Halte au pharisaïsme ! (5/7)

Post de Jean-Bosco A., 24 ans, ingénieur, responsable de groupe de jeunes et Rébellutionnaire

Historique 
J’agis en pharisien :
1 –  chaque fois que j’utilise les choses spirituelles ou mes bonnes actions pour me faire remarquer
2 – chaque fois que je me compare à autrui pour le fustiger 

3 – chaque fois que je déforme la vérité pour soigner les apparences

4- lorsque je demande une connaissance supplémentaire, alors que je ne suis pas disposé à me laisser transformer par elle.

5- J’agis en pharisien lorsque je n’aspire pas à vivre moi-même ce que je prêche aux autres

Dans les évangiles, Jésus dénonce l’attitude déloyale des pharisiens vis-à-vis de leurs propres enseignements. Il reprochait à ces derniers de dispenser au peuple des règles strictes qu’ils ne respectaient pas eux-mêmes.

Car ils (scribes et pharisiens) disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. (Paroles de Jésus – Matthieu 23:3)

Alors, rebellutionnaire leur ressembles-tu? Tes actions contredisent-elles tes prescriptions? Ou aspires-tu véritablement à être l’exemple de ce que tu recommandes aux autres? Jeunes prédicateurs, et nous tous qui exhortons de quelque manière, ne commettons pas les mêmes erreurs que les pharisiens! Voici deux principes qui pourront nous servir avant d’exhorter ou d’enseigner les autres.

S’enseigner soi-même

Avant d’enseigner les autres, il est indispensable de prendre le temps de s’enseigner soi-même au préalable(voir Romains 2:21).
S’enseigner soi-même c’est laisser le Saint Esprit nous parler avant d’aller parler aux autres. Nous devrions être les premiers à être affectés et transformés par le message que nous apportons.
S’enseigner soi-même nous permet de prêcher avec compassion.
 Si les pharisiens avaient effectué cet exercice, ils auraient compris qu’ils transgressaient eux-mêmes les ordonnances de la Loi. Ils auraient réalisé qu’ils méritaient de se faire lapider eux aussi, autant que la femme adultère, parce que leur coeur était rempli de convoitise. Lorsque nous réalisons notre condition, nous devenons conscients de la grâce de Dieu dans nos vies. Nous pouvons alors prêcher plus efficacement aux pécheurs et communiquer la justice de Dieu avec amour.
S’enseigner soi-même permet de prêcher avec autorité.
 Jésus prêchait avec autorité. Cette autorité, les pharisiens ne l’avaient pas (voir Marc 1:22). Lorsqu’un leader* manque d’autorité, il peut devenir facilement légaliste. Il peut lancer des paroles du style : « Tu dois faire ceci » ou encore « La Parole de Dieu interdit cela » sans être capable d’emmener l’auditeur à comprendre pourquoi. Conséquence : des fardeaux lourds à porter pour ceux qui écoutent. Jésus par contre savait expliquer ses enseignements. C’était le cas avec les paraboles. Et même lorsqu’il était directif, il dégageait une telle confiance et une telle puissance, qu’on pouvait le suivre sans dire un mot (voir par ex. Marc 2:14). Quel était son secret? Il avait appris à se laisser enseigner par le Père : »Je parle selon ce que le Père m’a enseigné.. »,  (Jean 8:28). Agissons de la même façon !

Examiner la motivation première de son coeur

La deuxième chose que l’on pourrait faire avant d’exhorter les autres, c’est d’examiner la motivation première de notre coeur. D’innombrables  passages de la bible (par exemple Esaïe 29:13) nous font comprendre qu’on peut bien prêcher, enseigner, encourager tout en ayant un état de coeur qui déshonore Dieu. Et c’est le cas de beaucoup de chrétiens hélas! Certains le font pour imposer leurs idées. D’autres pour étaler l’étendue de leurs connaissances bibliques. D’autres encore pour avoir un sentiment factice de justice propre. Et j’en passe.. Pourtant il y a une seule motivation louable qui devrait nous inciter à prêcher. C’est le désir de voir la gloire de Dieu resplendir dans la vie des gens à qui nous parlons!

Si nous sommes appelés à exhorter nos paires, et à prêcher la Bonne nouvelle de Jésus, alors levons-nous donc et vaquons-y avec zèle et empressement! Mais n’oublions jamais d’être des exemples vivants de ce que nous partageons. Et avant d’ouvrir la bouche, puissions-nous nous rappeler de ces 2 questions : « Me suis-je enseigné au préalable? » « Ma motivation première glorifie-t-elle Dieu? »

* : voir la série sur le leadership de Nathan

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JB A

25 ans, Rébellutionnaire, ingénieur en systèmes d'information à Paris, et leader de groupe de jeunes à l'église Phila

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2 Commentaires

  • […] 5 – lorsque je n’aspire pas à vivre moi-même ce que je prêche aux autres […]

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  • Ce propos me fait tout de suite penser au verset Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! dans Luc 6.
    Il est toujours plus facile d’enseigner, de critiquer, sans se regarder. Seigneur, aide-moi et aide-nous à nous voir ce qui ne te plaît pas en nous, afin de l’éradiquer de nos vies. Et à ce « stade », quand on a compris qu’on n’était pas parfait, on peut commencer à enseigner les autres. Tout le monde a besoin d’être repris dans quelque domaine que ce soit. Toutefois, cherchons à aimer l’autre avant tout. Et le reprendre avec amour s’il le faut.

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