Mission (im)possible

Crédits photo : international-friends.co.uk

Post de Elise D., 21 ans, étudiante en Angleterre, qui a mis à part une année de sa vie pour un travail missionnaire auprès des étudiants internationaux…

Si j’avais su que Dieu me préparait pour ça, j’aurais sans doute fait comme Jonas et pris mes jambes à mon cou. Mais comme toujours, Dieu utilise le commun des mortels – le dubitatif, le faible, celui qui manque de confiance – et l’utilise pour accomplir ce qu’il veut, selon son plan parfait.

Cette année, je travaille en tant que bénévole pour une organisation chrétienne, Friends International, qui agit auprès des étudiants internationaux. À Nottingham, où je travaille, nous sommes une équipe de quatre : deux membres du staff ou « plein-temps », et deux internes pour un an. Nous travaillons avec des étudiants de deux universités.

Comme en France, l’Angleterre accueille des étudiants des quatre coins du globe par milliers. Ils viennent souvent en pensant que tout le monde en Europe est chrétien. Quelle opportunité incroyable ! Les nombreux curieux veulent savoir ce qui se passe dans une Église, qui est Jésus et même parfois lire la Bible. Imaginez… si des étudiants de pays fermés à l’Évangile devenaient chrétiens, quel impact ça pourrait avoir…

Mais beaucoup souffrent de solitude et d’un choc culturel en arrivant dans un pays où tout est nouveau – la langue, la nourriture, les manières de se saluer qu’ils ne comprennent pas. Ils ont souvent du mal à s’intégrer, car les gens ne savent pas trop comment leur parler, ou n’ont pas envie de faire l’effort, pensant qu’ils n’ont rien en commun avec eux. N’allez pas croire une seconde que c’est facile d’être à des centaines de kilomètres de chez soi.

Mon travail est un réel privilège : je rencontre des gens de partout et j’apprends des choses fascinantes sur des cultures proches et lointaines, et tout ça sans avoir à apprendre de nouvelles langues ou à partir à l’autre bout du monde. En résumé, je tisse des liens d’amitié en montrant de l’intérêt et de l’amour pour ces personnes, dans l’espoir de leur partager l’Évangile. Nous faisons cela par divers moyens : voyages, cafés internationaux, rencontres individuelles, après-midi cuisine, « cours » d’anglais, cursus d’exploration de la Bible, études bibliques, repas suivis de discussions…

Je suis également formée grâce aux deux membres du staff qui m’apprennent des tas de choses. Nous étudions la Bible ensemble chaque semaine et animons tour à tour les études bibliques. Je reçois une formation théologique un jour par semaine où nous étudions des doctrines, des livres de la Bible, et sommes formés à l’enseignement en donnant des mini-prêches (arrgh).

Bien sûr, il y a parfois des défis. La démarcation entre travail et vie peut être floue. Si je vais au resto avec amie syrienne, est-ce que ça compte comme du travail ou du temps libre ? Dans ce que je fais, je pourrais ne jamais m’arrêter, et ça semble parfois le cas. Alors, je dois sans cesse me rappeler que ce n’est pas moi qui sauve ces gens, je suis simplement la pancarte qui pointe vers Jésus et il fera le reste en se révélant à eux par son Saint-Esprit. Je dois donc apprendre à m’arrêter et dire non quand il le faut.

Avant de commencer mon travail, il a fallu que je trouve des personnes pour me soutenir financièrement et dans la prière. C’était un peu la panique, mais Dieu m’a montré sa grande fidélité en pourvoyant au-delà de mes espérances, grâce aux sacrifices et au soutien de ma famille en Christ. C’est tellement rassurant de savoir que j’ai une équipe de gens qui aiment Dieu derrière moi et que nous sommes au service de Christ ensemble, tout comme il l’a voulu ! Ça, c’est l’Église !

Mais pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Pour deux raisons. Premièrement, je voudrais vous encourager à vous consacrer une année à la mission (ou deux, ou dix !). Ce n’est pas difficile de donner un an avant ou après ses études pour servir et se former à plein-temps dans le GBU, l’Église locale, ou une autre organisation (auprès des étudiants internationaux par exemple ;)).

Deuxièmement, je voudrais vous faire valoir ma cause pour ces étudiants internationaux, car même si la France a le cœur dur, à l’intérieur de ses frontières, il y a une immense moisson. Après tout, notre mission (plein-temps ou non) est : « allez et faites de toutes les nations des disciples ». Et « allez » peut vouloir dire dans ton campus, ta résidence universitaire ; , il y a des gens de toutes les nations.

Je vous encourage donc à en parler avec Dieu, à vous informer sur les possibilités diverses et variées qui s’offrent à vous, et à penser stratégiquement. Soyez des pionniers pour l’Évangile !

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Elise D.

Elise, 21 ans, est étudiante en Angleterre. Elle a mis à part une année de sa vie pour un travail missionnaire auprès des étudiants internationaux.

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2 Commentaires

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  • Félicitations pour ton engagement et merci du témoignage! C’est un réel défi que de témoigner Christ aux étudiants de passage. Soit béni et soit en bénédiction pour les étudiants.

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  • Super article ma Lizzy ! Merci pour l’exemple et l’encouragement que tu es :) Je continue de prier pour toi !

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