Battle théo : Nathan défend la position charismatique

Crédits Photo : myoneresolution.com
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Après avoir introduit la série hier (ici), voici la défense du continuationnisme (i.e. la position charismatique) par Nathan Lambert, pasteur stagiaire en Angleterre.

I – Rien de ce qui était vécu au temps du Nouveau Testament ne s’est arrêté

Ma croyance principale est celle-ci : tout ce qui a été vécu dans les temps du Nouveau Testament est pour nous aujourd’hui.

a. Le silence du Nouveau Testament

Je ne vois aucun passage dans le NT qui affirme que les choses qu’ils vivaient devaient s’arrêter.

b. Le but des dons

Le but des dons de l’Esprit décrits dans la Bible (Rom 12, 1 Cor 12) et des ministères translocaux (Éph 4) est d’édifier l’Église (dons) et de poser des fondements dans l’Église (ministères translocaux). Je ne vois pas pourquoi l’Église n’aurait plus besoin d’être édifiée et fondée aujourd’hui. Personne qui ait touché à l’implantation d’Église ou à la mission transculturelle parmi les peuples non-atteints ne pourra dire que les apôtres de la première génération ont fait tout le travail pour établir l’Église pour nous. Dans ces situations-là, les signes et prodiges sont des armes données par Dieu pour l’avancée de son Royaume (sans quoi la mission devient une vraie galère), et les personnes données par Dieu à l’Église sont une aide sans égale. Le vécu fréquent des dons miraculeux dans l’Église s’est arrêté au moment où celle-ci a commencé à devenir complaisante au niveau missionnaire. Or la mission ne cessera jamais jusqu’à temps que Jésus revienne pour finir lui-même la mission qu’accomplit aujourd’hui son corps.

c. Le Royaume n’est pas encore là en plénitude

Parce que le Royaume de Dieu n’est pas pleinement là, il faut donc que nous nous servions des outils que Dieu met à notre disposition pour que le Royaume continue à s’installer. Parallèlement, parce que le Royaume de Dieu est déjà en partie là, nous pouvons avoir confiance que nous avons à notre disposition les moyens d’accomplir des choses encore plus grandes que celles que Jésus a faites (Jean 14.12). N’est-ce pas en puissance que consiste le Royaume de Dieu (1 Cor 4.20) ? Certaines formes extrémistes du charismatisme ont péché du côté du « Royaume déjà là ». Les cessationistes pèchent d’après moi de façon toute aussi forte du côté du « Royaume pas encore là ».

d. Les arrhes de l’Esprit

Le Nouveau Testament est très clair sur le fait que nous ne vivons pas encore la plénitude de la perfection acquise par Christ. Mais il est tout aussi clair sur le fait que nous avons déjà à notre disposition l’Esprit de Dieu, comme un acompte de notre héritage futur (2 Cor 5.5). Comme cet héritage futur consiste en la corégence de toute chose avec Christ (2 Tim 2.12) et comme le règne de Christ consiste en une domination sur les puissances du mal (Éph 1.20-21), il n’est que naturel de conclure que l’acompte de cet héritage consistera aussi en puissance manifestée pour détruire les forces du mal, et emmener ce monde vers une conformité toujours plus grande au Royaume de Dieu – celui-ci étant appelé à se répandre et à grandir (Mt 13.31-32). Cette interprétation de ce que constituent (au moins en partie) les arrhes de l’Esprit est cohérent avec l’œuvre de l’Esprit, qui remplit les croyants de puissance à la Pentecôte.

e. Mon vécu personnel

J’ai personnellement eu l’occasion de prophétiser de façon extraordinairement précise ; j’ai prié pour des gens qui ont été guéris ; il m’a été donné le don d’interpréter des langues inconnues ; et j’ai chassé des démons dans le nom de Jésus.

J’ai été au bénéfice du ministère de certaines personnes qui sont données par Dieu à l’Église en tant que prophètes et j’ai vu des vies être transformées par leur ministère. Je travaille en ce moment avec quelqu’un qui a un ministère apostolique, et qui intervient auprès de mon Église pour nous assister dans notre mission. Nous pourrions faire un bon travail sans lui, mais nous faisons un meilleur travail avec lui. J’ai également vu le fruit du ministère de bien des évangélistes.

Ces personnes sont un don pour l’Église ; elles existent encore aujourd’hui, et si nous ne voulons pas nous embourber en tant qu’Églises, nous devons reconnaître et accepter leur contribution au sein de nos Églises locales, pour autant que ces personnes exercent leurs dons selon les recommandations bibliques.

f. Une exception

Il y a une chose qui selon moi s’est arrêtée aujourd’hui : la révélation parfaite de Dieu à son Église en la Bible. Le canon est clos et voici pourquoi : il devait être écrit par des personnes qui étaient témoins oculaires de Christ ressuscité, et choisis par lui, ou bien s’agir de matériel mandaté et validé par ceux-ci. Or ces personnes sont toutes mortes ! Les révélations prophétiques que nous vivons aujourd’hui sont partielles et imparfaites (1 Cor 13.9). Or je crois en la suffisance et l’inerrance de l’Écriture. Ce passage ne peut donc pas se référer à l’inspiration des Écritures.

