation. Auteur de cantiques célèbres (dont le fameux Amazing Grace), Newton laisse aussi les lettres qui ont été source d’inspiration pour des multitudes depuis sa mort.

Ci-dessous un poème au titre de « Pourquoi ? », d’une grande profondeur, qui m’a touché et beaucoup parlé ces dernières années :

J’avais demandé à Dieu de grandir
En foi, en amour et en toute vertu,
De vivre plus intensément son salut,
De rechercher plus ardemment sa face.

J’avais espéré qu’en un moment privilégié,
Il aurait répondu à mon attente
Et que par le jaillissement de son amour,
Il aurait triomphé de mes péchés et calmés mes craintes.

Mais, au contraire, il a mis son doigt
Sur les péchés cachés de mon coeur,
Il a déchaîné contre ma pauvre âme
Toutes les ressources de l’enfer.

Plus encore, il semblait vouloir m’achever,
Me harcelant dans mon malheur,
Anéantissant d’un geste mes plus chers projets,
Me retirant ce que sa grâce m’avait donné.

Pourquoi, Seigneur.. ai-je crié, accablé..
Désirer la perte du misérable
Qui est tien, malgré tout ?
Jusqu’au moment ou il me murmura :

C’est dans le désespoir
Que meurt ton orgueil et naît ta liberté.
C’est dans la perte de toute joie terrestre
Que tu chercheras en moi ton TOUT.

Digiqole ad
Déborah S

Déborah S

24 ans, rébellutionnaire, harpiste et étudiante au Cfmi de Sélestat.

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1 Commentaire

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  • Texte poignant!

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