Message pour tes responsables de GDJ !

Voici l’article d’un pasteur toulousain, que tu dois absolument partager à tes responsables d’Église !

L’auteur de l’article est Vincent Bourrel. D’un arrière-plan catholique, il a fait ses études théologiques à l’Institut Biblique Baptiste de Paris, et il est pasteur depuis 1997.

 

COMMENT CONSIDÉREZ-VOUS VOS JEUNES ?

L’objectif du ministère auprès de la jeunesse est de diriger les jeunes dans les voies du Seigneur. Malheureusement on constate que la plupart du temps les responsables des groupes de jeunes traduisent cet objectif par « Comment garder les jeunes le plus sages possibles et dans l’église ? ». L’approche que l’on a des jeunes dépend de la manière dont on les considère. J’ai noté trois manières différentes de considérer les jeunes.

 

 1. On considère le jeune comme un malade

Une des solutions observée est de répondre aux préoccupations des jeunes, aux difficultés et réalités auxquelles ils sont confrontés dans le monde : drogues, alcool, homosexualité, pornographie, avortement, échec scolaire, abus, relations avec les autorités parentales et autres…

Je m’empresse de dire que ce sont de réelles préoccupations auxquelles il nous faudrait pouvoir répondre. Néanmoins le résultat obtenu est souvent décevant ; au mieux les jeunes ne font pas ou abandonnent ces dérives, mais ils n’ont pas pour autant un enthousiasme pour marcher dans les voies du Seigneur. Par ailleurs ceux qui viennent au groupe de jeunes ne sont pas toujours les plus concernés par ces problèmes.

 

 2. On considère le jeune comme un joueur

Une autre solution offerte aux jeunes pour les garder sages dans l’église est de les occuper le mieux possible. L’idée est la suivante : ils vont de toute façon faire ces choses autant qu’ils les fassent avec des amis chrétiens et dans un esprit fraternel. Cette solution se concrétise dans une multitude d’activités à l’attention de nos jeunes : soirée pizzas, bowling, patinoire, sortie à la montagne, match de foot inter églises, concert gospel, grand jeu, camps et week-end…

Pour les responsables doués d’imagination et qui savent organiser, leurs activités ont du succès auprès des jeunes au moins un certain temps. Ce qui leur permet de garder un œil sur eux, d’avoir un contact privilégié avec eux et au mieux de pouvoir répondre à leurs questions, leurs difficultés pour leur dispenser un conseil chrétien. C’est la méthode que j’appelle du grand frère. Le pasteur se transforme en GO (Gentil Organisateur) et sort avec ses jeunes pour développer une relation parfois qui n’existe plus avec les adultes. Néanmoins si l’amitié est certainement développée, l’intérêt pour les choses de Dieu est souvent perdu de vue et la vie spirituelle s’atrophie. De plus, il est difficile de rivaliser dans l’organisation de tels événements avec les moyens et les ressources du monde. Le monde fait mieux que l’église dans l’événementiel.

 

3. On considère le jeune comme un élève

La troisième solution, plus classique est celle où le pasteur fait une étude biblique avec ses jeunes : chants, prières, études suivies d’un livre de la Bible ou d’un thème. Cette voie permet d’enseigner les jeunes dans les Écritures, c’est en quelque sorte une seconde étude biblique dans la semaine pour le pasteur, mais cette fois en cercle, d’une manière un peu plus conviviale et réservée aux jeunes. Finalement les jeunes vont à leur étude biblique le vendredi/samedi soir alors que les « vieux » y vont le mardi/mercredi soir. Le gros inconvénient ici est que le jeune est complètement passif. Peu de pratique.

Le GRAND problème dans ces 3 solutions que l’on propose dans nos églises est celui-ci: C’est le jeune qui est au centre du groupe et non Dieu. On pense à satisfaire le jeune au travers de solutions apportées à ses problèmes, de distractions proposées à son temps libre, de connaissances théoriques … mais ce qui enthousiasme le jeune c’est quand Dieu est élevé dans sa vie. Nous avons été créé (et recréé en Jésus-Christ) pour glorifier Dieu (Éphésiens 1.6, 12) et à moins que nous servions ce but il nous manquera toujours quelque chose. Comment glorifier Dieu ? En portant du fruit pour Lui et par Lui!

Jean 15.8 « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Les bonnes œuvres ne font pas de quelqu’un un disciple de Christ, mais elles prouvent qu’il en est un ! Où sont nos œuvres ?

Bien que nos bonnes œuvres ne puissent produire le salut, le salut produit beaucoup de bonnes œuvres. Lorsque les enfants de Dieu accomplissement de bonnes œuvres, ils portent du fruit pour son royaume et glorifient son nom. C’est précisément ce pourquoi Dieu nous a sauvé. Tite 2.14 ; 3.1 et 8. Pour que nous puissions faire de bonnes œuvres pour le Seigneur, il faut qu’Il fasse une bonne œuvre en nous. Nos œuvres doivent donc célébrer et proclamer l’oeuvre de Dieu (Psaumes 145.10-12) dans nos vies, en les mettant de manière cruciforme au service de nos frères et sœurs dans l’église locale, dans d’autres églises de notre pays et du monde par la mission, et de notre entourage à l’école, au travail, et partout où Dieu nous donne d’être le prochain de l’autre.

Le groupe de jeunes doit intentionnellement (ce n’est pas une chose «naturelle») être centré sur l’Évangile de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour racheter et transformer les hommes qui se repentent de leurs péchés et de leur rébellion contre leur Créateur et croient en Jésus seul pour leur salut et leur félicité éternelle! Les activités dites de détente comme une soirée pizza ou un match de foot, servent dès lors à renforcer (et non créer) les liens spirituels entre des frères qui aiment la même Vérité (2 Jean 1-3).

Le but de la Parole de Dieu, de l’étude de la Bible (révélation progressive et culminante à la croix) est de nous rendre capables de bonnes œuvres (2 Timothée 3.17). Si nous étudions la Bible sans agir, nous faisons fausse route. La connaissance enfle, mais l’amour édifie. Où sont nos œuvres ? Les études qui ne mènent à rien de concret ne sont pas utiles, passionnantes, vous apprendrez en faisant. Jacques 2.17-26 dit que la foi n’est pas réelle si elles ne sont pas présentes. C’est lorsque ces études débouchent sur les applications réfléchies dans l’amour pour le jeune que les problèmes « concrets » comme la pornographie ou l’angoisse de l’orientation professionnelle ou bien son engagement dans le monde séculier seront traités efficacement, car la Parole aura fait Son rôle, par l’Esprit de Dieu, de pénétrer les cœurs (Hébreux 4.12) où siègent les causes de ces problèmes. Les jeunes sont sensibles à la cohérence entre le discours et l’action, ils veulent transformer le monde…

« Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » Éphésiens 2.10

« Attendez de grandes choses de Dieu, entreprenez de grandes choses pour Dieu ! »   William Carrey

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Vincent Bourrel

D’un arrière-plan catholique Vincent a fait ses études théologiques à l’Institut Biblique Baptiste de Paris, et il est pasteur depuis 1997.

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