II – Les dons doivent être vécus conformément aux recommandations de la Bible

Par exemple :

  • S’il y a du parler en langue audible et public dans l’Église, il faut qu’il soit interprété (1 Cor 14.27). Si nous n’avons pas de personnes ayant le don d’interprétation, il faut se retenir de parler en langues de façon audible dans l’assemblée. C’est le seul don qui paraît être donné pour un usage privé plutôt que communautaire (1 Cor 14.2, 17).
  • Le don prophétique dans le NT doit clairement être véhiculé comme étant partiel et imparfait (1 Cor 13.9), et doit donc être apporté avec ouverture et respect de la personne à qui s’adresse la parole. On ne force jamais quelqu’un à recevoir un cadeau : c’est un cadeau ! Il faut d’ailleurs que les prophéties, surtout les prophéties précises, soient soupesées dans l’assemblée (1 Cor 14.29).
  • L’attitude dans l’exercice des dons doit toujours être respectueuse des personnes. C’est Dieu qui fait, et non pas l’homme. Beaucoup des « techniques » utilisées par les gens exerçant un ministère surnaturel ne viennent pas de Dieu et montrent que ces personnes, consciemment ou non, font plus confiance à la technique humaine (musique douce, cris, claquements de doigts, etc.) qu’à la puissance de Dieu. Cependant, cela n’exclut pas que Dieu demandera parfois à l’homme de faire des choses un peu étranges dans le ministère de puissance (Jean 9.6 ; 2 Rois 4.32-35). L’Esprit de Dieu agit comme bon lui-semble (Jean 3.8) ; ne le mettons pas en boîte.
  • Il est sage de n’exercer les dons miraculeux que dans des contextes d’Église locale, avec la présence des anciens, qui pourront assurer un cadre sur dans lequel les uns pourront exercer les dons et les autres pourront les recevoir, sans pression ou manipulation, mais plutôt avec liberté, le cadre étant bien fixé par des personnes de confiance et d’expérience.

Conclusion

Je suis très au courant des excès du charismatisme (pour en avoir vu de très graves de mes propres yeux). Mais il faut aussi reconnaître que le non-charismatisme est un excès dans l’autre sens. Ayons de la mesure, mais recherchons ardemment les dons les meilleurs (1 Cor 12.31) au lieu de jeter le bébé avec l’eau du bain.

A demain, pour la défense de la position non-charismatique par Alex ;).

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Nathan L

http://nathanlambert.net/

26 ans, Rébellutionaire depuis une bonne dizaine d'années, marié à Beki, papa d'Emilie et de Caleb, responsable à l'Eglise CVV Paris et auteur du livre Devenir un Homme Selon Jésus.

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16 Commentaires

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  • Merci Nathan pour cette défense, que je trouve juste et équilibrée. Même si je dois avouer que c’était déjà ma conviction préalable et que l’article de demain risque de me chatouiller et m’interroger davantage ! :)

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  • Nathan a dit : « Les révélations prophétiques que nous vivons aujourd’hui sont partielles et imparfaites (1 Cor 13.9). Or je crois en la suffisance et l’inerrance de l’Écriture. Ce passage ne peut donc pas se référer à l’inspiration des Écritures. »

    Je comprends que son argument consiste a dire que puisque selon 1 Cor 13:9 les prophéties NT était imparfaites ( sans erreur ), les cessassionistes ont tort de dire que celles ci sont aujourd’hui enfermées entre les couvertures du NT puisque justement le NT, lui, est parfait.

    Sauf que du temps des Apôtres tout ce qui a été livré comme prophétie ne l’était pas forcement, et ce qui l’était vraiment était par définition incomplet en attendant la mise en forme du canon qui contiendrait lui la révélation prophétique néo-testamentaire dans toute sa plénitude. C’est ce que Paul dit en 1Cor 13:9 : il dit non pas que les prophéties du NT ait été intrinsèquement différentes de celle de l’AT (cad imparfaite) mais que la production de l’Eglise en terme « prophétique  » à l’époque était effectivement partielle (inachevée ) et imparfaite ( mélange de vrai et de faux ) –contrairement au contenu du canon du NT –. La véritable prophétie ( AT + NT ) étant toujours parfaite contrairement a ce qu’affirme Wayne Grudem, Il aura fallu la providence de Dieu et le consensus de l’Eglise donné par l’Esprit Saint pour discerner, parmi les « prophéties » (révélations ) de l’époque, ce qui venait authentiquement de Dieu.

    Ce travail providentiel effectué, le NT est désormais La révélation parfaite et complète de la Nouvelle Alliance. 1Cor 13:9 n’implique donc pas que les prophéties authentiques du NT aient étaient imparfaites ( partielles elles l’ont été car c’est seulement leur réunion sous forme de livre qui leur a accordé ensemble leur caractère complet ) Seule la pratique de l’époque concernant le domaine prophétique fût imparfaite.

    Donc, s’il doit y avoir aujourd’hui des prophéties dans l’Eglise il faut a minima qu’elle soit parfaites , c’est a dire sans erreur de quelque sorte que se soit. De même s’il doit y avoir des prophètes selon Eph 4 aujourd’hui, leur production prophétiques doit être 100% exacte du point de vue doctrinal et s’accomplir a 100% également s’il s’agit de prédictions.

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    • Bonjour Ulisses.

      Je ne sais pas si Alex Sarran va relever ce point là dans sa réponse à mon article. Je n’ai pas vu son deuxième article qui paraîtra en fin de semaine, et lui n’a pas vu ma réponse à son premier article, qui seront publiés demain et après demain.

      Cependant, je vais quand même te donner ma réponse à ce que tu avances.

      En ce qui me concerne, c’est faire violence au texte que d’introduire ici la notion de « prophétie = parole de l’Ecriture », dans le sens où il est clair que Paul s’adresse à une communauté n’ayant en leur sein aucun apôtre, mais plutôt un grand nombre de chrétiens assez immatures ; et pourtant c’est bien à eux qu’il dit que chacun peut prophétiser, dans les versets suivants (1 Co 14.24), et qu’il s’attend à ce que, lors des rassemblements, chacun apporte des révélations (14.26). Le contexte de 1 Co 3.9 est donc de réguler la pratique de la prophétie et d’enseigner dessus, pour l’utilisation par tous les chrétiens dans la nouvelle alliance.

      S’il est vrai que les apôtres étaient les garants de la Parole de Dieu dans sa phase d’écriture du Nouveau Testament (et je le crois), ce style de pratique paraîtrait pour le moins étrange. Il dit même qu’il faut que ce soient les chrétiens immatures de Corinthe qui jugent, soupèsent, ensemble de ce qui a été reçu (14.29). Je n’arrive pas à réconcilier ces données avec la conception cessationiste du prophétisme dans le Nouveau Testament.

      Je parlerai, dans ma réponse au premier article d’Alex Sarran, du cas Agabus – un prophète avéré dans le Nouveau Testament, dont l’activité est décrite dans les Actes. Dans les passages en question, il me semble bien à nouveau que les données corroborent l’interprétation continuationiste d’un prophétisme néotestamentaire imparfait, partiel ; plutôt que l’interprétation cessationiste.

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      • Merci pour la réponse Nathan.
        En fait je ne dis pas que seuls les apôtres prophétisaient, ni même que toutes leurs prophéties — bien qu’absolument authentiques–aient été conservées dans le canon…L’Esprit était répandu de manière toute particulière durant ce temps particulier d’annonce de la révélation néo-testamentaire, le Saint -Esprit accordait des révélations, les unes fondamentionelles les autres circonstancielles et limitées dans le temps. De mon point de vue, la parole de l’apôtre avait pour but d’encourager tout à chacun de faire preuve de dicernement concernant la production prophétique de leur communauté locale, sur la base de ce qu’il avait deja reçu soit dans l’AT soit par la bouche des apôtres.

        La question de la signification de « quand ce qui est parfait apparaitra » est moins evidente mais je ne suis toujours pas convaincu qu’on ne puisse pas y voir l’annonce de la clôture du canon, apres tout, le qualificatif « parfait » dans l’Ecriture ne comporte pas l’idée d’exhaustivité. Le probleme sur ce point vient probablement de notre tendance a envisager la »perfection »comme devant impliquer une connaissance absolue et infinie, ce qui est loin d’être une manière biblique de voir les choses. La Bible est parfaite sans accorder une revelation exhaustive sur toute la realite créée et incréé, mais cette révélation est bien parfaite parcequ’elle pourvoit à TOUT ce qui nous est nécessaire.

        Merci encore pour ce débat entre Alex et toi, je suis impatient de lire les contre-arguments a vos article réciproques.

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        • Autrement dit, il me semble que :
          La « production prophétique  » de l’époque apostolique comprenait:

          A- de vraies prophéties (révélations)
          B- de fausses « prophéties »

          Les vraies prophéties (A) se répartissant entre:

          1- les révélations fondationelles (reprises d’une manière ou d’une autre dans le canon )
          2- les révélations circonstancielles limitées dans le temps.

          Ces deux catégories (1+2) ayant pu être livrées par les apôtres fondateurs ou par d’autres chrétiens du cercle apostolique.

          L’avertissement de l’apôtre vise donc à auto réguler cette production prophétique, dont lui et les autres apôtres fondateurs ont reçu la charge mettre par écrits ( directement ou par l’intermédiaire d’un porte plume ) la substance fondatrice de la Nouvelle Alliance. Ceci constituant pour nous la révélation néo-testamentaire canonique, parfaite et complète, reconnue dans l’Histoire et sous la conduite de l’Esprit, par le consensus de l’Eglise instituée.

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          • Je suis d’accord avec toi qu’il y avait différents degrés d’autorité selon qui prophétisait et quand (sans non plus dire que les apôtres avaient l’infaillibilité – Paul reprend Pierre, disant qu’il a eu tort, en Gal).

            Cependant, là où se joue le débat, c’est que pour toi, le 1er siècle est un temps particulier. Or pour moi, je lis ce « temps » à la lumière de ce que la Bible en dit : il s’agit des « temps de la fin » pendant laquelle les jeunes prophétiseront et les vieillards auront des songes. Avons nous maintenant dépassé les temps de la fin ? Sommes-nous dans les temps après les temps de la fin ? Cela ne fait pas sens. Donc pour moi, le Canon est clos, mais les dons et ministères du NT sont toujours les mêmes. Simplement, le cahier des charges des apôtres a été réduit. Les apôtres aujourd’hui n’ont pas à rédiger, commanditer, superviser la mise à l’écrit du Nouveau Testament. Mais il y a encore plein de fonctions de l’apostolat qui demeurent, et Dieu suscite toujours des apôtres pour bénir les Eglises locales.

            Concernant le mot « parfait », je ne vois juste pas comment on peut venir faire entrer l’idée de canon biblique dans le contexte de ce passage. Rien dans le contexte précédant ou suivant 1 Co 13.9 ne parle du canon de la Bible. Pourquoi essayer de faire entrer dans ce texte une notion qui n’y est pas présente ? Et d’ailleurs, pourrais-tu me donner tes sources concernant le mot « parfait », stp ? Mes lectures m’avaient conduit à croire tout le contraire. Le mot teleios vient du mot telos (fin). Il y a une vraie connotation de finalité, de chose finale, d’ultime évènement dans ce mot. Mais bien que j’ai étudié le Grec du Nouveau Testament, je ne pourrais pas prétendre être expert. Donc si tu as des sources qui pourraient venir me donner un autre éclairage que celui que j’ai reçu, ça m’intéresse.

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            • Juste quelque remarques encore avant de te laisser échanger avec Alex, je suis impatient de vous lire.

              je ne dirais pas « différents degré d’autorité », une prophétie lorsqu’elle est authentique possède toute l’autorité de Dieu lui-même puisque c’est Lui qui est supposé parler. Par contre je parlerais de différente intention de Dieu suivant les prophéties (cf petit schéma ci-dessus..;) )…Concernant le mot parfait, je crois qu’il y a un malentendu, je me suis peut être mal exprimé…je suis d’accord avec toi quant à la signification de finalité mais a ceci prêt que j’y vois d.avantage le sens de but –plutôt que « terminus » ;)–C’est la raison pour laquelle il me semble plus juste de voir dans le passage, plutôt un objet ou un évènement dont les prophéties étaient le but. il est bien dit « quand ce qui est « teleos »(final, complet, parfait) sera venu »… » Et non « quand le « telos » (la fin ) sera venu », ce qui serait plus naturel s’il s’agissait de l’avènement du Seigneur et la fin de l’histoire. C’est la raison pour laquelle, on peut y voir une allusion au canon de l’écriture en vu de la constitution duquel les prophéties accordées à ce moment là, étaient la finalité, le but. Mais je concède que ce n’est pas évident de prime abord.
              Ce que je disais, c’est que la plupart des continuationiste on du mal à voir en 1cor 13:9 et suivant, autre chose que l’Avènement du seigneur, parcequ’à ce moment la seulement disent-ils, on « connaitra parfaitement ». Et la on entend une connotation d’exhaustivité de la connaissance. Ce qui ne sera jamais le cas même après l’avènement du Seigneur et notre réunion avec lui; nous n’aurons jamais toute la connaissance qui existe en Dieu, bien que nous passerons l’éternité a augmenter cette connaissance.C’est dans ce sens que je disais qu’ici « perfection »n’implique pas exhaustivité de la connaissance, ni dans le cas de l’avènement, ni dans celui du canon. Certes avec le canon, la révélation est complète, et suffisante pour nous mais cela n’implique pas que dans cette révélation objective réside toute la connaissance qui existe en Dieu, ni même que que nous recevions subjectivement et personnellement toute la connaissance que contient cette révélation objective qui est la Bible. Cela n’empêche pas que l’ont puisse considérer que dans le canon ce qui est complet, parfait, le but des prophétie soit arrivé.

              S’agissant des apôtres, il est clair pour moi qu’ils n’étaient infaillibles que lorsqu’ils prophétisaient, mais dans ce cas là, ils l’étaient vraiment !!

              Dernier point, qui nous emmène un peu loin du sujet car touchant à l’eschatologie, c’est celui concernant la notion des « temps de la fin »…je crois que nous devons dire que nous sommes toujours dans les « temps de la fin » c’est à dire dans le temps de la révélation finale parvenue en Christ. Mais non avec exactement la même signification que pendant l’ère apostolique. En effet il me semble que l’on n’a pas suffisamment prêter attention à l’importance et la signification de la destruction du temple en l’an 70 comme mentionné en Matthieu 24. Des théologiens réformés considèrent que les 40 ans entre la venu de Jésus-Christ et cet évènement étaient aussi particuliers en ce sens qu’ils constituaient un chevauchement entre l’ancienne et la nouvelle alliance, la destruction du temple constituant le signe prédit par Jésus en Matthieu 24, comme celui de la fin de l’ancienne alliance avec Israel et l’établissement officiel du Royaume de Dieu dont la cession du Fils de l’homme (Messie) à la droite du père constitue la base.
              Nous serions donc aujourd’hui dans « les temps de la fin » uniquement de manière analogique à cette période de 40 ans qui elle constituait vraiment  » la fin du temps  » de l’ancienne alliance.

