De retour du Liban

مرحباً

Me voilà de retour du Liban après deux semaines au service d’une Église locale. Je suis rentrée dans la nuit de samedi à dimanche, et depuis, tout le monde me pose l’inévitable question : « Alors, c’était comment ? »

Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais moi, chaque fois qu’on me demande ça après ce genre de voyage, je ne sais jamais quoi répondre. « Ben, c’était bien. Il faisait suuuuuper chaud. Pas une goutte de pluie pendant trois semaines (et j’aurais bien continué sur la lancée pendant trois autres semaines, mais c’est sans compter sur la météo du Nord…). C’était trop court. » Voilà plus ou moins ce que j’ai répondu jusqu’à présent.

Ce n’est pas de la mauvaise foi. C’est juste qu’il faut un certain temps pour analyser tout ce qui s’est passé – les rencontres, le choc des cultures, les joies, les espoirs, les frustrations, les déceptions, les envies. Pas facile de « digérer » tout ça en quelques jours. Alors aujourd’hui, je ne vous ferai pas une analyse complète de mon voyage. Si vous voulez suivre en détails comment tout s’est déroulé, je vous renvoie vers le blog que j’ai créé pour ça et que j’essaierai de compléter un peu chaque jour.

En fait, aujourd’hui, je vais vous raconter les grandes lignes de la première semaine et mon temps fort de la deuxième.

Première semaine :

collage kid's club

La première semaine était consacrée aux enfants de l’Église et des environs, avec un « kid’s club ». Mercredi, jeudi et vendredi après-midi, nous avons accueilli une trentaine d’enfants. Et dès le lundi, nous avons préparer tout ça en mettant au point un programme complet pour que les enfants repartent de là en ayant entendu et compris le message de l’Évangile, tout en s’amusant. Dit comme ça, ça ne paraît pas très compliqué.

Mais imaginez une équipe de 10 personnes qui ne se connaissent pas (et n’ont donc jamais travaillé ensemble), dont certaines n’ont aucune expérience en matière de ministère auprès des enfants, et un programme inexistant. Oui, inexistant. Rien. Nada. Que dalle. Les organisateurs ont trouvé qu’il était mieux qu’on mette tout au point entre nous. Deux jours pour apprendre à travailler ensemble et monter un programme pour jours. On ne s’attendait pas vraiment à ça, mais Dieu a été fidèle : nous avons vite appris à nous organiser, à repérer les points forts de chacun et aussi à servir les autres dans des domaines où on se sentait moins à l’aise.

collage kid's club 2

 

Une fois le thème proposé et accepté (les super-héros), nous avons choisi des chants, des histoires à raconter par des marionnettes et des mimes, des versets à mémoriser, et des jeux et activités manuelles en rapport avec l’histoire du jour. Franchement, seul Dieu pouvait nous faire parvenir à un tel programme, parce que c’était loin d’être gagné ! :)

 

Deuxième semaine :

Une chose que j’ai apprise concernant la culture au Moyen-Orient : les choses ne vont jamais comme prévues. Ou du moins très rarement. Et ça a été le cas pour notre deuxième semaine. Nous devions passer la semaine avec des adolescents syriens, et leur proposer, là encore, des jeux et autres activités tout en leur parlant de Christ. Mais à la dernière minute, le programme a été annulé.

Nous avons trouvé de quoi nous occuper, ne vous en faites pas ! J’aimerais juste vous parler du dernier jour. J’ai eu l’occasion de participer à une visite. Les ouvriers à long-terme dans la région passent énormément de temps à visiter les familles qu’ils rencontrent – c’est ce qu’on appelle l’évangélisation relationnelle. Bref, avec deux autres membres de l’équipe, nous avons accompagné l’une des long-terme lors d’une visite à une famille kurde. Enfin, des familles kurdes.

Ce sont des kurdes de Syrie qui ont fui le pays à cause de la guerre – plus rien à manger, plus de travail, plus d’espoir. Ils sont arrivés au Liban il y a quelques mois, et vivent depuis sur le toit d’un immeuble. De ce que j’ai pu voir, il y a deux chambres assez grandes, une cuisine et une salle de bain. Pour deux familles. Ils doivent bien être une douzaine à vivre là, mais c’est tout ce qu’ils peuvent se permettre pour l’instant, parce qu’avec l’afflux de réfugiés syriens qui ont débarqué depuis quelques mois, les loyers ont grimpé en flèche. Ils n’ont pas grand chose, mais pourtant, ils ont un sens de l’hospitalité plus développé que le mien. Et je leur ai promis de l’écrire : les Kurdes aiment les étrangers ! (Apparemment, les Américains, les Français et les Britanniques en particulier ^_^)

J’ai beaucoup aimé entendre leur histoire, apprendre comment ils ont quitté leur religion pour se tourner vers Christ. La jeune fille en photo ci-dessous est encore en recherche. Alors elle jeûne. C’est la seule de sa famille à faire le Ramadan. Je ne sais pas pour vous, mais moi, elle m’inspire le respect. Je prie pour que ces semaines de jeûne lui permettent de rencontrer le vrai Dieu ! :)

collage kurdish family

Voilà… J’en ai déjà dit beaucoup plus que je ne pensais… Si vous voulez découvrir mon voyage plus en détails, c’est par ici !

Masalem!!

Digiqole ad
Avatar

Sarah L

25 ans, Rébellutionnaire, traductrice, responsable d'un groupe Students for Christ.

Voir tous ses articles →

Tu devrais aussi aimer...

1 Commentaire

    Avatar
  • touchante tes histoires… gloire à Dieu

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *