Le ressenti ou la vérité ?

Crédits photos: monsieurlam.com

Post de Theresa G. D., étudiante en médecine à Lyon – inspiré d’un message de Pierre Bariteau.

-Allô…

-…

– Allô ?

-…

– Aaaallô, y’a quelqu’un ?

-…

Est-ce qu’il t’arrive d’avoir ce genre de conversation – si on peut appeler cela comme ça – avec Dieu ? Moi, oui. Oh, peut-être pas avec les mêmes mots, mais parfois j’ai l’impression que Dieu est loin de moi, qu’il est indifférent à ce que je vis, que je suis toute seule pour tout gérer – et je n’y arrive pas. Parfois, il me semble que tout s’écroule sur moi, et que moi aussi je croule. Parfois, je suis découragée parce que je me suis encore vautrée royalement et je n’arrive pas à trouver le réconfort en Dieu. D’ailleurs, comment peut-il encore vouloir de moi, après toutes les fois où je me suis plantée ? Parfois, tout va mal, quoi… et en plus, Dieu semble loin…

Ça te parle ? Alors, on est au moins trois à avoir vécu ça : toi, moi et Jérémie.

C’est qui Jérémie, me diras-tu ? Bonne question. Jérémie est un prophète de l’Ancien Testament. Dieu l’avait chargé de transmettre ses paroles à son peuple. Il lui a surtout donné un message de jugement : il devait dire à Israël que leur comportement ne  plaisait pas à Dieu et qu’en conséquence ils allaient connaître la guerre, le siège, la faim, l’exil et la souffrance. Non seulement il a dû annoncer tout cela au peuple, mais il a aussi dû le voir arriver. Il l’a vécu personnellement, et a vu ce qui est arrivé à tous ceux qu’il connaissait. Cela l’a tellement « brassé » qu’il a écrit le livre de Lamentations (il y raconte sa réaction). Il y a cinq chapitres où il exprime sa tristesse et son désespoir. C’est assez déprimant à lire, jusqu’à ce qu’on arrive au milieu du chapitre 3, versets 21 à 23 : « Voici ce que je veux méditer pour garder espoir : les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne prennent pas fin ; elles se renouvellent chaque matin. Que ta fidélité est grande ! » Il s’agit de versets souvent cités par les chrétiens, mais on en oublie parfois le contexte. Justement, c’est le contexte qui m’interpelle : comment Jérémie arrive-t-il à dire cela malgré tout ce qu’il est en train de vivre (et venait de vivre) ?

Je pense que l’explication se trouve dans le verset même. Jérémie dit : « Voici ce que je veux méditer ». Cela me semble refléter une décision consciente de sa part d’arrêter d’être nombriliste, mais au contraire de se rappeler la vérité – qui n’a pas changé – même si sa situation a empiré.

Il y a souvent une différence énorme entre ce que l’on ressent et ce qui est vrai ! Pourtant on a tendance à l’oublier ! Nous nous focalisons sur nos sentiments, nos impressions, notre vécu de la situation. Je ne dis pas qu’il est mauvais de ressentir les difficultés et d’être conscients de la façon dont on les vit… mais j’ai remarqué chez moi une fâcheuse tendance à me laisser obnubiler par mes émotions – alors que ce n’est pas le plus important. Qu’est-ce qui compte le plus ? Ce que je ressens, ou ce qui est vrai ?

Petit à petit, j’apprends à faire comme Jérémie. J’apprends à ne pas nier les difficultés que je vis (lisez le reste de Lamentations), mais à me focaliser sur la vérité. J’essaye de me rappeler qui est Dieu, qu’il ne change pas. Donc, quand j’ai l’impression que Dieu est loin, je me rappelle qu’il a promis de ne jamais m’abandonner. Quand il me semble que je me suis tellement trompée qu’il ne doit plus vouloir de moi, je me force à me rappeler que Jésus a déjà payé pour ça. Quand rien ne va, je décide lui faire confiance quand même, parce qu’il reste bon et souverain, quelles que soient mes impressions du moment.

Et toi Rébellutionaire, crois-tu la vérité ou ce que tu ressens?

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Theresa G. D.

Theresa est étudiante en médecine à Lyon.

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2 Commentaires

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  • Génial. Merci Théresa ! Et puis-je ajouter que nous devons prendre au mot les choses que Dieu dit dans sa parole. Ce sont des promesses, et elles sont assurées. Donc quand il dit qu’il fait concourir toutes choses pour le bien de ceux qui l’aiment, c’est VRAI. Quand Jésus dit qu’on peut tout lui demander en son nom et qu’il nous l’exhaussera, c’est VRAI! Extravagant, mais vrai!

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  • Ca me fait penser à cette image sur facebbok ou la personne dit  »Seigneur quand je te parle j’aimerai bien que tu m’écoute ! » et Dieu de lui répondre :  »Et bien moi aussi figure toi ! »

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