              Ta remarque est pertinente mais justement, la période pendant laquelle l’Esprit a répandu ses dons de manière toute particulière correspond grosso mode a ce moment UNIQUE à plus d’un égards .

              Voila, merci pour l’échange, je te laisse à ta préparation de la suite…

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  • Désolé..une coquille , il faut lire : « Je comprends que son argument consiste a dire que puisque selon 1 Cor 13:9 les prophéties NT était imparfaites ( contenant des erreurs ) »… Etc

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  • Salut Nathan,
    J’aime bien ton argument et je suis globalement d’accord, sauf pour l’exception :-)
    Pour moi la revelation parfaite de Dieu ne sera achévée que au retour du Christ (1 Cor 13:12). Oui, la fois en Christ vient de la témoinage de lui dans la Bible (Romans 10:17, Jn.5:39) mais ce n’est pas une revelation complete ou parfaite de Dieu. Ce qui permet de comprendre 1 Cor 13.9 sans disassocier les revelations prophétiques données à Paul auxquelles il fait reference, de celles qui a commis sur papier et qui constituent une grosse partie du NT.
    Voila mes 2 centimes.

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    • James, je suis d’accord avec toi, pour dire que 1 Co 13.12 montre que nous voyons en partie (même s’il dit plus tôt que le voile a été retiré) la plénitude de la gloire de Jésus, que nous verrons pleinement à son retour.

      Ce que je dis dans mon exception, c’est que la Bible est close. Je ne voulais pas dire que la révélation est finie, mais la révélation biblique, elle, elle l’est.

      Donc oui, je suis avec toi, mais je pense que tu as peut-être mal compris mon paragraphe : je ne dis pas qu’on connaît Jésus parfaitement grâce à la Bible. Je dis juste qu’il n’y aura pas de nouveaux livres qui pourront être rajoutés à la Bible.

      Par contre, serais-tu d’accord de dire que ce que nous savons sur Christ dans la Bible est suffisant, et que nous n’avons pas à savoir autre chose que ce qu’il dit dans la Parole pour pouvoir être sauvé? Je crois qu’il faut tenir à la suffisance de la Bible, tout en affirmant que nous n’y voyons pas encore le Christ dans toute sa splendeur – the best is yet to come…

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  • Totalement convaincue par ta position!! Par contre ce que je comprends pas, par rapport à ton II, c’est que concrètement dans les églises ça se passe JAMAIS comme ça, dans les églises charismatiques les gens parlent en langues sans traduction, tout le monde prophétise sur tout…Et dans les églises plutôt non charismatiques j’ai l’impression que tout est très (trop) rationalisé alors qu’on peut pas mettre Dieu dans une boîte!
    Pourtant la puissance de Dieu ne dépend pas de ce qu’on en pense non?
    J’espère que je suis claire… :-)

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    • Bah il faudrait que tu viennes voir dans mon Eglise à Paris, parce que ça, nous, on le vit.

      La seule chose où on pourrait dire que c’est une zone de gris est que dans nos temps de louange, où tout le monde participe dans la conduite du temps de louange selon ce que l’Esprit lui dit, on a un grand nombre de personnes qui vont s’exprimer en langues, mais pas de façon audible, et ne demandant pas une traduction. Simplement, si on lit bien les intentions de Paul, il dit ce qu’il dit par égard pour des non-croyants qui seraient dans l’assemblée – qu’ils ne nous prennent pas pour des fous. Ce qui se vit chez nous, c’est que chacun, pendant ou entre les chants va librement dire à Dieu ce qu’il ressent, pour lui-même. A voix haute, mais pas de telle sorte à ce que la personne à côté de nous puisse savoir que l’on parle en langues, en français, en russe ou quoi que ce soit d’autre. Comme dans un restaurant, ou un repas de famille : essaie de discerner la langue que les personnes à côté de toi parlent… On entend qu’ils parlent, mais on n’arrive pas à percevoir quelle langue, et ce n’est donc pas du tout gênant qu’ils parlent en langues – il faut vraiment le savoir pour l’entendre.

      Je demeure convaincu que les langues sont un don d’abord personnel, de dévotion envers Dieu (Paul dit « quand je parle en langues, je parle à Dieu »), et ne sert le bien commun que lorsqu’il est donné à voix forte dans l’assemblée et qu’une interprétation s’en suit.

      A chaque fois qu’une telle langue est donnée dans notre Eglise, et qu’une interprétation est apportée, la qualité de l’expression de notre louange collective derrière devient tellement plus forte. C’est vraiment trop fort à vivre, et j’ai vraiment le sentiment que ce qui est décrit dans les pages du NT est ce qu’on vit, ou ce qu’on essaie de vivre, autant dans l’Eglise où je suis en stage à Londres que dans mon Eglise à Paris…

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      • Oui mais pourquoi toutes les églises ne le vivent pas? Et pourquoi d’autres le vivent dans l’extrême inverse?
        Comment il peut y avoir des interprétations aussi différentes d’un même livre? Pourtant on parle pas d’un point de détail là…
        Je ne suis pas chrétienne mais j’ai grandi dans un environnement chrétien et c’est toujours quelque chose qui m’a perturbé, s’il y a vraiment une vérité, elle est où la??
        Je m’éloigne un peu du sujet initial là mais si tu as une réponse…

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  • I.a)
    ->Dans l’ancien testament, on a un grand silence prophétique, de Daniel à Jean-Baptiste, de 150 av. J.-C. à 30 ap. J.-C
    Le fait de prophétiser s’est bien arrété un temps sans que cela soit annoncé à l’avance par notre Dieu.
    Je ne vois aucun passage dans le NT qui affirme que les choses qu’ils vivaient devaient continuer de la même manière jusqu’à aujourd’hui.

    I.b)
    « Je ne vois pas pourquoi l’Église n’aurait plus besoin d’être édifiée et fondée aujourd’hui. »
    -> personne ne dit ça. A moins que tu supposes que le parler en langue, la prophétisation,
    les miracles sont les seuls et uniques moyens d’édifier l’église ? Ce qui est faux.

    « Personne qui ait touché à l’implantation d’Église ou à la mission transculturelle parmi
    les peuples non-atteints ne pourra dire que les apôtres de la première génération ont fait
    tout le travail pour établir l’Église pour nous. »
    ->Non, personne ne dit que les premiers apôtres aient déjà fait tout le travail.(Sinon,
    on n’enverrait pas de missionnaires ou on ne ferait pas d’évangélisation)
    C’est donc une vérité générale mais qui n’apporte rien comme argument.

    « Dans ces situations-là, les signes et prodiges sont des armes données par Dieu pour
    l’avancée de son Royaume (sans quoi la mission devient une vraie galère) »
    -> une vraie galère ? Bah non, l’évangélisation n’est pas plus galère pour les cessationistes…
    Après, j’en sais rien précisement, mais toi non plus, et même si on faisait une étude, ça reste difficile à juger.
    Prenez l’exemple de Paul. Il y a des prodiges, un coup il rend Elymas aveugle, puis il va à Antioche de Pisidie où il annonce
    l’évangile à tous les juifs sans faire de prodiges. Et ainsi de suite, les Actes nous raconte l’histoire d’un apôtre qui n’utilise
    pas systématiquement la puissance qu’il a pourtant reçue sans pour autant être dans « la galère ».

    « et les personnes données par Dieu à l’Église sont une aide sans égale. »
    ->Surement, mais c’est vrai pour tous les dons quelqu’ils soient. Donc dans le contexte, ça n’est pas un argument.

    « Le vécu fréquent des dons miraculeux dans l’Église s’est arrêté au moment où celle-ci
    a commencé à devenir complaisante au niveau missionnaire. »
    ->Doit on conclure de cette phrase que tu penses que les cessationistes sont devenus complaisants au niveau missionnaire ?
    Si ce n’est pas le cas, alors cet argument est faux.

    « Or la mission ne cessera jamais jusqu’à temps que Jésus revienne pour finir lui-même la mission qu’accomplit aujourd’hui son corps »
    -> assertion vrai pour les deux camps. Le ‘or’ indique que cela doit justifier l’idée précédente. Si l’idée est que les « charismes »
    sont insdispensables à la mission donc nécessairement toujours présents, c’est encore faux puisqu’ils ne sont pas les seuls dons
    donnés pour évangéliser dans la Bible, et donc pas nécessairement toujours présents.

    I.c) « Le Royaume n’est pas encore là en plénitude » ->oui, donc il y a toujours des dons. Mais ça ne répond toujours pas à la question : lesquels ?
    I.d) ->Ce paragraphe conclue qu’il existe un don pour chasser des démons où plus généralement des puissances du mal. Mais ça ne répond pas à la question de
    savoir si des dons ont cessé ou non d’être donnés.
    I.e) ->L’expérience personnelle, toujours imparable. Cependant, j’ai quelques questions :
    « prophétiser de façon extraordinairement précise » : jamais d’erreurs ? Ce n’est pas tout de tomber juste des fois, le tout c’est d’avoir juste tout le temps.
    « j’ai prié pour des gens qui ont été guéris » : c’est pas un don, c’est la puissance de la prière. Un don, c’est « lève toi et marches » plutôt ! :-D
    « il m’a été donné le don d’interpréter des langues inconnues » : on a enregistré les langues inconnues et ton interprétation ? Parce que ça serait intéressant de refaire un essai de traduction plus tard…

    I.f) ->Une précision bienvenue. Ouf, les continuationnistes ne comptent rien ajouter à la Bible. Pourtant, on ne s’est pas géné de considérer les prophécies de l’ancien
    testament comme la parole de Dieu (et avec raison). La Parole de Dieu n’aurais donc pas toujours la même valeur ? …

    II) « Comment éviter les dérapages » -> Une partie pratique mais qui n’est pas un argument pour ou contre le continuationnisme.

    Vous m’excuserez du style un peu direct, mais il s’agit de logique et d’argumentation sur une question profonde. Pas besoin d’enjoliver ma réponse !
    Mais quand même merci à Nathan de s’être donné du mal pour défendre ce point de vue. Et Sam pour avoir lancé le débat !

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    • Bonjour Gabi. T’inquiète, le style direct ne me dérange pas du tout. Si tu le permets, je serai aussi direct.

      I.a. Oui, la Parole de Dieu prophétique s’est arrêtée, lors de la période intertestamentaire, ce qui avait été annoncé par Ezechiel. Rien n’est jamais dit de tel concernant la période après le Ier siècle. L’onus probandi se trouve du côté des personnes qui prétendent discontinuité, et non pas l’inverse. Tant que rien n’est dit, on reste en l’état. Donc le silence du NT est un argument en faveur du continuationisme qu’il faudra que les cessationistes démontent pour pouvoir dire qu’ils ont raison. Le Nouveau Testament nous laisse sur l’impression que les « temps de la fin » annoncés par Joël et dont l’avènement est proclamé par Pierre à la Pentecôte sont toujours en cours, ces temps pendant lesquels l’Esprit sera déversé sur toute chair, que jeunes prophétiseront et que vieux auront des songes… C’est aux cessationistes de prouver qu’il y a discontinuité. Pas à nous de prouver qu’il y a continuité…

      I.b. au contraire, beaucoup de cessationistes prennent Ephésiens 4 pour dire que les ministères translocaux qui y sont mentionnés ne sont plus pour aujourd’hui, parce que leur but était de poser le fondement de l’Eglise. Celui-ci étant maintenant posé, nous disent-ils, ces ministères n’ont plus d’utilité. Moi je dis que si : il nous faut encore des personnes données par Christ à l’Eglise qui soient particulièrement douées par l’Esprit pour assurer cette œuvre fondamentale, dans les régions non touchées par l’Evangile, et dans les Eglises nouvellement implantées, et dans les vies récemment touchées par l’Evangile.

      Pour ce qui est de la galère dans l’évangélisation, je vois que les Eglises où les dons du St-Esprit de nature miraculeuse sont présents, et où les ministère translocaux sont à l’œuvre ont en règle générale une croissance bien plus forte dans le monde en ce moment, et ce depuis le début des mouvements pentecôtistes et charismatiques, par rapport aux Eglises à la théologie cessationiste, dont l’influence s’est répartie dans un Occident déjà globalement christianisé. J’aime beaucoup ton exemple de Paul, qui me montre que mon assertion n’est pas totalement juste ; et pourtant lui aussi voyait le ministère de puissance comme quelque chose d’utile dans son annonce de l’évangile (voir ce qu’il dit aux corinthiens en 1 Co 2.1-3).

      Je crois que les ministères translocaux dans Ep 4 sont différents des dons donnés dans l’Eglise, dans le sens où dans tous les autres passages, les dons sont des aptitudes données à des personnes ; dans Ep 4, les dons sont des personnes données à l’Eglise.

      « ->Doit on conclure de cette phrase que tu penses que les cessationistes sont devenus complaisants au niveau missionnaire ? »
      -> Non, je pense plutôt que la complaisance missionnaire a conduit à l’arrêt du vécu des dons de l’Esprit, parce que leur besoin s’en faisait moins ressentir. Une Eglise qui ne va plus à l’aventure n’a pas besoin d’outils spécifiques. Donc je ne dis pas cessationisme -> inertie missionnaire. Par contre, je dis inertie missionnaire -> cessationisme. Et c’est pendant les périodes de regain d’intérêt missionnaire que les dons miraculeux de l’Esprit se remettent à couler, parce que l’Eglise en a besoin, et parce que c’est un contexte à mon sens où l’Esprit-Saint n’est pas attristé, mais au contraire il se réjouit, et se sent « chez lui », parce que Dieu est un Dieu missionnaire, qui cherche à répande de par le monde la connaissance de sa gloire en Christ. On voit l’arrêt plus ou moins définitif des dons autour du IVè siècle, alors que Constantin officialise l’Eglise chrétienne. On revoit des miracles pendant la contre-Réforme parmi les cévenols. On en revoit également pendant les réveils wesleyens. On en voit aussi et surtout alors que le christianisme se réveille autour de la fin du XIXe siècle. Azusa Street ne vient pas de rien. Il vient dans un contexte où l’Eglise se remet à nouveau en quête des extrémités de la terre. Je ne donne pas un aval total à ce qui a été vécu dans les premiers mouvements pentecôtistes, ni même dans les deuxième et troisième vagues charismatiques, et aujourd’hui encore il y a des pratiques et des cultures dans les Eglises charismatiques qui me hérissent les poils. Mais pour autant, le vécu des dons miraculeux, en parallèle à la poussée missionnaire du fin XIX et XXe siècles sont tout à fait logiques.

      I.c et d. Je pense que les dons miraculeux sont les signes du Royaume de façon très spécifique (Luc 7.22) Les forces du mal ne se limitent pas en des manifestations démoniaques, mais plutôt en toute chose qui vient de Satan, qui est contraire à la volonté originelle de Dieu en la création : le péché, la maladie, la possession, la mort. L’Esprit en nous nous permet de nous opposer à toutes ces choses, par les arrhes que nous avons dès maintenant.

      I.e. Désolé d’utiliser mon expérience personnelle. Tu as raison, on ne peut pas la contrer raisonnablement, et il nous faut avouer qu’elle est subjective, et ne peut pas être considérée normative. C’est pour cela que je la mets en dernier… Je lui accorde moins d’importance que les précédentes, et je vis ces expériences et les interprète à la lumière de mon exégèse de la Parole. Elles ont toutefois force de conviction pour moi, personnellement, parce que je les ai bien vécues, et je le sais, et j’ai la certitude personnelle qu’elles étaient vécues dans des contextes et selon des modes conformes à ce que je vois dans la Parole et ce que je sais du caractère de Dieu révélé en la Bible. Pas de manipulation, pas de chichis, beaucoup de joie, et toute la gloire qui en est rendue à Dieu. Donc j’aurais du mal à voir dans un tel contexte une contrefaçon de l’ennemi, ou quelconque divination etc…

      Concernant le prophétique, je crois que tu te trompes : le NT ne voit pas le prophétique du peuple de Dieu comme étant identique à la prophétie dans l’AT. Dans l’AT, certains seulement étaient prophètes, et étaient oints en tant que tels. Dans le NT, personne n’est oint, à part Jésus (n’en déplaise à la tonne de prêcheurs charismatiques, qui prétendent avoir « l’onction »!). En tant que membres de son corps, étant en Christ, nous participons à cette onction, mais seulement partiellement, chaque membres n’étant qu’une partie du corps. Et donc nous prophétisons en partie (1 Co 13.9) et toute prophétie doit être soupesée en assemblée. Crois-tu que la prophétie de l’AT doit-elle aussi être soupesée ? Peut-on évaluer la Parole inerrante de Dieu pour décider si elle est juste ou pas ? Et Agabus, prophète reconnu dans les communautés néotestamentaires, s’est bien trompé… Je le démontre demain, dans ma réponse à Alex.

      Qui te dis que je n’ai pas dit : « lève toi et marche » ? Donc selon toi, Dieu guérit encore en réponse à la prière ? Si c’est le cas, ça fait déjà une différence en moins entre nous. Cependant, si je te dis qu’il y a 10 jours de cela, j’ai imposé les mains à un jeune homme qui travaille dans mon bureau, qui s’était blessé la cheville la veille en jouant au foot, que j’ai ordonné à la douleur et à l’enflement de partir dans le nom de Jésus, et que celle-ci a disparue ? Est-ce que là il s’agit d’un don ? Qu’à cela ne tienne, on en a rendu la gloire à Dieu, et il a été loué parmi nous grâce à ce qui s’est passé…

      « Interprétation » ne veut pas dire traduction. Mais oui, je suis prêt à faire l’essai. Mais de la même manière qu’une parole prophétique ne s’entend pas toujours selon une voix audible, une interprétation est plus complexe que la simple compréhension d’une langue étrangère comme n’étant plus étrangère (et je sais de quoi je parle, faisant beaucoup de traduction simultanée, étant bilingue français-anglais). Plutôt, la glossolalie est un langage dans l’Esprit (1 Co 14.14-15), et l’interprétation se fait aussi en Esprit. Il ne s’agit pas d’un processus purement sentimental, ni purement intellectuel. C’est quelque part entre les deux. Ou les deux en même temps. Ou aucun des deux. Ce n’est pas facile de mettre en mots ce type de chose.

      I.f. Voir ce que je dis plus haut sur l’onction du prophète dans l’AT et la participation de membres du corps de Christ à son onction, plus haut…

      II – Non, ce n’est pas un argument pour ou contre. L’idée de ce premier article était de dire ce en quoi je crois, et pourquoi je le crois. Le débat se fait plus dans les deux articles qui suivent, où Alex répond à mon article, et où je réponds au sien. Donc je pense que si je dis que je crois au vécu de tous les dons spirituels du Nouveau Testament, il faut, avec autant de force, que je dise comment ceux-ci doivent être exercés.

      Merci d’engager la conversation. Je suis ok que les échanges gagnent en virulence, mais faisons attention de garder un ton correct :-) Jusque là, ça me semble bien engagé…

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  • Bonsoir !

    Excellente idée que d’organiser cette « battle », forme moderne de « débat », où chacune et chacun peut apprendre des choses.
    Merci à vous deux pour les arguments échangés, même si j’ai été moins convaincu par ceux d’Alex.
    J’ai bien aimé ton intervention(ainsi que ta réponse publiée aujourd’hui), que je trouve très équilibrée et bibliquement fondée(ce qui n’exclue pas le témoignage « d’expériences »-celles-ci étant utiles, si elles sont éprouvées bibliquement). Tu auras eu le mérite de rappeler que l’usage des dons répond à une double « exigence » : pertinence et à propos(une marque de la maturité spirituelle), pour « l’utilité commune », qui est l’édification(1 cor.14v12)

    Bon courage pour la suite de la « battle » !

    Fraternellement

    « Pep’s »

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